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<cv>Krysten Ritter</cv> @"Hel C. Svensson"

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<cv>Feu</cv> @"Hel C. Svensson"

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<cv>Archiviste</cv> @"Hel C. Svensson"

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<cv>Isla R. Darcy</cv> — Hel C. Svensson

Naît le 8 janvier 1908, dans le nord de la Suède, descendante des Olander, une famille de sang pur relativement aisée. — Maltraitée et rejetée par sa famille car, héritière, elle ne ressemble en rien à ses parents et porte les traits et la génétique de Morgana. Sa famille la fait passer pour morte. — Est recueillie par la famille de sa meilleure amie, les Svensson, un ancien clan réputé tombé en disgrâce et dans la pauvreté — Cette famille devient son ancre — Victime du vol brutal des Seekers alors qu’elle n’a que huit ans, quitte une demeure en flammes sans savoir ce qu’il advient des Svensson — Entraînée sur Avalon, elle rejette toute forme d’aide et se renferme, ne s’intègrera que pour éviter les ennuis et profiter de l’aisance de sa famille adoptante ; dont elle refusera le nom pour conserver celui de sa seule vraie famille à ses yeux. — Passe une enfance troublée et troublante, faisant tout ce qu’on lui demande de ne pas faire. — N’attend qu’une chose : le service citoyen pour retrouver sa famille et quitter l’île. — Il est décidé qu'elle passe ses trois mois chez les Sigurdsson implantés en Suède, des soigneurs célèbres. — Elle échappe à leur surveillance pour chercher Ylva et sa famille dans l’espoir de les retrouver. Elle ne trouve que des ruines et des pierres tombes, ce qui la plonge dans un profond désespoir et achève de faire vriller son mental instable — Se confrontant à l’impossibilité de trouver Ylva, lorsqu’on remet lui remet la dessus, elle est trop désespérée pour lutter contre son retour sur Avalon. Elle jure de se venger. — Passe le reste de son stage au cabinet de Montenuevo, plus pour s’y terrer et souffrir en paix que pour travailler. — Par la suite, elle redouble d’investissement dans la maîtrise de sa magie, et étrangement dans un cursus d’histoire lui permettant de devenir archiviste. — Les années passent, sa colère et sa douleur se muent en haine. — Jouant sur les deux tableaux, obsédée par sa vengeance et sa famille perdue, elle saisit l’opportunité de l’apparition de la dissidence pour servir ses intérêts personnels. — S’investit régulièrement auprès des réfugiés qu’elle souhaite libérer du fardeau d’être coincé sur Avalon. — Partage son temps entre les archives, les fêtes et sa vengeance.


« ylv…
- aaAAAAH »

Le cri enfantin de la jeune Helmi cède la place au cri du cœur qui soulève Hel, adulte, de son lit. Le corps tremblant, le front en sueur, Hel aspire à retrouver de l’air, la gorge serrée. Ses mains agrippent le drap foncé, elle bat des paupières. L’odeur familière de la maison des Svensson s’évanouit mais la peur qui l’étreignait enfant ne quitte pas sa poitrine. Elle a l’impression de sentir encore la poigne de son amie tirer furieusement sur son avant-bras, la sensation du drap se déchirant sous l’attaque. Elle ressent, encore, la décharge la vider de son énergie. Elle entend, dans le fond de son crâne, résonner des sorts, les cris, d’une mère et d’un père trouvés pas bien loin de la maison qui aurait dû l’accueillir et la choyer. Hel s’est battue dans son sommeil, comme lorsqu’elle s’était battue, plus jeune, dans les bras des Seekers venus la chercher. Ces infâmes bâtards, lâches, avaient attendu qu’elle soit vulnérable, dans une maison si peu protégée, l’arrachant aux bras de sa douce amie, sa protectrice.

