Notre périple touchait à sa fin. Deux jours, il nous restait deux petits jours avant d'être à la maison. Cela me semblait presque irréel après cette année loin d'Avalon. Le voyage avait été fort en émotions, entre mon père, la famille d'Al' et la guerre... Nous nous étions tenus le plus loin possible de ces trois points et avions tenté de profité des îles Britanniques malgré la pression de la peur. Nous avions battu la campagne en long en large et en travers, profitant des Capitales, quelques jours, avant de nous perdre dans des endroits magnifiques et moins dangereux. Nous avions voulu profiter de nos derniers jours pour faire du shopping, sans pression.

C'était Alistair qui avait proposé Pré-au-Lard, le village à proximité de Poudlard, l'école des sorciers. L'école qu'il aurait du fréquenté, s'il n'était pas né "cracmol", s'il n'avait pas été un descendant de Merlin ou Morgane. Il aurait étudié ici, visité le village à partir de sa troisième année, aurait été heureux... mais nous ne nous serions pas rencontré. C'était un peu égoïste, mais nous ne pouvions pas refaire le passé. Si c'était possible, malgré la douleur de son absence, j'aurais tout fait pour qu'il puisse avoir une enfance heureuse. A l'image un peu de la mienne. Malgré mes embrouilles avec ma mère, je n'avais pas été vraiment malheureuse. Cependant, rien de tout ça n'était à l'ordre du jour. Aujourd'hui, c'était boutiques pour ramener pleins de souvenirs !

Nous nous baladions dans le village donc, après avoir réservé une chambre double pour deux nuits. Oui chambre double ! Rapidement, nous avions préféré ne plus faire chambre à part. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous discutions souvent jusque tard et l'un ou l'autre s'endormait sur le lit et nous manquions immanquablement de place pour dormir. Aussi, même si cela nous donnait des airs de couples, nous prenions une chambre double depuis. J'avançais alors vers une boutique de vêtements, que je pensais expédier rapidement, pensant que Al' ne voudrait pas y passer dix ans. Moi non plus d'ailleurs, je n'avais pas en adoration le shopping, mais je comptais ramener quelques affaires à ma mère et mes tantes, et aussi pour moi.

- Qu'est-ce que tu penses de cette robe ?

Je demandais, parce que j'aimais bien avoir ses conseils et puis son avis m'importait.

Je savais bien qu'Al n'était pas très porté mode, mais je me promettais intérieurement d'aller ensuite dans des boutiques plus intéressantes. Cependant, je voulais ramener certaines choses. Même si je ne savais pas encore quoi ! J'aimais bien la couleur, même si comme le disait Al, la couleur était dure à définir. Je souriais, amusée par son questionnement. Je crois que c'est ce qu'on appelle "vert d'eau", un vert bleu. Oui c'était chiant à comprendre, mais voilà, j'avais quelques connaissance, même si ça n'avait jamais été une priorité. Je levais finalement les yeux au ciel en secouant faussement la tête et mon coude finit dans ses côtes [color=orage]Flatteur ![/url] Nous avions fini par rentrer dans le magasin et je parcourais les étals des yeux. La vendeuse s'était précipitée sur nous, ou plutôt sur Alistair. Après tout, l'époque voulait que la femme dépende entièrement de l'homme. Nous nous en étions rendu compte rapidement. Leur place était vraiment à plaindre pour moi qui avait toujours été libre comme l'air. Enfin, heureusement, j'étais partie avec Alistair, ce qui ne soulevait pas de question. Je le laissais se dépêtrer avec elle tandis que je fouillais les rayonnages à la recherche de... quelque chose qui me fasse me dire : wow ! Parce que oui, la mode était bien différente, mais il fallait quand même quelque chose qui se porte en dehors d'Halloween. Je tirais finalement une tenue très jolie pour l'observer à la lumière, tandis qu'Alistair me questionnait sur mes recherches. Pour maman... Et pour moi, si je vois quelque chose qui me plait. Je relevais la tête en lui adressant un sourire. J'étais partie avec un très bon budget. Je n'avais bien sûr pas fait de grosses folies, mais j'avais de quoi me faire un minimum plaisir.

