# Singing like a siren + Iris
Ven 25 Nov 2022, 09:55
Ven 25 Nov 2022, 09:55
Singing like a siren
ft. Iris Crawley
post-Solstice
post-Solstice
Oh, les tracts avaient fait leur petit effet. Hel sentait que les conversations tournaient autour des évènements du Solstice. Elle sentait, sous-jacente, la tension, et en surface, l’effort appuyé de faire comme si tout allait bien. Ils avaient marqué leur coup, maintenant, ils avaient insidieusement pénétré leurs petites têtes vides. Le cœur de Hel était en liesse, comme au premier jour. Elle voulait le chaos, la destruction : l’ouverture des portes de la tour d’ivoire. Elle voulait qu’ils ressentent la même peur qui l’avait étreinte tant d’années, qu’ils redoutent l’imminence de leur fin.
Hel comprenait les manipulations politiques et les effets de communication. Elle y travaillait avec autant de détermination que l’on pouvait attendre d’elle. Pourtant, elle rêvait de voir l’île brûler. À défaut, elle se contenterait de la tension régnante, la prenant toute entière, pour elle, comme une nouvelle source d’énergie.
Ses pensées avaient digressé vers l’objet de sa vengeance, comme elles le faisaient souvent, n’autorisant aucun contrôle. Ses doigts glissaient distraitement sur le bord d’un verre rempli d’alcool. Après tout ça, elle méritait bien un repos, une distraction.
Celle-ci s’était présentée d’elle-même dans la journée, sous la forme de son ancienne amante de quelques fois, Iris. La blonde s’était approchée d’elle à la bibliothèque, alors que la suédoise était venue chercher des informations toutes particulières relatives à son travail du moment. Elle ne s’était pas attendue à ce que la Sharp Eye revienne la voir, après tout, celle-ci avait eu l’air si scandalisée de leur dernier échange qu’Helmi s’était faite une raison. Rien qui ne la dérange réellement, en réalité : des amant.e.s, il en courrait les rues. Iris avait été l’objet d’une lubie passagère, son air fermé avait donné à l’héritière l’envie de l’ouvrir comme une huitre, au couteau.
Iris avait commencé par des banalités d’un ennui mortel, avant d’en venir au fait. Pourquoi ne pas se revoir ? Hel n’avait émis aucune objection, et ne lui avait laissé aucune occasion de se rétracter, lui proposant de la rejoindre le soir même, dans cet établissement. Une sorte de bar/cabaret, plein de vie, caché sous les pavés du quartier Galaad. L’héritière était une habituée de l’endroit, avait son petit coin presque marqué à son nom, la banquette de velours vert accueillait son corps avec habitude. Ses yeux parcouraient les bougies flottantes, sans chercher la silhouette blonde qui viendrait certainement d’elle-même quand elle le voudra.
Helmi croisa son regard dans un des miroirs entourant les colonnes de l’établissement. Elle s’observa un moment, remit ses cheveux en place, souleva les bretelles de sa robe rouge, profonde, pour redonner un air flatteur à sa poitrine. Il n’en fallait pas beaucoup, de toutes façons, elle était déjà presque parfaite. Elle pinça ses lèvres pour répartir son rouge à lèvres et sourit, contente de l’effet certain qu’elle ferait sur la Sharp Eye.
Sur l’estrade, l’interprète fardée se mit à remercier le public avant de demander à ses musiciens de relancer l’instrumentale pour guider sa voix. Hel jeta un regard distrait dans sa direction, le pied bougeant au rythme de la nouvelle chanson, mais son attention fut attrapée par l’arrive entre deux rideaux de velours rouge d’Iris. Elle se replaça dans le fond de la banquette et leva une main pour saluer la Crawley. Un sourire adorable étira ses lèvres.
Hel comprenait les manipulations politiques et les effets de communication. Elle y travaillait avec autant de détermination que l’on pouvait attendre d’elle. Pourtant, elle rêvait de voir l’île brûler. À défaut, elle se contenterait de la tension régnante, la prenant toute entière, pour elle, comme une nouvelle source d’énergie.
Ses pensées avaient digressé vers l’objet de sa vengeance, comme elles le faisaient souvent, n’autorisant aucun contrôle. Ses doigts glissaient distraitement sur le bord d’un verre rempli d’alcool. Après tout ça, elle méritait bien un repos, une distraction.
Celle-ci s’était présentée d’elle-même dans la journée, sous la forme de son ancienne amante de quelques fois, Iris. La blonde s’était approchée d’elle à la bibliothèque, alors que la suédoise était venue chercher des informations toutes particulières relatives à son travail du moment. Elle ne s’était pas attendue à ce que la Sharp Eye revienne la voir, après tout, celle-ci avait eu l’air si scandalisée de leur dernier échange qu’Helmi s’était faite une raison. Rien qui ne la dérange réellement, en réalité : des amant.e.s, il en courrait les rues. Iris avait été l’objet d’une lubie passagère, son air fermé avait donné à l’héritière l’envie de l’ouvrir comme une huitre, au couteau.
