Code:

<cv>Jodie Comer</cv> @"Iris Crawley"

Code:

<cv>Doppler</cv> @"Iris Crawley"

Code:

<cv>élément (uniquement pour les héritiers)</cv> @"nom de votre personnage"

Code:

<cv>Sharp Eye</cv> @"Iris Crawley"

Code:

<cv>familier</cv> @"nom de votre personnage"

Code:

<cv>compte principal</cv> — nouveau DC ou autre.s compte.s si vous avez déjà des MCs.

± Birth ±

Son buste retombe lourdement sur les vieux coussins usés du lit, à bout de souffle, à bout de force. Le dos de sa main tremblante écarte maladroitement ses mèches de cheveux bruns sur son front en sueur, Nora cherche son enfant des yeux. Elle ne l’a pas entendu pleurer.

- Elle va bien ? Sa voix n’est qu’un murmure asséché. Arthur ? »

Son mari s’affaire au-dessus de la petite table en bois… enfin les premiers cris, timides, surgissent. C’est un père ému aux larmes qui se tournent vers sa femme qui n’a jamais autant aimé entendre son enfant pleurer que maintenant.

- Elle va bien. Regarde. »

Délicatement, Arthur vient déposer le bébé qui se trémousse dans ses langes bleus nuit entre les bras de Nora. Elle peine à donner de la voix, ses cris deviennent gémissement quand sa petite bouche cherche le sein de sa mère sous les yeux attendris de ses parents. Ses cheveux sont si blonds qu’on dirait que son crâne rose est dégarni, véritable cailloux de chair qu’Arthur ne cesse d’embrasser avec tendresse. S’ils avaient désirés James, cette petite était une surprise à laquelle ils ne s’attendaient pas mais qu’ils avaient accueillie avec le même bonheur que le premier dont les pas précipités martelaient le carrelage de la vieille maison.

- J’peux la voir ?! Woaaaah elle est toute petite !! »

James s’exclame et s’excite autour de sa toute petite sœur qui ressemble à un haricot magique. S’il la plante dans le jardin, est-ce qu’il y aura une grande tige qui touchera le ciel jusqu’à la demeure du géant ? Le jeune garçon s’extasie devant la délicatesse du nourrisson et se sent soudainement éprit d’amour pour elle. La famille, c’est important. Grand-mère le lui avait toujours répété. Loyauté envers les siens et Avalon, quoi qu’il arrive. James s’imagine déjà le futur aux côtés d’Iris – un prénom bizarre mais qu’il accepte – et piétine de la voir grandir. Il lui apprendra tout. A se battre, à se défendre, à s’affirmer, à s’accepter. Le petit a raison, il lui apprendra de nombreuses choses et si aujourd’hui Iris est aussi douée dans l’art du duel, ça n’est pas que grâce à ses études qu’elle a suivies si religieusement. James se fait des plans dans la tête, il voit Iris comme une compagnonne de jeu, une confidente et pendant qu’il la tient dans ses bras pour donner un peu de répit à sa mère, il comprend que son rôle de grand-frère est immédiat. Le sourire et le regard fier posé sur ce visage tout rond et encore fripé, il se dit qu’elle n’est pas très belle. On dirait un bébé troll qui a passé trop de temps dans l’eau.

Il dépose un baiser délicat sur son front tout mou, respire l'odeur du savon, impatient de pouvoir entraîner Iris dans toutes ses aventures imaginaires.

± Childhood is a mess ±

Iris claque la porte derrière elle, en rage. Son petit cœur d'enfant bat trop vite dans sa poitrine, un voile rouge obstrue son regard. L'envie furieuse de tout exploser au fond de son ventre, la petite fille de 8 ans a l'impression que son cerveau va exploser. L'enfant est émotive et ses parents ont longtemps cru qu'elle était colérique, au contraire de James qui lui est surtout impétueux et impulsif. Le jeune homme faisait lui-même preuve d'un tempérament brûlant, seulement sa cadette semblait avoir une charge émotive trop lourde pour une enfant de cet âge. Il s'est avéré que l'empathie d'Iris était surtout à vif et beaucoup trop réceptive aux émotions des autres.

