fay de beaumenoir + avalante + syllabes of velvet
@ Fay de Beaumenoir
HIBOUX : 84
Fays : 2946
fay de beaumenoir
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@ Fay de Beaumenoir
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Nature is what we see
The Beginning ∞ « Que font les abeilles lorsqu’il n’y a plus de fleurs ? » Demanda Fay, assise au milieu de l’herbe, des papillons tranquillement posés sur les bras. Il y avait son père, assis sur la table en fer du jardin derrière elle, lisant son journal. L’enfant caressait délicatement les pétales de l’iris violette sauvage placée devant elle, une révérence dans ses gestes qui ne passa pas inaperçue. Le père ne répondit pas tout de suite, car il savait que Fay connaissait déjà la réponse. La petite fille était jeune, six ans à peine, mais elle comprenait beaucoup de choses, et elle savait que s’il n’y avait pas fleurs, alors elles n’avaient pas besoin des abeilles. Et si les abeilles n’avaient plus de but, alors elles ne venaient plus. Et si les fleurs venaient à disparaître un jour, ça serait parce qu’il n’y avait ni abeille, ni bourdons, et non pas l’inverse. « Tu aimerais en faire pousser autant que tu veux ? » Lui demanda plutôt son père, le journal à présent posé sur la table. Sa femme, la mère de Fay, était un peu plus loin dans le jardin, récoltant les ingrédients nécessaires à leur production de potion hebdomadaire. Leur branche de la famille de Beaumenoir était spécialisée dans la fabrication de potion, et la récolte d’ingrédients, magiques ou non. Ils étaient tous les deux particulièrement heureux de voir que Fay, si elle n’était pour le moment pas plus intéressée par les potions que cela, était à l’inverse fascinée par les plantes. « Bien sûr ! » Lui répondit-elle avec entrain, mais distraite par une orchidée sauvage qui se cachait derrière de l’herbe. Elle la découvrit avec un doigt délicat, un papillon quittant son bras pour venir s’y poser. La réponse satisfait son père, qui s’imaginait déjà sa fille maîtriser la phytokinésie, des années plus tard. Il ne serait pas vivant pour le voir, mais ça il ne le savait pas. « Mais est-ce que les plantes ont envie d’être forcées ? » Demanda l’enfant, pensive. Cela lui paraissait être un acte contre la nature, de faire pousser ce qu’elle voulait quand elle le voulait. Et à l’inverse, si c’était si peu naturel, alors pourquoi pouvaient-ils en être capables ? Elle ne s’interrogerait véritablement sur la question que bien plus tard. Pour le moment, elle était bien satisfaite par la contemplation des couleurs et des textures des plantes qui l’entouraient. Elle s’en passionna tellement que quelques années plus tard, elle passa quelques mois plantée dans un arbre, refusant d’en descendre car l’Île voulait le couper pour faire plus de place pour les habitations. Elle en ressortit avec un ami pour la vie, Ernest, le Lashing-twig qui défendait le chêne avec autant d’ardeur qu’elle.
The Death ∞ Elle n’aurait jamais su l’expliquer, mais lorsque l’explosion emporta ses parents, elle eut l’impression de sentir leur mort instantanément, jusqu’au plus profond de son être. C’était comme si un vide s’était soudainement formé, la laissant bancale et haletante. Par chance, leur atelier était au fond du jardin de leur maison, et non pas accolé à celle-ci. La déflagration fit trembler les murs de la chambre de Fay, et elle vit de sa fenêtre que la totalité des plantes dans un rayon de cent mètres autour de l’atelier étaient mortes. Elle n’avait pas besoin d’y rentrer pour savoir que ses parents n’avaient pas survécu non plus. Elle contempla la cabane en bois à moitié arrachée pendant des heures, assise dans l’herbe, au bord de la terre brûlée. Ses doigts caressaient doucement les brins verts, et Ernest était blotti dans son cou, contemplant lui aussi le carnage qui s’offrait à leurs yeux. Il n’y avait rien de plus à voir que la mort, rien à sentir que l’odeur du brûlé ; et rien à entendre. Le silence était pénétrant, comme si la nature autour d’eux faisait le deuil des de Beaumenoir et des plantes qu’ils avaient emportées avec eux. « Fay ? Fay ! » Elle entendit la voix paniquée derrière elle mais elle ne réagit pas, contemplant encore et toujours, sans expression. Les mains qui la saisirent ne firent pas sursauter, Fay impassible et solide comme un roc. « Qu’est-ce qu’il s’est passé, Fay ? Fay ? Où sont-ils ? Fay ? » L’adolescente ne répondit pas, levant simplement une main pour pointer du doigt la cabane décapitée devant elle. Il n’y avait rien à dire, pas de mot qui pouvait exprimer ce qu’elle ressentait ; ou presque. « Because I could not stop for Death— » Murmura-t-elle, alors que son oncle se relevait en hâte et courait vers la cabane, où il découvrit sans nul doute les corps calcinés de son frère et de sa belle-sœur. Ernest lui caressa la joue avec ses doigts fourchus et elle lâcha un soupir, se relevant enfin. Elle tourna le dos au carnage, retournant dans sa chambre. Les vers de son poème tournaient dans sa tête, et il lui fallait les écrire avant qu’ils ne s’échappassent.