Iris avait commencé par des banalités d’un ennui mortel, avant d’en venir au fait. Pourquoi ne pas se revoir ? Hel n’avait émis aucune objection, et ne lui avait laissé aucune occasion de se rétracter, lui proposant de la rejoindre le soir même, dans cet établissement. Une sorte de bar/cabaret, plein de vie, caché sous les pavés du quartier Galaad. L’héritière était une habituée de l’endroit, avait son petit coin presque marqué à son nom, la banquette de velours vert accueillait son corps avec habitude. Ses yeux parcouraient les bougies flottantes, sans chercher la silhouette blonde qui viendrait certainement d’elle-même quand elle le voudra.
Helmi croisa son regard dans un des miroirs entourant les colonnes de l’établissement. Elle s’observa un moment, remit ses cheveux en place, souleva les bretelles de sa robe rouge, profonde, pour redonner un air flatteur à sa poitrine. Il n’en fallait pas beaucoup, de toutes façons, elle était déjà presque parfaite. Elle pinça ses lèvres pour répartir son rouge à lèvres et sourit, contente de l’effet certain qu’elle ferait sur la Sharp Eye.
Sur l’estrade, l’interprète fardée se mit à remercier le public avant de demander à ses musiciens de relancer l’instrumentale pour guider sa voix. Hel jeta un regard distrait dans sa direction, le pied bougeant au rythme de la nouvelle chanson, mais son attention fut attrapée par l’arrive entre deux rideaux de velours rouge d’Iris. Elle se replaça dans le fond de la banquette et leva une main pour saluer la Crawley. Un sourire adorable étira ses lèvres.
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I hate you, and I'd like to see you burn.
So tell all your friend, this is the end of everything.
Too late to repent, the wicked will reap what they sow.
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REJOICE IN THEIR SORROW AND SING
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Hel C. Svensson
leaker
Reducto
DATE D'INSCRIPTION : 21/11/2022
HIBOUX : 294
FAYS : 3309
Amplificatum
# Re: Singing like a siren + Iris
Sam 26 Nov 2022, 21:22
Sam 26 Nov 2022, 21:22
Le tract froissé reposait toujours sur sa commode et régulièrement, Iris en lisait chaque ligne. Comment ses propres frères et sœurs avalantes pouvaient à ce point cracher sur l’île qui les protégeait ? Elle était bien placée pour savoir que, dehors, la guerre faisait rage. Elle en espionnait les couloirs, les murmures et les horreurs pour les oreilles et les yeux de Siuan. La Sharp Eye pouvait comprendre le cri du cœur de vouloir aider un autre monde à se défendre, moins celui d’insulter leur Suprême qui préservait avant tout la survie de tout un peuple.
Le Solstice avait tourné au fiasco. Ce qui avait dû être une fête pleine de joie et de vie s’était muée en des regards furtifs, pleins de doute, ainsi qu’une colère palpable. Celle d’Iris s’en trouvait ravie d’avoir un os supplémentaire à ronger.
Ces derniers jours, Crawley étouffait. La boite émotionnelle pourtant bien large peinait à contenir tout ce qui gueulait, griffait, pleurait. En grand exemple qu’elle était quand il s’agissait d’exprimer ses émotions, Iris ne disait rien même si son cœur s’écartelait depuis qu’elle s’était faite une raison au sujet de son frère. Elle encaissait, prenait les coups durs dans sa poitrine et les foutait dans cette boite pour les ruminer, les tourner dans tous les sens puis les digérer. Pleurer devant sa belle-sœur avait été la goutte de trop pour elle. Jamais personne n’avait vu une larme sur ses joues depuis que les Darcy avait prêté mains fortes à son don.
Elle s’était juré que plus personne, d’ailleurs, ne comprendrait ce qu’il se passait sous sa tête blonde. Elle en avait fait une forteresse scellée à double tour.
Mais la boite était pleine. Il lui fallait un sas de décompensation et cette fois, sa quête de la seconde moitié du parchemin ou un duel ne suffirait pas. Il lui fallait quelque chose de brûlant, brusque ou sauvage. Quelque chose de purement sexuelle qui ne laisserait aucune autre trace que celle de la morsure d’un.e amante.
L’idée qui lui avait traversé l’esprit était terriblement mauvaise et Iris le savait parfaitement. Pourtant, elle s’était glissée dans une robe noire qui lui cintrait la taille et dénudait ses épaules, puis relevée ses cheveux sur sa nuque. Une paire de boucle d’oreille simple, un maquillage léger et la voilà partie sous les pavés de Galaad avec le besoin de déroger à toutes ses règles. La première étant d’être raisonnable et raisonnée. Elle le sait, Isla la réprimandera dès qu’elle le saura.
Elle poussa les lourds rideaux de velours rouge et ne put manquer la présence de la sorcière brune installée plus loin sur une banquette. Elle répondit vaguement à son signe d’un sourire et la rejoignit d’un pas tranquille. Ses sens ont déjà fait le tour de la salle d’un air naturel, accrochant presque chaque visage, odeurs et sons. Les instruments accompagnaient le chant, l’encens se mêlait à d’autres parfums et les bougies donnaient des allures spectrales aux autres clients.
Iris n’aimait pas particulièrement le cabaret, pas plus que d’être conviée à une soirée au milieu de tout ce monde mais Hel ne lui en avait pas tellement laissée le choix. La sorcière brune décidait, claquait son avis sur le vôtre pour bien le faire entendre et vous n’aviez rien à y redire. Iris, n’avait pas bronchée. Elle se foutait bien de savoir où elle la retrouverait, tout ce qu’elle voulait, c’était brûler et être brûler pour faire taire le grouillement émotionnelle qui menaçait. Elle avait jeté son dévolu sur la « bonne personne » pour ça, malgré l’amertume que lui inspirait Hel.