Je finis par mettre la main sur une robe noire assez simple, mais avec des boutons sur les manches. Elle était très jolie et classe. Je crois que j'ai trouvé. Ça pouvait faire très femme fatale, j'espérais qu'elle aimerait ! Je jetais un coup d’œil au prix, par acquis de conscience, mais ça allait. Le temps que la vendeuse ne revienne, j'étais passée à un autre présentoir. Voici trois des étoles qui sont le plus prisées par nos clientes. Je vous ai sorti les intemporelles, puisque vous n'avez pas spécifié d'âge. Elle lui avait étendu les étoles devant les yeux avant de lui mettre en main au fur et à mesure : Etole 1, étole 2 et étole 3. Après si vous voulez voir autre chose, n'hésitez pas. Elle se tourna vers moi, avisant la robe que j'avais trouvée. C'est une très belle robe, très chic. Elle se tourna vers Alistair pour lui toucher quelques mots d'une voix plus basse. Vous en avez de la chance, faites attention ! Avant de revenir vers moi. Chercheriez-vous également quelque chose de plus estival ? Nous avons aussi ce type de robes. Elle me montra un autre étalage vers lequel je me dirigeais extirpant une robe à fleurs que je saurais agrémenter pour rentrer dans mon style . J'aimais les couleurs en tout cas. Je la plaquais contre mon corps, regardant une glace pour voir le rendu. Elle me plaisait. Je crois que je vais prendre celle-ci aussi. Avec quelques accessoires, elle sera parfaite ! Je ne voyais pas la vendeuse où je me tenais, mais elle semblait se retenir de s'étouffer. Elle regardait Alistair, mais voyant qu'il ne réagissait pas négativement, elle s'empressa de s'approcher. En un coup de baguette sur moi puis la tenue, celle-ci s'ajusta entre mes mains, avant qu'elle ne finisse entre les siennes. Pas de modifications sur la noire, c'est pour offrir, merci. Je me tournais vers Alistair qui avait les étoles en main. Et toi alors ?

Je ris quand il fit la remarque la couleur bleu-vert n'existait pas. Certes, c'était bizarre et, si je n'étais pas à fond mode, je savais qu'il y avait des noms bizarres. J'hochais cependant la tête quand il fit un commentaire sur le type de couleur qui m'allait. Cette robe m'avait attirée l’œil, mais pas plus que ça. J'étais contente qu'il me laisse prendre mon temps, après tout, il me fallait quelques cadeaux à ramener.

Je cherchais donc pour ma mère et trouvais une robe qui pourrait lui plaire. Je demandais malgré tout conseil à Ali, seule personne capable de savoir si ça pourrait aller en plus de moi. J'étais heureuse qu'il donne son aval. Alors je vais la prendre. Ça c'était fait ! La vendeuse était de retour et revenait l'embêter tandis que je cherchais quelque chose pour moi. Bien entendu, je flanais plus qu'autre chose. La mode était plutôt très différente de chez nous. De son côté, la vendeuse ne dit rien de plus. Autant elle osait se permettre quelques commentaires de-ci delà, autant elle ne voulait pas se mettre à dos des clients. Je souris en remarquant qu'entre la vendeuse et moi, il semblait paumé, mais appréciais qu'il me réponde. Et de deux donc !

Je remettais la deuxième robe à la vendeuse, après qu'Ali ait tout expliqué. Je me rapprochais de lui alors qu'elle partait bien occupée. Je ris à sa remarque. Volontiers ! J'espère qu'elle trouvera quand même quelque chose. Après si jamais, on pourra faire d'autres boutiques. J'avais soufflé la dernière partie de ma phrase histoire de ne pas me mettre à dos la vendeuse. Après, si jamais elle ne trouvait pas, ben c'était tant pis pour elle. Je pouffais ensuite quand il commenta sur les vendeuses. Ah ça... c'est sûr qu'elle veut vraiment faire des ventes. Avec la guerre... les ventes ne devait pas être florissantes. Je ne sais pas trop... J'aimerais quelque chose pour trancher avec le style petite fille sage. Ce que je n'étais absolument pas, ne nous le cachons pas. Mais au vu de la mode ici, je ne suis pas sûre de trouver au rayon féminin. Je pensais à une ceinture ou une veste. Tu penses qu'on pourrait aller voir côté homme ? On aura qu'à dire que c'est pour toi. Je lui adressais un sourire angélique. En passant devant le rayon bijou, j'attrapais un collier qui m'avait attirée l'oeil. Il était plutôt simple, mais j'aimais bien, ayant dans l'idée de l'offrir à Helen : collier.