The Trip ∞ Elle avait été détournée de son petit groupe de Seekers par la vision d’une plante encore inconnue, perchée au milieu des murs en pierre et miraculeusement tordue pour attraper la lumière du soleil. Les Avalantes n’avaient pas remarqué qu’elle avait disparu, si bien qu’elle s’enfonça un peu plus dans cette ville des pays de l’Est, observant ses alentours avec fascination et innocence. Ils étaient arrivés dans le coin depuis quelques jours, à la recherche d’une trace magique qu’ils ne parvenaient pas à identifier, et ils avaient préféré rester loin du village plutôt que de devoir justifier de leur présence ici. En conséquence, elle avait faim et était si poussiéreuse que ses doigts étaient plus noirs que blanc. Elle se mêlait finalement bien dans la population, trop bien peut-être. Elle avait senti des yeux sur elle mais elle l’avait attribué au fait d’être étrangère, parlant anglais plutôt que le dialecte local. Lorsqu’elle comprit les intentions sinistres de l’homme qui avait jeté son dévolu sur elle, c’était déjà trop tard. Se débattre ne lui apporta qu’un revers de main dans la figure, et elle sentit le sang exploser dans sa bouche. Elle se paralysa de peur, et son esprit quitta son corps pour se protéger, bien incapable de se défendre face à l’homme qui la dominait totalement de par sa force et sa taille. Fay n’avait jamais été douée en sorts offensifs, elle qui n’avait jamais fait de mal à quoi que ce soit, et elle n’avait eu besoin de se défendre physiquement à Avalon. Lorsqu’elle reprit ses esprits, elle se rendit compte qu’elle avait froid. Elle arrangea distraitement son haut déchiré pour couvrir sa modestie, et elle contempla, à quelques pas d’elle, le corps de l’homme que quelqu’un lui avait arraché. Il était mort. Fay connaissait la mort intimement, la vue ne la dérangeait pas. Elle leva les yeux vers sa sauveuse, à moitié dissimulée dans l’ombre, mais sur laquelle elle pouvait discerner la couleur et l’odeur du sang. « Thank you … » Murmura-t-elle dans un accent inconnu, apercevant enfin le visage de la jeune femme lorsque cette dernière s’avança sous la lumière de la Lune. Fay n’oublierait jamais son regard.
The Life ∞ Elle contemplait le cercle de mort qui entourait le cabanon, l’atelier, où les corps avaient été enlevés il y avait presque quinze ans de ça. La terre était toujours morte, remplie de la potion qui avait été créée et qui avait tout empoisonné. La vue de cette bande noire déplaisait fortement à Fay. Elle n’avait jamais rien changé dans la maison, les meubles, les bibelots, la décoration douloureusement similaire au jour où ses parents avaient trouvé la mort — ou plutôt, au jour où la mort les avait appelés. Elle avait toujours sa chambre d’adolescente, à peine remise au goût du jour. Il y avait deux assiettes vides posées sur la table à manger, les chaises tirées comme si elles n’attendaient qu’eux. Les de Beaumenoir s’inquiétaient, parfois, mais Fay ne les voyait que très peu. Depuis qu’elle était rentrée de son service citoyen, elle s’était presque totalement recluse, ne sortant que pour aller suivre ses cours de botanique. Sa tutrice de phytokinésie se déplaçait jusqu’à chez elle, ayant bien compris que Fay ne comptait pas se rendre à un quelconque endroit qui accueillait plus d’une dizaine de personnes à la fois. Elle avait fini son éducation quelques mois plus tôt. Ou plutôt, sa tutrice n’avait plus rien à lui apprendre. Le reste ne dépendait plus que d’elle, et de ses émotions. Elle se laissa tomber à genoux dans l’herbe, comme lorsqu’elle regardait les papillons, le fantôme de son père sur la chaise du jardin. Les papillons ne venaient plus depuis que le terrain était à moitié mort. Lentement, elle planta ses doigts dans la terre. Elle ne pensait à rien, rien d’autre que la simplicité d’une fleur, sa beauté et sa timidité ; l’assurance d’une abeille, sa joie et son insouciance ; la chaleur du soleil, le bruit du vent et l’odeur de la pluie. L’herbe commença à renaître, timidement d’abord, puis avec vigueur. Elle grimpa de quelques centimètres, puis jusqu’à hauteur de chevilles. Ensuite vinrent les fleurs, luxuriantes et colorées, tous les spécimens qu’elle avait un jour épinglés dans son carnet. Enfin, les arbustes, les fruitiers, le lierre, grimpant sur les restes du cabanon. Elle retira ses doigts de la terre et s’effondra sur le flanc, entourée de ses fleurs.