La braise roulait déjà le long de ses reins.
La robe rouge de Hel s’accordait à merveille à ses cheveux de nuit et le vêtement ne manquait pas de mettre en valeur chacune de ses formes. La Sharp Eye appréciait du regard, et ce sans s’en cacher, la sensualité innée de cette femme qui l’accueillait avec un charmant sourire. Et ce charme n’était pas toujours au rendez-vous, raison pour laquelle Crawley avait décidée, en premier lieu, de faire une croix sur Svensson.
« Bonsoir. » Iris se glissa sur la banquette en velours vert, aux côtés de Hel. Pas de baiser de salutation, ni de quoi que ce soit d’autre comme beaucoup d’autre imposait. Iris ne supportait pas qu’on la touche. De plus, la tendresse n’avait jamais fait partie de leur « relation ». « Qu’est-ce que tu nous réserves, cette fois ? » Le sourire de la Sharp Eye, aussi charmant quoi que plus réservé que la sorcière brune, relevait ses pommettes. Les soirées banales ne connaissaient pas Hel.
Le Solstice avait tourné au fiasco. Ce qui avait dû être une fête pleine de joie et de vie s’était muée en des regards furtifs, pleins de doute, ainsi qu’une colère palpable. Celle d’Iris s’en trouvait ravie d’avoir un os supplémentaire à ronger.
Ces derniers jours, Crawley étouffait. La boite émotionnelle pourtant bien large peinait à contenir tout ce qui gueulait, griffait, pleurait. En grand exemple qu’elle était quand il s’agissait d’exprimer ses émotions, Iris ne disait rien même si son cœur s’écartelait depuis qu’elle s’était faite une raison au sujet de son frère. Elle encaissait, prenait les coups durs dans sa poitrine et les foutait dans cette boite pour les ruminer, les tourner dans tous les sens puis les digérer. Pleurer devant sa belle-sœur avait été la goutte de trop pour elle. Jamais personne n’avait vu une larme sur ses joues depuis que les Darcy avait prêté mains fortes à son don.
Elle s’était juré que plus personne, d’ailleurs, ne comprendrait ce qu’il se passait sous sa tête blonde. Elle en avait fait une forteresse scellée à double tour.
Mais la boite était pleine. Il lui fallait un sas de décompensation et cette fois, sa quête de la seconde moitié du parchemin ou un duel ne suffirait pas. Il lui fallait quelque chose de brûlant, brusque ou sauvage. Quelque chose de purement sexuelle qui ne laisserait aucune autre trace que celle de la morsure d’un.e amante.
L’idée qui lui avait traversé l’esprit était terriblement mauvaise et Iris le savait parfaitement. Pourtant, elle s’était glissée dans une robe noire qui lui cintrait la taille et dénudait ses épaules, puis relevée ses cheveux sur sa nuque. Une paire de boucle d’oreille simple, un maquillage léger et la voilà partie sous les pavés de Galaad avec le besoin de déroger à toutes ses règles. La première étant d’être raisonnable et raisonnée. Elle le sait, Isla la réprimandera dès qu’elle le saura.
Elle poussa les lourds rideaux de velours rouge et ne put manquer la présence de la sorcière brune installée plus loin sur une banquette. Elle répondit vaguement à son signe d’un sourire et la rejoignit d’un pas tranquille. Ses sens ont déjà fait le tour de la salle d’un air naturel, accrochant presque chaque visage, odeurs et sons. Les instruments accompagnaient le chant, l’encens se mêlait à d’autres parfums et les bougies donnaient des allures spectrales aux autres clients.
Iris n’aimait pas particulièrement le cabaret, pas plus que d’être conviée à une soirée au milieu de tout ce monde mais Hel ne lui en avait pas tellement laissée le choix. La sorcière brune décidait, claquait son avis sur le vôtre pour bien le faire entendre et vous n’aviez rien à y redire. Iris, n’avait pas bronchée. Elle se foutait bien de savoir où elle la retrouverait, tout ce qu’elle voulait, c’était brûler et être brûler pour faire taire le grouillement émotionnelle qui menaçait. Elle avait jeté son dévolu sur la « bonne personne » pour ça, malgré l’amertume que lui inspirait Hel.
La braise roulait déjà le long de ses reins.
La robe rouge de Hel s’accordait à merveille à ses cheveux de nuit et le vêtement ne manquait pas de mettre en valeur chacune de ses formes. La Sharp Eye appréciait du regard, et ce sans s’en cacher, la sensualité innée de cette femme qui l’accueillait avec un charmant sourire. Et ce charme n’était pas toujours au rendez-vous, raison pour laquelle Crawley avait décidée, en premier lieu, de faire une croix sur Svensson.
« Bonsoir. » Iris se glissa sur la banquette en velours vert, aux côtés de Hel. Pas de baiser de salutation, ni de quoi que ce soit d’autre comme beaucoup d’autre imposait. Iris ne supportait pas qu’on la touche. De plus, la tendresse n’avait jamais fait partie de leur « relation ». « Qu’est-ce que tu nous réserves, cette fois ? » Le sourire de la Sharp Eye, aussi charmant quoi que plus réservé que la sorcière brune, relevait ses pommettes. Les soirées banales ne connaissaient pas Hel.