Ainsi, lorsque l'on avait balancé dans la cour de l'école que la jeune Crawley en pinçait pour son ami Svein et qu'une petite poignée d'élèves s'en était moqués devant le concerné, l'humiliation l'avait saisi à la gorge. Le malaise sur le visage de son ami était si présent que ce fut comme une armée d'épine dans la peau, son estomac s'était tordu et Iris aurait voulu s'enterrer au plus profond d'Avalon pour qu'on ne la retrouve jamais. Ça aurait pu être gérable, après quelques jours à digérer la honte, si Svein, lui-même affreusement gêné, n'avait pas répliqué avec les mêmes moqueries pour garder la face.

Iris avait alors senti une colère furieusement froide lui gagner les reins, puis la tête. Une explosion de mille couleurs sous les cheveux blonds et qui retombaient en de dizaines d'étincelles comme autant de scénarios possibles pour se venger. Elle eut envie de le cogner, de lui casser le nez et les dents. Son corps était un conduit percé d'où s'échappait tout contrôle.
Elle songea un instant à utiliser son don pour l'humilier mais avant que la pensée n'ait eu le temps de réellement se former, Iris était déjà sur son camarade de classe à le rouer de coups.

Sa mère avait serré les dents si forts et son père s'était pincé l'arête du nez entre le pouce et l'index. Signes d'exaspérations chez les parents Crawley.
James avait murmuré qu'il aurait tapé plus fort encore pour avoir osé moquer sa sœur.

Elle n'était pas ingérable mais ses accès de colères, de larmes ou de frustration leurs échappaient. Iris, elle, se sentait étouffée. C'était comme si son propre corps cherchait à se rétracter sur elle pour l'anéantir ou que ce dernier était tout simplement trop étroit pour contenir tout ce qui la traversait. Ça lui donnait des maux de têtes atroces, lui coupait l'appétit, lui donnait des envies de disparaitre. En d'autres termes, elle souffrait.
Si elle cognait c'était aussi pour ressembler à James, ce frère qu'elle n'arrivait pas à égaler. Iris n'a jamais vécu dans son ombre, s'affligeant cette pression elle-même en se martelant qu'elle se devait d'être à la hauteur de celui qu'elle admirait tant. Malgré lui,  il avait cet aura imposant qui faisait qu'on l'écoutait, qu'on le regardait. Elle, elle n'était qu'une enfant brouillonne, assujettis par des émotions qui la traversaient comme des lances si bien que ça en brouillait son don et entravait sa maitrise.

La pratique des sports de combat en compagnie de sa mère l'aidait à évacuer à défaut de pouvoir maitriser. Le yoga, à chercher un point d'ancrage pour se stabiliser. Il aura fallu que James encontre Isla Darcy pour que Rhiannon prenne connaissance des difficultés de l'enfant et, par bonté ou parce qu'elle ne supportait pas que l'on gâche un don comme celui d'être Doppler, prit Iris sous son aile.

La vieille dame aux allures de folles mais dont personne ne pouvait ignorer le pouvoir qui se dégageait d'elle – qui n'était pas seulement dû à sa réputation, son nom ou son propre don – impressionnait Iris autant qu'elle lui collait des frissons de terreur. Rhiannon lui enseignait la méditation, lui apprit à force de persévérance l'importance de garder ses émotions pour soi, de ne pas trop en donner aux autres, à ceux qui pourraient les utiliser contre soi. Son don se stabilisait avec ce flux hypersensible.

± Weeding day ±

Sa grand-mère réajustait sa petite veste de costume bleu nuit, époussetant ses épaules fines.

- Tu es certaine de ne pas vouloir mettre la belle robe que mamie t’as faite ?
- Nan ! Je veux être comme James ! »