« Hm… quoi ? »

Ses pensées volent en éclat, le mouvement d’un corps à côté d’elle la ramène sur terre. Masculin, féminin, aucun des deux, elle ne sait plus, ça n’a pas d’importance. Rien n’a d’importance à côté de ses cauchemars terribles, qui la suivent le jour et l’enferment dans une obsession vengeresse. Elle pose une main sur sa poitrine, geste réflexe, protecteur. Elle se rend compte que l’odeur du feu n’est pas seulement celle qui la suit dans ses rêves noirs : ses doigts ont laissés des empreintes calcinées dans le drap.
La silhouette à côté se redresse, glisse une main sur l’épaule, se veut rassurante, doucereuse. Elle ne récolte qu’un coup de sa mince épaule, observée avec un dédain palpable. Il la dérange, il ne devrait pas être là, Hel ne sait plus pourquoi l’homme qu’elle détaille avec dégoût persiste dans son invasion.

« T’es encore là ?
— Hein ?
— Sors de chez moi.
— T’es pas sérieuse là ?
— J’en ai pas l’air ? Dégage. »

Helmi se défait de la faible étreinte en y mettant toute sa mauvaise foi, repousse le drap avec fureur : elle ne veut plus le voir ici, il est de trop. Elle doit se retrouver seule, maintenant. La sorcière suédoise tourne en rond, attendant avec impatience que l’amant à usage unique détale de son appartement. Elle ne le regarde pas, cherche à s’extirper de la sensation d’étouffement qui la tient depuis son réveil. Helmi ne prend même pas la peine de se retourner vers le bruit de porte claquée de sa petite maison de plein pied. Elle a besoin de se dépenser, maintenant qu’elle est debout, et que sa colère est elle aussi éveillée. Ses doigts parcourent une rangée de disques plats et s’arrêtent sur une pochette au hasard, elle s’empresse à insérer le cercle argenté dans une des choses les plus moldues qu’elle ait chez elle. Elle lance le gramophone et décide à se laisser aller au tempo effréné du morceau. Helmi se laisse envahir par les sons classiques, pour oublier le rythme des bottes de Seekers sur les pavés et les cris de rage, de peur, de sa famille perdue.




Helmi, les deux facettes d’une même pièce. Derrière sa vanité superficielle et son jeu enchanteur, se cache un profond désespoir. Il est, de prime abord facile de juger la tempétueuse héritière de feu, dépensière, colérique, impatiente, capricieuse, emportée, se jetant au cœur de la foule pour être admirée. Il n’y a rien de plus facile pour elle que de jouer la comédie, se cachant derrière des fards et des apprêts magnifiques. Helmi, qui préfère se faire appeler Hel, comme pour annoncer la couleur, porte en elle une détermination à toute épreuve. Puisqu’elle a tout perdu, elle n’a plus qu’à leur rendre la pareille. Son service citoyen lui avait appris qu’elle était capable de tout, malgré le pire. Elle y avait trouvé des ruines et des cendres, la porte ouverte sur son malheur. Malgré tout, elle avait suivi la piste, jusqu’au bout, comme un chien de chasse. Hel avait trouvé une maison reconstruite, vacante, un jardin abandonné dans lequel se dressaient les pierres tombales de ses souvenirs les plus précieux. Dans ses recherches, Helmi avait appris la mort du frère d’Ylva, la nuit de son enlèvement. Les parents, plus tard. Quelque chose avait changé en Helmi cette nuit-là, pour toujours, effaçant peut-être les dernières fondations solides de son existence mouvementée. Après tout, c’est elle qui avait déclenché le feu, dans les cris et la peur, une explosion de chaos avait pris naissance au creux de sa poitrine pour faire grossir les flammes qui éclairaient la petite maison. Face à la réalisation, Helmi avait mis cette douloureuse découverte en bouteille, pour s’éviter de se briser complètement, sans pour autant pouvoir se débarrasser de sa culpabilité. Quand elle s’était sentie tomber au plus bas, son entêtement l’avait poussée à chercher encore sa vieille amie, un fantôme. Elle n’était nulle part. Arrivée à quelques jours du retour, les Sigurdsson de l’extérieur avaient réussi à retrouver sa trace et récupérèrent, plus effrayés que jamais, une carcasse vide à ramener à Avalon. Un chagrin immense ne la quittait plus et pour la première fois, Helmi n’avait plus l’envie de se battre. Elle accepta à contrecœur de retourner sur Avalon car rien d’autre ne semblait l’attendre à l’extérieur. En cédant, désespérée, elle se jura d’œuvrer pour faire tomber l’île.