Nous nous dirigeâmes vers le rayon homme et fouillâmes pour trouver quelque chose qui pourrait m'aller. Après plusieurs minutes de recherches, la vendeuse finit par revenir, un grand sourire aux lèvres. Je savais bien qu'il me restait des accessoires changeants et vous avez de la chance, j'avais justement une étoffe. Vous conviendrait-elle ? Elle déroula la-dite étoffe qui, elle semblait sûre, convenait à la demande. Juste après, je trouvais une pièce pas trop masculine et qui pourrait m'aller comme un gant avec quelques reprises. Je me tournais vers Al, lui laissant le temps de donner son avis. Que penses-tu de ça ? Après tout, je devais faire semblant que ce soit pour lui.[/color] Je lui tendis également, pour donner le change, avant de donner le bijou à la vendeuse. Très bon choix ! La pierre est changeante au grès du ciel. Les sorts sont très solides et sont prévus pour durer des dizaines d'années. J'hochais la tête, remerciant de la description. Si c'est bon pour toi, on peut... y aller. En temps normal, j'aurais dit aller payer, mais les premières fois où j'avais été trop directe, les vendeurs avaient fait une tête... Une femme ne parle après tout pas d'argent, à part pour tenir une maison.

J'étais contente de trouver mon bonheur ici, au moins on laisserait par la suite les emplettes cadeaux pour juste profiter des magasins. J'étais presque triste de ne pas pouvoir aller voir Poudlard, mais bon, à Avalon, nous avions nos propres collèges magiques, donc bon. Ce n'était qu'une vieille bâtisse. Et comme ça, si je trouve tout ici, pas d'autres magasins de fringue à aller voir ! J'hochais ensuite la tête lorsqu'il affirma qu'il ne repartirait pas bredouille. Je sentais qu'il avait la même idée en tête que moi sur le sujet.

Je fouillais toujours tandis que lui aussi regardait les vêtements, sûrement la recherche d'inspiration. Et finalement, il réagit à ma remarque. Je haussais un sourcil, ne comprenant pas sa réaction, avant d'éclater franchement de rire. Idiot ! Je parlais de la robe... bien trop sage à mon goût, même si elle très belle. De toute manière, ici, la majorité des vêtements donnaient cette impression. La bonne petite femme au foyer qui ne doit pas trop en montrer. Bien sûr, je ne me baladais pas à moitié à poil tous les quatre matins, mais c'était vraiment pas mon style. En tout cas, il ne s'en remettait pas. Je lui tirais la langue alors qu'il fit une dernière remarque.

J'avais donc tout ce qu'il me fallait, ayant déjà trouvé quelque chose pour mon autre tante. Il annonça donc à la vendeuse de faire des paquets pour ses cadeaux et je sautais sur l'occasion une fois la veste ajoutée à notre panier. Deux paquets pour la robe et le bijou également, s'il vous plait. Ce serait ça de moins à faire avant de rentrer ou en rentrant. Il passa ensuite commande pour lui-même et je le laissais faire. Il avait bien le droit de se faire plaisir aussi. On oublie à chaque fois de regarder sous le lit... je suis sûre que c'est là qu'elles se planquent ! J'étais amusée. Bien sûr, nous avions les accio et autres sorts de rangement pour essayer de pallier à notre totale absence de maniaquerie, mais ça n'avait pas suffit pour ses chaussettes. C'est une bonne idée. Comme ça on aurait le goûter et une idée pour le dîner. Je lui souris, alors que la vendeuse revenait avec quelques chemises de couleurs et matières différentes, toutes plutôt semblables en malgré tout. Puis le passage en caisse. Je laissais Al' payer, notant malgré tout combien je lui devrais pour plus tard.

Puis nous sortîmes dans la rue, avec nos paquets en main. Je rapetissais mes affaires après avoir récupéré la veste, pour qu'elles finissent dans mes poches. Alors ce magasin de friandise, je suppose que c'est là ?! Je désignais une boutique qui de l'extérieur ne se détachait pas forcément des autres, mais les vitrines étaient remplies de couleurs et de bonbons. J'avançais tranquillement vers la porte, la poussant en discutant. Tu veux prendre quoi ? On avait à peu près les mêmes bonbons chez nous. Même si on n'importait pas vraiment, les allers et venus d'Avalantes permettaient de ramener les idées. On avait déjà eu l'occasion de découvrir. Je vais surtout prendre plein de bonbons pour Lizzy. Lizzy était l'héritière que gardait ma tante. Bien sûr, je savais que si elle pouvait, elle l'adopterait, une fois ses pouvoirs débloqués. Je la chouchoutais donc totalement. Je vais prendre de tout pour toute la famille sinon. Je resterais classique pour les adultes, tandis que Lizzy aurait droit à des plus farfelus. Je commençais à me servir, utilisant ma mémoire de nos passages précédents dans d'autres magasins de friandises. Je commençais d'ailleurs à avoir un sacré stock vu les différents pays qu'on avait faits.