Iris avait refusée en bloc le vêtement que sa grand-mère lui avait confectionné pour l’occasion malgré le magnifique tissu orné d’entrelacement doré. Elle la portera un autre jour, pour une autre occasion. Mais pour aujourd’hui, elle voulait porter la même chose que son frère aîné : un costume deux pièces, surmonté d’un petit nœud papillon rouge. Ses parents s’en étaient amusés, ses grands-parents un peu moins. James, lui, l’avait bien évidemment encouragé. D’ailleurs, il avait tenu à ce que ça soit elle qui porte les alliances … Iris avait été excité, puis mortifiée. Porter les bagues voulait aussi dire s’approcher d’un peu trop près de la future femme de son frère, Isla. Depuis la première fois qu’elle l’avait vu, Iris la trouvait aussi belle qu’impressionnante, comme si un nuage de mystère étrange entourait sa présence. Un peu terrifiante aussi parfois… et pour ça, elle pouvait remercier son imbécile d’aîné pour lui foutre la trouille avec ses histoires de 3ème oeil… Si tu fais une connerie, elle saura toutce qu’il se passe dans ton crâne, même tes pires secrets. La gamine avait toujours la sensation que le regard d’Isla pouvait percer ses propres yeux et fouiller son âme. Elle s'était calée un peu plus proche de son frère ce jour-là, beaucoup trop impressionnée par la mage.

C’est une exclamation étouffée de son frère qui lui fit détourner le regard vers le bout de l’allée. Isla venait d’apparaitre et l’enfant cru à une apparition céleste.
La robe était magnifiquement colorée, serti d’ornements magiques qui s’unissaient à merveille avec les tissus et la coiffure de la mariée. C’était sans compter les bijoux sublimes qui décoraient ses longs bras pales. Le vêtement était tout le contraire de l’image que pouvait renvoyer Isla. Il n’y avait plus rien de froid, de distant, de taciturne. C’était même tout l’inverse. Jusqu’ici, elle n’avait pas compris pourquoi son frère aîné était tombé amoureux de cette femme qui était tout l’inverse de ce qu’il était. Isla était aussi discrète que James était exubérant. Aussi froide que lui était solaire. Elle avait souvent entendu sa mère dire qu’ils étaient complémentaires. Elle était la lune et lui, le soleil. Et dans le sourire que la mariée offrait en retour à James, Iris crut comprendre le sens du mot « bonheur ».


± Discovery±

Son service citoyen avait été aussi riche qu’elle se l’était imaginée et que son frère le lui avait raconté. C’était avec le même engouement que James qu’Iris était partie dès ses 18 ans pour explorer ce monde si vaste aux côtés d'une Sharp Eye et qu’elle avait étudié tant d’heures sur les cartes et globes familiaux. La dague offerte par son frère le long de sa hanche et le bracelet sertie d’une pierre protectrice – mais surtout qui n'était autre qu'un conduit qu'Iris s'était décidée à n'utiliser qu'en cas d'extrême urgence - autour du poignet qu’Isla lui avait donné avant son départ, la jeune adulte avait écouté avec avidité les conseils et histoires de Moreen, la Sharp Eye qui avait acceptée de lui faire découvrir le milieu. Mais surtout, Iris avait foulé ce monde avec une curiosité insatiable. L’Histoire faisait partie intégrante de la famille Crawley et c’était tout naturellement que la jeune femme avait voué sa vie et son cœur à tous les mystères que recelait le temps passé. Cette année n’avait fait que la conforter dans ce choix. Elle n’avait eu de cesse de s’émerveiller sur les sites archéologiques grecs, dans les mandirs en Inde, auprès du Nil où une légende persistait sur la déesse égyptienne, Bastet. L’Italie, la France, l’Espagne, la Nouvelle-Zélande, la Norvège… trois mois étaient insuffisants. Une vie entière, ne suffirait pas. Iris voulait tout voir, tout comprendre et apprendre, tout découvrir. La doppler n’a jamais autant apprit sur elle-même et son don que cette année-là. Elle se découvrit une facilité surprenante dans l’apprentissage des langues et eut tout le temps de parfaire son sens de l’observation et du mimétisme. Elle prit aussi conscience de la capacité de sa mémoire qui semblait ne jamais vraiment oublier un visage.