Who could've known I would fall so hard starting over
Loop is closed just to go to the depths
(c)Spiritbox ▬ Cellar Door.
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Iris Crawley
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DATE D'INSCRIPTION : 03/08/2022
HIBOUX : 133
FAYS : 3489
Amplificatum
# Re: Singing like a siren + Iris
Sam 26 Nov 2022, 22:59
Sam 26 Nov 2022, 22:59
Singing like a siren
ft. Iris Crawley
post-Solstice
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Ce serait mentir que de dire qu’Iris était affreuse. La blonde s’état apprêtée, bien plus que dans ses souvenirs. Elle ne comptait pas la fois où elle l’avait rencontrée, trainée par sa maudite belle-sœur dans un des diners de la famille Sigurdsson. Hel détestait l’assistante de la Suprême. Elle ne lui filait pas la frousse, mais détestait sa manière de regarder les gens autour d’elle, comme si elle les sondait. L’héritière n’aimait pas avoir l’impression d’être coupée au couteau. Mais ! Peu importe ! Elle n’était pas là pour râler sur la veuve Darcy. Non, elle préfèrait se taper la sœur du mari disparu. Hel n’avait pas spécialement d’autres plans en tête ce soir, se disait qu’Iris lui suffirait amplement pour cette nuit. Elle avait prouvé être une amante adéquate en son temps, l’expérience ne devrait pas être désagréable.
Il lui était absolument délicieux, cependant, de constater qu’Iris n’aimait pas l’endroit. Son malaise était évident alors que la Sharp Eye s’approchait de la tête qu’Hel avait réservé. Elle choisit alors d’être la plus agréable et la plus charmante possible, non sans scruter la silhouette qui se balançait devant elle comme un trophée prêt à être saisi. La blonde était délicieuse.
Helmi décrivit ses courbes une par une, ne relevant la tête que lorsque la Sharp Eye la salua, se glissant à ses côtés sur la banquette verte. L’héritière lui offrit un nouveau sourire adorable, révélant toutes ses dents, accompagnant un regard plein de malice. Elle ne vint pas poser une main sur le bras ou s’approcher davantage, savait qu’Iris tenait à son espace vital. Hel qui pourtant aimait s’imposer lui laissait le champ libre, ne voulait pas déjà ruiner la soirée. Ses doigts se remirent à tourner sur le rebord de son verre et elle glissa sa tête sur sa paume ouverte vers le ciel.
« Qu’est-ce que tu nous réserves, cette fois ? »
Helmi haussa un sourcil, feignant l’étonnement. Elle ne voyait absolument pas de quoi elle parlait. En lieu et place d’une réponse, l’héritière lui sourit plus largement encore, ne lui donnant rien de ce qui se passerait ce soir. La réalité était qu’elle n’avait absolument rien prévu de plus que cette rencontre au cabaret. Un peu de charme et elle pourrait certainement la raccompagner chez elle et faire un tour dans son lit. Son but n’était ni noble ni secret. Mais Iris le devinerait surement à un moment de la soirée.
Elle reprit une gorgée de Firewhiskey et détourna son attention de la blonde une seconde pour lever la main vers un serveur qui passait par là. Il s’approcha de la table et elle revint observer sa compagne de la soirée. « Toujours un vin de sureau j’imagine ? » Non, elle n’avait pas oublié leur première rencontre et la seule boisson qu’avait voulu boire la métamorphomage. Elle répéta alors la commande au serveur qui s’empressa de repartir pour répondre à la demande d’une cliente plus qu’habituelle.
« Je ne nous réserve rien qu’un bon moment autour d’un verre dans ce superbe cadre. Hel aimait cet endroit, toujours plein de vie, plein de visages qu’elle pouvait oublier, servie à toute vitesse. Elle pivota sur elle-même pour mieux faire face à sa compagne, roula des épaules par réflexes et dégagea ses cheveux en arrière pour révéler la ligne de sa clavicule et de son cou. Il n’y avait rien au hasard, avec Hel, et son jeu de séduction avait déjà commencé depuis longtemps. Quoi de plus facile, se disait-elle, puisqu’elle était si charmante. Helmi plongea son regard bleu dans celui de la Sharp Eye en souriant doucement. Alors, que devient mademoiselle Crawley, si souvent enfoncée dans les fauteuils de la bibliothèque ? L’héritière de feu croisa ses jambes sous la table. Elle s’était lancée dans une devinette, ne l’avait pas remarquée avant aujourd'hui. Mais Iris ne semblait pas être compliquée à cerner concernant son travail, Helmi se doutait que celle-ci passait un temps fou dans ses bouquins. Qu’attendre de plus qu’une sorte d’historienne ? J’ai cru que tu n’allais jamais venir me voir. »
Il lui était absolument délicieux, cependant, de constater qu’Iris n’aimait pas l’endroit. Son malaise était évident alors que la Sharp Eye s’approchait de la tête qu’Hel avait réservé. Elle choisit alors d’être la plus agréable et la plus charmante possible, non sans scruter la silhouette qui se balançait devant elle comme un trophée prêt à être saisi. La blonde était délicieuse.