À peine un pied posé sur le sol qui l’avait privée de tout que ses parents adoptifs la confièrent à nouveau aux soins d’Alba de Montenuevo. Pour achever son service, on l’intégra au cabinet de la célèbre Juge d’Avalon. Ces longs mois ne servirent en réalité qu’à cacher la sévère dépression dans laquelle Helmi se laissa glisser.
Alba dut travailler d’arrache-pied pour l’en sortir et la découvrit à plusieurs reprises aux portes de la mort. Le dévouement de la de Montenuevo à ses côtés eut raison de ses idées noires et Helmi finit par sortir la tête de l’eau. La tristesse moins présente, elle ne prit néanmoins pas le chemin du pardon et décida de s’accrocher à sa haine pour se reprendre. Après de longs mois de chagrin, Helmi se décida à travailler pour avoir les moyens d’un jour se venger. Et cela commençait par apprendre à se maîtriser. C’est là, derrière toute sa vanité, que se cachait son sérieux et son obstination à maîtriser sa magie. Le feu destructeur lui serait surement salvateur. Son obsession sur la famille prit la forme d’une étude sur les questions de généalogie, et sur la magie rouge, dont le socle reposait sur la force d’un noyau filial. La suédoise prit le temps de passer un diplôme, repoussa toutes les limites, se mit à chercher partout des sensations pour se sentir vivante, entière. Elle nia le vide qui l’occupait, s’occupant entre divers enseignements et pratiques sportives, extrêmes, charnelles. Hel était partout à la fois.

Il arriva un temps où des voix s’élevèrent, d’abord tout doucement, contre les principes hautement défendus par les conciles d’Avalon. Ce murmure lui vint aux oreilles comme la douce mélodie qui accompagnerait la vengeance qu’elle s’était jurée de mettre à exécution. C’est aux premiers jours de la dissidence qu’Hel s’investit dans la cause. Sournoise et menteuse, elle trouva dans le risque que représentait cet investissement une nouvelle impulsion de vie.  




Aujourd’hui, Helmi a trente-trois ans. C’est son anniversaire, et comme chaque année, c’est l’occasion pour elle de profiter de la famille qui avait voulu, bien gentiment, l’accueillir à son arrivée sur Avalon. On l’avait fichue avec une famille descendante de sorciers nordiques, pour essayer de l’amadouer à son arrivée. Des gens avec qui elle aurait pu pratiquer son suédois, ne pas perdre complètement son identité. Dès son arrivée sur Avalon, passée la terreur et l’incompréhension, Helmi avait considéré les habitants de cette île comme ses propres parents : des êtres violents et menaçants, incapables d’obtenir l’amour qu’elle avait pu ressentir à l’égard des Svensson. La jeune sorcière s’était renfermée, validant sa posture défensive comme l’alternative la plus juste face à cette nouvelle menace. Les Sigurdsson avaient pourtant travaillé à susciter son affection : on lui avait laissé le temps de découvrir l’île, de se faire à cette nouvelle vie. On avait essayé de la gagner à force de cajoleries et de cadeaux, de soutien indéfectible malgré la tempête qu’elle laissait sur son passage. La famille adoptante, réputée pour sa charité et son investissement sur l’île, n’avait jamais cédé malgré les attaques diverses et répétées de l’héritière assumée. Malena, qui n’avait pu avoir d’enfants, s’était réjouie de l’arrivée d’Helmi. Une héritière, du nord de l’Europe, qui plus est. La pauvre femme n’avait pas compté sur autant de résistance mais s’était efforcée de l’aimer malgré tout, de lui céder le moindre caprice en espérant un geste doux, un regard affectueux. Viktor et Malena s’était attendu à ce qu’Helmi reste à l’extérieur d’Avalon après son service citoyen. Mais ils furent surpris, voire déçus, que celle-ci revienne.
Un accord s’était passé alors, Viktor un jour, ne supportant plus les obstacles posés sur son chemin par sa fille. D’un honneur sans reproche et d’une résilience incroyable, le père de famille s’était laissé emporter après une énième offense d’Helmi. Voulant sauvegarder sa réputation et apaiser le climat, il fut décidé que l’héritière tâcherait de se reprendre et d’accorder à ses parents adoptifs du repos en s’efforçant de faire la part des choses en public. Assister à des diners, représenter le clan Sigurdsson auprès des réfugiés, comme il en avait toujours été, s’efforcer de respecter les standards de la famille auprès de la caste.
En retour, on lui donnerait ce qu’elle voulait. Une petite maison, dans un quartier vivant. De quoi s’offrir ses lubies vestimentaires et enfin, un soutien apparent en public.