Elle prit la mesure de toute sa curiosité avide sur l’Histoire du monde et d’Avalon, autant que de toutes les possibilités qu’offraient en réalité son don car si Iris était éprise de l’archéologie, des lieux mystiques et des artefacts que l’on jugeait impossible à trouver, elle prit également goût à l’art du déguisement. Ça lui avait rappelé les cours de théâtre à l’Atlantide. Au cœur des soirées mondaines sous des traits totalement nouveaux ou attablée à un vieux bar Irlandais avec une chevelure rousse, le regard vert perçant et le menton plus pointus et les joues plus creuses, la jeune femme s’initiait à la magie de l’infiltration. Il lui était incroyable de découvrir toutes les histoires qui se racontaient de table en table, dans le wagon d’un train ou dans l’intimité d’une chambre. Déconcertant aussi, de constater à quel point il était si facile de glaner des informations pour peu que l’on se veuille suffisamment attentive. Ainsi, Iris fréquenta des conférences aux côtés de Moreen, des sites archéologiques, eut un débat houleux avec un sorcier philosophe anglais et partagea même la nuit d’une pilote d’avion sous le nom de Earhart. De multiples cultures s’ouvraient à elle, aussi riches et diversifiées que les autres. Ce service citoyen était, pour elle, était bien plus que ça, c’était un voyage initiatique de soi, une quête identitaire. Lorsqu’elle retrouva avec bonheur les terres d’Avalon, Iris en était certaine : Elle sera Sharp Eye et traquera chaque morceau d’histoire que dissimulait Avalon et le monde qui l’entourait.

± Farewell ±

Assise en tailleur sur son lit, Iris fixait le vide. La fenêtre grande ouverte sur son jardin laissait passer une brise tiède qui ne rafraichissait rien de la brûlure de son cauchemar. C’était toujours le même. Une scène de sa vie qu’elle revivait avec exactitude comme si son esprit cherchait la faille, désireux de comprendre comment elle aurait pu éviter l’horreur qui suivrait. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû suivre les conseils d’Isla malgré la confiance aveugle qu’elle vouait à sa belle-sœur. Peut-être que quelqu’un d’autre aurait dû protéger James ce jour-là. Elle avait certainement été trop médiocre, pas assez expérimentée ou le destin avait été aussi cruel qu’Isla l’avait prédit.
Cela faisait longtemps qu’elle ne pleurait plus la disparition de son frère mais rien n’arrivait à colmater son épouvantable absence. Avec lui, il avait emporté une partie d’elle. Un pan entier de sa vie était désormais douloureux. Chaque souvenir, chaque odeur qui lui rappelait un moment partagé, chaque endroit de cette île était source de souffrance. Et comme un couteau remuant dans les chairs à vif, Louis avait définitivement quitté Avalon il y a quelques semaines. Iris avait beau aimer son neveu de tout son cœur, elle était malgré tout pleine de rancœur. Pour sa trahison de quitter l’île qui avait, autrefois, sauver ses ancêtres. Pour son égoïsme impitoyable d’abandonner sa mère déjà veuve. Tout ça pour quoi ? Poursuivre une chimère qu’Iris elle-même traquait secrètement ? Pour se jeter au cœur d’un monde déchiré par le conflit ?
A elle se rappela le rapport qu’elle devait à Siuan. Le deuil ne devait certainement pas détourner ni ses yeux, ni ses oreilles, de ses missions soufflées en sous-marin.

La Sharp Eye repoussa ses draps, elle ne trouvera plus le sommeil désormais. Andrea devait dormir comme un géant ivre, Isla était certainement auprès de la Suprême ou en pleine lecture de cartes.
Iris n’avait pas à cœur de passer le reste de cette nuit seule.
C’est la direction de domaine des Darcy qu’elle prit, jetant un coup d’œil aux étoiles magnifiques qui dominait tout Avalon. Ce soir, la beauté lui était aussi terne que le vide que James laissait derrière lui.

Bienvenue parmi nous & bon courage pour le reste de ta fiche

MA FRANGINE !

J'ai hâte de voir ce que ça va donneeeeer, j'suis trop contente que tu sois là !
Courage pour finir tout ça, pis tu sais évidement où me trouver si t'as besoin d'un coup de pelle de main !

Merci beaucoup @"Lynn Rosbery"

Et je suis trop contente d'être là aussi @Delilah De Vries ! Trop hâte de refaire des folies

BIENVENUE.

Trop contente que tu sois là j'ai hâte, dépêche toi de finir tout ça

Merciiii ! Et c'est fait modame, je m'en vais de ce pas le signaler !

Merciiiiiii Vous êtes si fabuleusement rapides