The Love ∞ Elle était assise à son bureau placé stratégiquement devant une immense baie vitrée, la vue donnant sur le jardin et ses fleurs perpétuelles. C’était peut-être contre la nature de faire pousser ainsi autant d’espèces différentes, mais le sol était revitalisé, et la vie avait enfin repris sur le domaine des de Beaumenoir. Les insectes batifolaient amoureusement dans les plantes, et même Ernest passait du temps au milieu des fruitiers. Elle avait les yeux rivés sur les mots rédigés avec prudence sur le morceau de papier, mais elle était consciente de la présence derrière elle. Il y avait aujourd’hui peu de personnes qui osaient s’aventurer dans la maison. Le reste de sa famille préférait quand elle venait les voir, car au moins elle sortait un peu ; Isla venait la chercher par la peau du cou lorsqu’il était l’heure de rendre service à la population Avalante, et Andrea … Oh, Andrea était comme le soleil. Fay ne s’était jamais attardée sur le fait qu’elle fût sa cousine, et que leur famille n’approuverait peut-être pas. Elle comptait vivre sa vie pleinement, même si cela sous-entendait vivre une partie cachée entre quatre murs, ou dans l’anonymat de son verger. Fay aurait aimé pouvoir prendre la main d’Andrea lorsqu’elle se trouvait forcée de partager des repas en famille, oui, mais simplement la savoir à portée lui était souvent suffisant. Fay n’avait pas besoin de beaucoup, et une journée passée avec Andrea était généralement toute l’interaction humaine qu’elle pouvait tolérer pendant un certain temps. Bien sûr, la plupart du temps, elle n’avait pas le choix. Son rôle d’intendante la forçait à fréquenter plus de personnes qu’elle n’appréciait de le faire, et une partie d’elle en était contente ; cela lui permettait de savourer encore plus la tranquillité de son jardin. « Tu sais que ça n’est pas très poli de fixer les gens. » Lui dit-elle finalement, décollant ses yeux de la prose qu’elle venait de rédiger. Il lui faudrait y revenir plus tard ; elle avait quelques vers qui la dérangeaient encore. Andrea resta silencieuse, alors Fay se tourna vers elle, un sourire charmant aux lèvres. Entre les deux, Andrea a toujours été la plus hésitante, et Fay ne pouvait pas la blâmer. Lorsqu’elle était revenue de son service citoyen, elle avait été froide, distante, encore rongée par ce qui lui était arrivé juste avant son retour. Mais Andrea l’avait radoucie, petit à petit, et Fay s’était autorisée à se laisser aller à ses affections, jusqu’à l’embrasser, un jour, à l’ombre d’un cerisier. Fay ne s’inquiétait guère de ce que pouvaient penser les autres, et elle savait au plus profond d’elle-même que l’amour qu’elle ressentait pour Andrea n’était pas plus anormal que des fleurs au printemps. « Où es-tu partie ? » Le murmure la ramena à la réalité et elle releva les yeux vers Andrea, qui se tenait maintenant debout devant elle. Elle tendit la main pour venir attraper la sienne, l’attirant jusqu’à ses lèvres pour en embrasser ses phalanges doucement. « All the letters I can write are not as fair as this. » Prononça-t-elle d’un ton bas contre ses doigts, sans la quitter des yeux. Ses mots firent rougir Andrea et elle sourit en retour, le regard pétillant. « Viens, j’ai des fleurs à te montrer. » Et sans un mot de plus, elle l’attira dans le jardin.
To be a Flower, is profound Responsability
Bloom—is Result—to meet a Flower; And casually glance; Would scarcely cause one to suspect; The minor Circumstance; Assisting in the Bright Affair; So intricately done; Then offered as a Butterfly; To the Meridian — E. Dickinson | (c)flotsam.
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@ Lynn Rosebury
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Rebienvenue
La jolie Lizzie
Bon courage pour ta petite fiche
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There are wounds that never show on the body that are deeper and more hurtful than anything that bleeds.@laurell k. hamilton ≈ › alaska.
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@ Andrea de Beaumenoir
HIBOUX : 408
Fays : 3312
Kiukiu jolie madame.
Re-bienvenue à toi, et courage pour cette fiche.
Andrea est déjà en train de sculpter leur tête de lit. /POUTRE.
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Andrea est déjà en train de sculpter leur tête de lit. /POUTRE.
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@ Fay de Beaumenoir
HIBOUX : 84
Fays : 2946
Merci Lynn
TIENS DONC. Tu penses qu'elles dorment dans le même lit toi Sur un cadavre d'arbre !
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@ Le Conteur
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Fays : 3357
congrats petit.e avalante
te voilà validé.e !
La pauvre Fay On a envie de la protéger, elle est si choupie Ta fiche est très agréable à lire, je te valide avec joie et amuse toi bien avec ton personnage
Bravo à toi, tu vas enfin pouvoir fouler la terre de tes ancêtres librement. Les tiens habitent l'île depuis bien des générations, et c'est maintenant à ton tour de faire honneur à ton île !
Encore une fois, bienvenue parmi nous et si par la suite tu as le moindre souci, le staff sera ravi de pouvoir te venir en aide.
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