Helmi décrivit ses courbes une par une, ne relevant la tête que lorsque la Sharp Eye la salua, se glissant à ses côtés sur la banquette verte. L’héritière lui offrit un nouveau sourire adorable, révélant toutes ses dents, accompagnant un regard plein de malice. Elle ne vint pas poser une main sur le bras ou s’approcher davantage, savait qu’Iris tenait à son espace vital. Hel qui pourtant aimait s’imposer lui laissait le champ libre, ne voulait pas déjà ruiner la soirée. Ses doigts se remirent à tourner sur le rebord de son verre et elle glissa sa tête sur sa paume ouverte vers le ciel.
« Qu’est-ce que tu nous réserves, cette fois ? »
Helmi haussa un sourcil, feignant l’étonnement. Elle ne voyait absolument pas de quoi elle parlait. En lieu et place d’une réponse, l’héritière lui sourit plus largement encore, ne lui donnant rien de ce qui se passerait ce soir. La réalité était qu’elle n’avait absolument rien prévu de plus que cette rencontre au cabaret. Un peu de charme et elle pourrait certainement la raccompagner chez elle et faire un tour dans son lit. Son but n’était ni noble ni secret. Mais Iris le devinerait surement à un moment de la soirée.
Elle reprit une gorgée de Firewhiskey et détourna son attention de la blonde une seconde pour lever la main vers un serveur qui passait par là. Il s’approcha de la table et elle revint observer sa compagne de la soirée. « Toujours un vin de sureau j’imagine ? » Non, elle n’avait pas oublié leur première rencontre et la seule boisson qu’avait voulu boire la métamorphomage. Elle répéta alors la commande au serveur qui s’empressa de repartir pour répondre à la demande d’une cliente plus qu’habituelle.
« Je ne nous réserve rien qu’un bon moment autour d’un verre dans ce superbe cadre. Hel aimait cet endroit, toujours plein de vie, plein de visages qu’elle pouvait oublier, servie à toute vitesse. Elle pivota sur elle-même pour mieux faire face à sa compagne, roula des épaules par réflexes et dégagea ses cheveux en arrière pour révéler la ligne de sa clavicule et de son cou. Il n’y avait rien au hasard, avec Hel, et son jeu de séduction avait déjà commencé depuis longtemps. Quoi de plus facile, se disait-elle, puisqu’elle était si charmante. Helmi plongea son regard bleu dans celui de la Sharp Eye en souriant doucement. Alors, que devient mademoiselle Crawley, si souvent enfoncée dans les fauteuils de la bibliothèque ? L’héritière de feu croisa ses jambes sous la table. Elle s’était lancée dans une devinette, ne l’avait pas remarquée avant aujourd'hui. Mais Iris ne semblait pas être compliquée à cerner concernant son travail, Helmi se doutait que celle-ci passait un temps fou dans ses bouquins. Qu’attendre de plus qu’une sorte d’historienne ? J’ai cru que tu n’allais jamais venir me voir. »
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Hel C. Svensson
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DATE D'INSCRIPTION : 21/11/2022
HIBOUX : 294
FAYS : 3309
Amplificatum
# Re: Singing like a siren + Iris
Mer 07 Déc 2022, 16:55
Mer 07 Déc 2022, 16:55
Le regard d’Hel glissait sur les courbes d’Iris qui sentit la braise croitre au fond de son ventre. La Sharp Eye n’était pas une séductrice née, le plus souvent elle se prêtait à ce jeu pour le bien de ses missions. Sentir les yeux gourmands de la brune détailler les formes mises en valeur par son vêtement, la séduisait. Faible femme qu’elle était d’apprécier d’être ainsi désirée. Apprécier que le temps qu’elle avait mis à se mettre en valeur et à s’apprêter pour cette soirée n’ait pas été vain.
Helmi lui offrait son sourire le plus charmant, toutes dents dévoilées, celles-là même qu’Iris rêvait de sentir se refermer sur ses chairs lors d’une étreinte brûlante. Un sourire qui s’élargissait sous la question de la blonde après avoir montré son étonnement. Iris s’était psychologiquement préparée à une frasque d’Hel qui savait se montrer désagréablement ou agréablement surprenante. Tout dépendait du point de vue que l’on empruntait. Pourtant, ce soir, Hel n’était faite que de charme et de sourire, de regard parfois lascifs, d’une chaude tranquillité. Sous la surface, se glissait une sensualité progressive.
La sorcière brune interpella un serveur sous le regard d’Iris qui ne la quittait pas des yeux.
« Toujours un vin de sureau j’imagine ? »
A son tour de marquer la surprise. Iris ne s’était pas attendu qu’Hel se souvienne de ce détail qu’elle jugeait insignifiant mais qui, ici, prenait des allures d’attentions. Elle se contenta d’acquiescer, un sourire plus franc sur les lèvres légèrement peintes.
