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<cv>Cara Delevingne</cv> @"Andrea de Beaumenoir"

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<cv>Ébéniste</cv> @"Andrea de Beaumenoir"

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<cv>Sweeper, Padouk</cv> @"Andrea de Beaumenoir"

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<cv>Delilah de Vries</cv> — Andrea de Beaumenoir

La cigogne a du se tromper — Ça braille dur, chez les de Beaumenoir. Ça braille si fort qu'on penserait presque qu'il y a plusieurs chiards dans la chambre du manoir. Et pourtant, il n'y a qu'un seul petit gnome qui gigote et qui fait déjà chier son monde parce qu'elle se demande bien ce qu'elle fout là, la petite Andrea.

- Une fille ? Des années à espérer avoir une descendance, et on se retrouve avec une fille ?

La paternel n'a pas l'air des plus heureux, et pour cause : qui reprendra son étude, quand il sera trop vieux pour tenir la barre ? Qui perpétuera son nom, sa ligné, quand il viendra à s'éteindre ? Il regarde sa femme du coin de l’œil. Elle parait fatiguée, à bout, et déjà bien loin de cette chambre, quelque part, peut-être, où leur progéniture ne braille pas. Il voudrait bien lui demander un autre enfant, mais c'est qu'ils ont déjà bataillé pour avoir celui-là... Et tout aussi déçu qu'il est, le patriarche ne peut pas demander à sa femme de repasser par l'enfer qu'elle a déjà traversé. Ils devraient célébrer Andrew, ils se contenteront d'Andrea.

L'écharde écarlate — Il y a comme un monstre gigantesque dans le manoir. Un truc énorme qui court et qui fait presque trembler les murs à chaque pas qu'il fait. Elle n'est pas seul, ils sont légions dans ses petits pieds scellés de plomb. Enfin, c'est l'impression qu'elle donne, Andrea, parce qu'elle passe son temps à courir dans la demeure jadis calme des de Beaumenoir. Ils voulaient apporter de la vie dans leur baraque, alors elle leur en donne ; tellement, beaucoup trop !

- Andrea, arrête de courir partout !

Derrière l'enfant, la mère s’époumone ; comme tous les jours depuis que le gnome sait marcher. Et comme chaque jour l'enfant n'écoute pas. Elle court encore, grimpe sur les meubles, sur les rideaux, et elle rit, encore et toujours. La mère finit par abandonner, encore une fois, laissant son enfant vivre sa vie de sauvageonne. Elle court et dans cette course folle, elle tombe, glisse et se râpe une main sur une planche que le temps et les talons ont bien marquée. Alors, Andrea ne rit plus. Elle s'arrête un instant, reprend tout juste son souffle et regarde la paume de sa main. Ça pique, ça brûle un peu. Juste assez pour faire monter les larmes dans ses yeux, pas assez pour qu'elle scande à nouveau une symphonie de cris. Mais plus elle regarde, et plus le rouge apparait. Elle saigne, et au milieu de tout ce sang, il y a un petit intrus, un bout de bois, planté dans sa peau. Andrea va regarder ce truc de longues secondes. Le silence regagne la maison et c'est si inhabituel que la matriarche rejoint sa fille et s'agenouille près d'elle.

- Ah. Il fallait bien que ça arrive, Andie... Viens, on va te retirer ça.

Ensemble, elles vont dans la cuisine et nettoient le désastre. Une écharde a trouvé son chemin dans la peau de l'enfant, et elle semble ne pas vouloir en ressortir. Tant pis, se dit Andrea, le p'tit bout a peut-être besoin d'une maison, alors il restera là, le temps qu'il lui faudra. La mère n'essaye même pas de lui faire changer d'avis ; Andrea a la tête dur, et une fois qu'elle a une idée en tête, inutile de perdre son temps à lui en faire changer.

L'écharde restera 2 jours dans la paume d'Andrea. Quand elle en ressortira, elle sera d'un rouge écarlate profond.

- Toi, je vais te garder... J'ai décidé que j'aimais le bois, dira l'enfant. Et, le bois elle aimera.