« Après tout, je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas raison. Un son étrange de plastique rayé, comme un doigt traçant un dessin infini dans le sable, a remplacé la basse vibrante qui faisait trembler les fenêtres. La lumière timide du jour traverse la pièce, met à jour les dégâts de la nuit : de nombreux vêtements sont au sol, les draps défaits et jetés au pied du lit, des pochettes de disques plats gisent sur le meuble, éventrées de leur contenu. Des feuilles gribouillées d’un visage inconnu, qui se cherchent, tapissent les murs et le sol. Tentatives ratées de trouver l’idéale, de l’imaginer, vieillie, bien vivante. T’es une héritière de Morgana, non ? Alors… Rien, si ce n’est le bruit du disque fini tournant depuis des heures dans la chaine ne vient briser le silence qui entrecoupe les paroles d’Helmi. Sa voix basse, fatiguée, émerge de la salle de bain plongée dans la pénombre. La sorcière observe son reflet dans le miroir, la lumière du soleil levant détaillant les contours de son visage. Elle parle à travers toi. Ça ne fait pas sens peut-être ? Bien sûr que si, ça a du sens ! Qu’est-ce que tu crois ! JE porte son sang ! Elle s’énerve, ses traits se crispent sous l’offense. Et puisqu’il en est ainsi, je dois forcément avoir raison. C’est ce qu’elle veut. Puisque je le veux. On est d’accord. Et puis se décrispent. Cette fois, un mince sourire vient étirer ses lèvres. La suédoise paraît candide, penche la tête sur le côté et puis la secoue, comme voulant chasser les mauvaises pensées de son esprit. Ses ongles vernis tapotent la céramique blanche dans un rythme déséquilibré. Elle pousse un long soupir, observe ses mèches de cheveux noirs pendouiller, son immobilisme ne traduit pas le vacarme de ses pensées. Toutes les parties fragmentées d’elle-même se hurlent dessus. Le peu d’heures de sommeil qu’elle a pu s’accorder après le départ de l’homme et sa petite fête privée ne l’aident pas à y voir clair. Ses pensées sont embrumées. Depuis le temps, elle aurait cru que la colère se serait atténuée, que le vide se serait un peu comblé.
Quatorze ans. C’est le nombre d’année qui sont passées depuis son service citoyen. Depuis la découverte, la mort de sa famille, l’impossibilité de retrouver sa précieuse amie. Hel ne sait pas pourquoi elle n’arrive pas à laisser Ylva partir, pourquoi elle s’accroche à l’image de sa compagne d’enfance. Pourtant, elle le sait. Elle est morte. Et si elle n’est pas morte, elle l’a oubliée. Helmi est seule. Seule à savoir la vérité. Idiots. En quatorze ans, le désespoir n’a fait que grandir et aujourd’hui, Hel vit en sa compagnie, s’accordant des multiples changements d’humeur. Bah ! Tu leur montreras. » Elle retrouve enfin sa bonne humeur, se redresse, arrache son regard des ombres de la pièce pour venir s’offrir un sourire joyeux. Oui, elle leur montrera, comme ils sont faibles. Comme ils ont eu tort. À s’enfermer dans leur tour d’ivoire, inconscient des dommages qu’ils infligent sur leur passage.
Hel leur montrera le feu qui la brûle.

Bienvenue avec ce nouveau personnage
Bon courage pour le reste de ta fiche. J'ai hâte de la lire en entier

Quel beau nouveau personnage !
Bon courage pour ta fichounette !

Merci @Lynn Rosebury , Merci @Zach Lyons
J'vais essayer de finir rapidement pour venir vous embêter

Bon nouveau perso alors !

J'ai hâte de lire tout ça

Et hâte de te voir mettre le bazar. Enfin presque

Merci @Lerinda Daneels
Merci morue Siuan C'est mon plaisir d'être un déplaisir !

Le gif parle de lui-même

Re-bienvenue avec ta morue de 1ère classe