« Je ne nous réserve rien qu’un bon moment autour d’un verre dans ce superbe cadre. » Ce cadre, justement, Iris en avait attrapé les détails en passant les rideaux de velours, son regard habitué à l’analyse d’un lieu, des gens. Habituée à capturer le mouvement nerveux d’une main, le frémissement d’un sourire timide ou la volonté d’un corps à vouloir se rendre désirable. Hel se tourna un peu plus vers la Sharp Eye et dégagea ses cheveux pour laisser à vue sa clavicule saillante et la courbure de son cou qui inviterait beaucoup d’entre eux à s’y plonger, désir aux lèvres. Elle-même tournée vers sa comparse de soirée, Iris se laissa peu à peu glisser vers l’élégance que lui conférait cette robe qu’Isla lui avait martelée de porter plus d’une fois et l’assurance que le charme opérait aussi bien dans son sens que dans l’autre.
A nouveau, leurs regards s’arrimaient à l’autre. La tranquillité qui surprit Iris, le vent de son envie prenait une autre direction : Celle de la sensualité lascive.
La musique ambiante berçait les conversations susurrées sous les bougies flottantes autour de tous ces visages heureux de partager une aussi bonne soirée.
« Alors, que devient mademoiselle Crawley, si souvent enfoncée dans les fauteuils de la bibliothèque ? J’ai cru que tu n’allais jamais venir me voir. »
La flatterie fit mouche. Le charme opérait plus d’un sens que dans l’autre et Iris n’en prenait absolument pas conscience.
Une part d’elle s’agaçait de se sentir « touchée » d’être ainsi remarquée et attendue. Elle ne s’attendait pas à ce qu’Hel ne lui accorde la moindre importance, pas comme ça, tout comme elle ne s’attendait pas à ressentir une forme de satisfaction. Pas son genre. Pourtant, elle ne sut si le cadre magnifique du cabaret et le flirt ambiant participaient à la rendre aussi réceptive mais l’effet était là. Savoir qu’Hel l’avait observée entre les rayons poussiéreux des vieux bouquins d’Avalon lui plaisait. Mieux, la braise au fond de ses reins s’en nourrissait délicieusement.
Ce n’était pas une si mauvaise idée, finalement, que d’être venu la chercher.
« Je pensais ne jamais venir te voir, moi aussi. » Iris ne rougissait jamais de sa franchise. Leur dernière échange avait été houleux, désagréable, de quoi refroidir Crawley. Son regard vert n’avait pas quitté celui d’Hel alors qu’elle souffla, un sourire malicieux sur les lèvres. « Les souvenirs de nos dernières soirées m’ont rappelé que l’agréable n’était jamais loin. »
La séduction incitait l’audace et la main d’Iris se glissa sous la table, vers le genou dénudé d’Hel qu’elle effleura du bout des doigts et en caressa l’arrondit avant de se retirer. Le délice du contact lui provoqua une décharge grisante le long du dos.
« Je ne vais pas t’assommer avec la routine d’une Sharp Eye, mais les recherches avancent bien. Nous avons beaucoup de travail ces derniers temps. » Rien à voir avec les dernières frasques des Dissidents, cependant. Iris se redressa légèrement et remercia d’un sourire le serveur qui lui déposa sa boisson. Elle leva son verre vers Hel et en bu une première gorgée, surprise de la saveur délicieusement fraiche du vin. Iris n’en avait jamais goûtée d’aussi bon. « Et toi, que deviens-tu loin de tes archives ? Je t’ai vu auprès des réfugiés il y a quelques jours. »
Helmi lui offrait son sourire le plus charmant, toutes dents dévoilées, celles-là même qu’Iris rêvait de sentir se refermer sur ses chairs lors d’une étreinte brûlante. Un sourire qui s’élargissait sous la question de la blonde après avoir montré son étonnement. Iris s’était psychologiquement préparée à une frasque d’Hel qui savait se montrer désagréablement ou agréablement surprenante. Tout dépendait du point de vue que l’on empruntait. Pourtant, ce soir, Hel n’était faite que de charme et de sourire, de regard parfois lascifs, d’une chaude tranquillité. Sous la surface, se glissait une sensualité progressive.
La sorcière brune interpella un serveur sous le regard d’Iris qui ne la quittait pas des yeux.
« Toujours un vin de sureau j’imagine ? »
A son tour de marquer la surprise. Iris ne s’était pas attendu qu’Hel se souvienne de ce détail qu’elle jugeait insignifiant mais qui, ici, prenait des allures d’attentions. Elle se contenta d’acquiescer, un sourire plus franc sur les lèvres légèrement peintes.
« Je ne nous réserve rien qu’un bon moment autour d’un verre dans ce superbe cadre. » Ce cadre, justement, Iris en avait attrapé les détails en passant les rideaux de velours, son regard habitué à l’analyse d’un lieu, des gens. Habituée à capturer le mouvement nerveux d’une main, le frémissement d’un sourire timide ou la volonté d’un corps à vouloir se rendre désirable. Hel se tourna un peu plus vers la Sharp Eye et dégagea ses cheveux pour laisser à vue sa clavicule saillante et la courbure de son cou qui inviterait beaucoup d’entre eux à s’y plonger, désir aux lèvres. Elle-même tournée vers sa comparse de soirée, Iris se laissa peu à peu glisser vers l’élégance que lui conférait cette robe qu’Isla lui avait martelée de porter plus d’une fois et l’assurance que le charme opérait aussi bien dans son sens que dans l’autre.
A nouveau, leurs regards s’arrimaient à l’autre. La tranquillité qui surprit Iris, le vent de son envie prenait une autre direction : Celle de la sensualité lascive.