Sacrer son camp — Une discussion de plus, la discussion de trop. Andrea va craquer, tout avouer à ses parents : elle n'aime pas l'école, ne veut pas être notaire, n'a rien à faire sur les bancs de l'Académie pour apprendre le droit. Non, ce qu'elle veut faire, elle, c'est travailler le bois. Sous toutes ses formes, de toutes les sortes... Son amour pour le bois a grandit avec elle, et, allié à son amour pour la nature, autant dire qu'Andrea perd la tête, le nez dans les bouquins... Depuis qu'elle est petite, la jeune de Beaumenoir déteste l'école. Apprendre des trucs qui lui paraissent inutiles, bourrer son crâne de conneries... Ce ne devrait pas être une surprise pour ses parents, que de la voir quitter le navire et tracer sa route. Mais non... Non. Drapé dans son déni, papa n'a rien voulu voir. Mais il est trop tard maintenant, Andrea a choisi sa voie, et cette voie, c'est celle du Bois.

Ornements, chefs-d’œuvre et mobilier... La gamine a de l'or dans les mains et peut transformer le bout de bois le plus hideux en chef d’œuvre. Alors, elle ira à l'Académie, oui, mais coller son cul sur les bancs de celle-ci lui parait moins douloureux, puisqu'elle y apprendra ce qu'elle aime déjà faire.

Au dehors — Elle se tient là, prête à partir. Sa mère l'a accompagnée, contrairement à son père qui n'a jamais le temps de rien. Avec elles se trouve Iris, une amie, sa sœur de cœur. Andrea a les larmes aux yeux. Déjà, parce qu'elle a peur de se retrouver un peu seule dans un monde qu'elle ne connait pas, et ensuite parce qu'elle est infiniment excitée de mettre les pieds dehors. L'Égypte, l'Europe, la Corse, l'Amérique du Sud... Iris lui a parlé de tant d'endroits que ça lui colle le vertige. Dans la main de la jeune femme, un carnet avec des noms, des adresses, des points de chute et des sites à visiter si elle trouve le temps, et si elle est assez prêt de ces endroits pour y faire un saut ; elle n'aura pas le temps de tout faire, évidemment, elle n'est pas là pour ça, et ça la rend déjà triste mais il lui tarde d'aller embrasser le monde... Après une dernière embrassade, un dernier sourire et les derniers mots d'encouragement, Andrea s'en est allée, fouiller le monde, apprendre plein de choses et tout découvrir, au même titre qu'elle se découvrira elle-même, tout au long de ces trois mois. Elle reviendra, gorgée de souvenirs, encombrée de bouts de bois en tout genres et les yeux plein d'étoiles. Bien loin des frontières d'Avalon, elle a découvert la vie, des cultures magnifiques et l'amour. L'amour de soi, déjà, et celui qu'elle a pour les autres, aussi. Et pour une femme, surtout. Mais ça, ce sont des choses inavouables dont on ne parle pas.

Les liens du Sang — Sa famille, Andrea l'adore. En dehors de ses parents -ou lutôt de son père - , les autres sont des gens tout à fait charmants. Et, comme toute bonne famille Avalante, les de Beaumenoir sont proches et soudés. Et parmi tous les membres de sa famille, Andrea n'a d'yeux que pour ne de ses cousines, de quelques années son aînée. Depuis toujours, Andrea la trouve belle. Depuis toujours, Andrea voudrait qu'elles soient plus proches qu'elles ne le sont déjà... Mais un amour comme ça, ça ne se raconte pas, ça ne se partage pas. Alors l'ébéniste restera en retrait, se jetant corps et âme dans son travail. Elle a un atelier, maintenant et même une boutique. Elle y passe le plus claire de sa vie, à créer, toujours plus, dans la recherche perpétuelle de la beauté. Elle a le nez tellement dans son bois qu'elle ne remarque rien de ce qu’il se trame sur l'île. Les réfugiés, la Guerre au dehors... Elle n'y prête pas vraiment attention, tant que cela ne touche ni son travail, ni sa famille et encore moins sa cousine. Elle n'a d'ambition pour rien, sauf peut-être celle de créer une œuvre si belle qu'Avalon en serait fière. Mais pour l'heure, elle reste là, la tête dans les arbres et le cœur au bord des lèvres.

Rebienvenue
Et bon courage pour le reste de ta petite fiche

J’te retiens toi

Re bienvenue

Sorry, not sorry.

Merci mes p'tits kikis, j'finis ça ce week-end, quand on en aura discuté avec

MWAH