La musique ambiante berçait les conversations susurrées sous les bougies flottantes autour de tous ces visages heureux de partager une aussi bonne soirée.
« Alors, que devient mademoiselle Crawley, si souvent enfoncée dans les fauteuils de la bibliothèque ? J’ai cru que tu n’allais jamais venir me voir. »
La flatterie fit mouche. Le charme opérait plus d’un sens que dans l’autre et Iris n’en prenait absolument pas conscience.
Une part d’elle s’agaçait de se sentir « touchée » d’être ainsi remarquée et attendue. Elle ne s’attendait pas à ce qu’Hel ne lui accorde la moindre importance, pas comme ça, tout comme elle ne s’attendait pas à ressentir une forme de satisfaction. Pas son genre. Pourtant, elle ne sut si le cadre magnifique du cabaret et le flirt ambiant participaient à la rendre aussi réceptive mais l’effet était là. Savoir qu’Hel l’avait observée entre les rayons poussiéreux des vieux bouquins d’Avalon lui plaisait. Mieux, la braise au fond de ses reins s’en nourrissait délicieusement.
Ce n’était pas une si mauvaise idée, finalement, que d’être venu la chercher.
« Je pensais ne jamais venir te voir, moi aussi. » Iris ne rougissait jamais de sa franchise. Leur dernière échange avait été houleux, désagréable, de quoi refroidir Crawley. Son regard vert n’avait pas quitté celui d’Hel alors qu’elle souffla, un sourire malicieux sur les lèvres. « Les souvenirs de nos dernières soirées m’ont rappelé que l’agréable n’était jamais loin. »
La séduction incitait l’audace et la main d’Iris se glissa sous la table, vers le genou dénudé d’Hel qu’elle effleura du bout des doigts et en caressa l’arrondit avant de se retirer. Le délice du contact lui provoqua une décharge grisante le long du dos.
« Je ne vais pas t’assommer avec la routine d’une Sharp Eye, mais les recherches avancent bien. Nous avons beaucoup de travail ces derniers temps. » Rien à voir avec les dernières frasques des Dissidents, cependant. Iris se redressa légèrement et remercia d’un sourire le serveur qui lui déposa sa boisson. Elle leva son verre vers Hel et en bu une première gorgée, surprise de la saveur délicieusement fraiche du vin. Iris n’en avait jamais goûtée d’aussi bon. « Et toi, que deviens-tu loin de tes archives ? Je t’ai vu auprès des réfugiés il y a quelques jours. »
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Iris Crawley
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FAYS : 3489
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# Re: Singing like a siren + Iris
Dim 11 Déc 2022, 11:17
Dim 11 Déc 2022, 11:17
Singing like a siren
ft. Iris Crawley
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post-Solstice
Hel fut ravie de constater que son mensonge fut efficace. Iris ne se demandait même pas si la suédoise ne lui mentait pas, après tout, après leurs dernières rencontres elle aurait pu se poser la question. Mais non. Iris était plus faible qu’elle ne se l’était imaginé, et ça l’enchantait. Ce serait facile de la coucher dans son lit.
La blonde lui répondit avec franchise et Hel retint un sourire. Elle serait revenue la voir, très certainement, mais n’en avait pas conscience. Malgré son air renfrogné et rangé, sa droiture apparente, la Sharp Eye avait besoin d’aventure. Sinon, pourquoi aurait-elle choisi ce métier ? L’un des seuls, d’ailleurs, qu’Helmi ne méprisait pas totalement au service de cette île et de son gouvernement. Son attachement pour les archives et remonter le temps à travers les documents lui permettait de comprendre l’utilité d’une quête pareille. Néanmoins, leur but n’était que purement narcissique. Et contrairement à l’héritière, l’île n’assumait pas ce défaut.
« Les souvenirs de nos dernières soirées m’ont rappelé que l’agréable n’était jamais loin. »
Helmi agrandit son sourire, glissa ses lèvres autour de son verre et accueillit le geste plutôt osé de la part d’Iris qui n’était pourtant pas du genre à transgresser les espaces personnels. Une petite lueur éclata au sein de sa pupille, elle la laissa faire, regretta que ça ne dura pas plus longtemps. Elle sut à cet instant que si Iris était capable de dépasser son affreuse introversion, c’est qu’elle l’avait déjà au creux de la main. L’enjeu n’était finalement pas si élevé.
Iris reprit la parole pour lui éviter des détails gratuits sur son quotidien qui ne l’intéressait effectivement guère. Helmi aimait le flirt et faire languir ses amants et amantes, mais n’avait pas besoin d’en savoir davantage. Pas quand le jeu n’en valait pas la chandelle. Elle lui sourit néanmoins, acquiesça d’un air entendu pour valider ses dires, se donner un air compréhensif. Beaucoup de travail. Ça lui était suffisant. Le serveur les interrompit une seconde pour déposer la commande d’Iris et Hel ne lui accorda pas un regard, s’éternisant sur l’allure de sa compagne de la soirée.
La métamorphomage avait mis le paquet. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle n’avait pas attendu l’héritière alors qu’elle sortait visiblement de sa zone de confort. Un cadre bruyant, bondé de monde, une robe serrée et courte, des gestes ambitieux alors qu’elles commençaient à peine à discuter. Son visage afficha un sourire plus grand alors, charmeur pour Iris, parfaitement satisfait pour Helmi.
« Et toi, que deviens-tu loin de tes archives ? Je t’ai vu auprès des réfugiés il y a quelques jours. » Voilà ce qu’elle préférait : parler d’elle. Le reste ne l’intéressait pas vraiment, tous les mots sortis de la bouche des autres n’étaient qu’ennui – excepté lorsqu’ils pouvaient lui servir d’arme. « Comme toi, tu sais, du travail. Même si beaucoup moins impactant sur l’avenir de l’île, on s’entend. Elle délivra son compliment sur un ton factuel pour ne pas en faire trop, éviter de la tartiner sans subtilité de ses diverses tentatives de l’attraper plus encore dans son piège. Hel tissait tranquillement sa toile, sans vraiment de résistances par ailleurs, ce qui lui rendait le travail aisé. Néanmoins, Iris n’était pas complètement une abrutie et il fallait que la suédoise reste sur ses gardes et persévère dans ses subtiles manigances pour ne pas la voir battre en retraite comme elle savait le faire, et s’enfuir. Peut-être relèverait-elle le niveau du challenge ? Hel avait pour l’instant envie de voir comment les choses allaient tourner : tant que la direction finale prenait celle du logement de la Crawley. L’héritière de feu prit une nouvelle gorgée de Firewhiskey et plaqua un air désolé sur son visage. Sans trop forcer, juste assez pour attendrir la fille de réfugiés qui vouait une allégeance aveugle et stupide à Avalon. Oui… Les Sigurdsson et moi y allons de plus en plus souvent et je dois déserter parfois les archives. Il en arrive en nombre et nous avons du mal à suivre. Elle secoua la tête, très sincèrement affligée par la situation mais pas pour les raisons que se formulaient certainement Iris dans sa tête. Penser que l’île était le dernier recours, le paradis lui filait la nausée. Avalon avait tissé le plus beau des pièges. Nous aurions bien besoin de nouveaux bras. L’héritière releva le regard, le déposa dans celui de la blonde et reprit un air souriant. Désolée, n’en parlons plus. Il est inutile d’en faire plus de cas ce soir, je ne peux pas être triste en ta compagnie. Sur ces quelques mots, la brune déplaça d’abord son verre puis son corps entier de quelques centimètres, ne voulant pas brusquer la pauvre créature. Tu m’observes donc de loin ? La vue te plaît ? » Helmi reprit l’assaut séducteur sans détour, se défit des sous-entendus pour y aller plus franchement et en réponse directe à la question posée par la Sharp Eye. Elle lui adressa un regard joueur. Pauvre Helmi, triste et affligée par les horreurs du monde extérieur, qui se fait brave face à la charmante Iris.
La blonde lui répondit avec franchise et Hel retint un sourire. Elle serait revenue la voir, très certainement, mais n’en avait pas conscience. Malgré son air renfrogné et rangé, sa droiture apparente, la Sharp Eye avait besoin d’aventure. Sinon, pourquoi aurait-elle choisi ce métier ? L’un des seuls, d’ailleurs, qu’Helmi ne méprisait pas totalement au service de cette île et de son gouvernement. Son attachement pour les archives et remonter le temps à travers les documents lui permettait de comprendre l’utilité d’une quête pareille. Néanmoins, leur but n’était que purement narcissique. Et contrairement à l’héritière, l’île n’assumait pas ce défaut.
« Les souvenirs de nos dernières soirées m’ont rappelé que l’agréable n’était jamais loin. »
Helmi agrandit son sourire, glissa ses lèvres autour de son verre et accueillit le geste plutôt osé de la part d’Iris qui n’était pourtant pas du genre à transgresser les espaces personnels. Une petite lueur éclata au sein de sa pupille, elle la laissa faire, regretta que ça ne dura pas plus longtemps. Elle sut à cet instant que si Iris était capable de dépasser son affreuse introversion, c’est qu’elle l’avait déjà au creux de la main. L’enjeu n’était finalement pas si élevé.
Iris reprit la parole pour lui éviter des détails gratuits sur son quotidien qui ne l’intéressait effectivement guère. Helmi aimait le flirt et faire languir ses amants et amantes, mais n’avait pas besoin d’en savoir davantage. Pas quand le jeu n’en valait pas la chandelle. Elle lui sourit néanmoins, acquiesça d’un air entendu pour valider ses dires, se donner un air compréhensif. Beaucoup de travail. Ça lui était suffisant. Le serveur les interrompit une seconde pour déposer la commande d’Iris et Hel ne lui accorda pas un regard, s’éternisant sur l’allure de sa compagne de la soirée.
La métamorphomage avait mis le paquet. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle n’avait pas attendu l’héritière alors qu’elle sortait visiblement de sa zone de confort. Un cadre bruyant, bondé de monde, une robe serrée et courte, des gestes ambitieux alors qu’elles commençaient à peine à discuter. Son visage afficha un sourire plus grand alors, charmeur pour Iris, parfaitement satisfait pour Helmi.
« Et toi, que deviens-tu loin de tes archives ? Je t’ai vu auprès des réfugiés il y a quelques jours. » Voilà ce qu’elle préférait : parler d’elle. Le reste ne l’intéressait pas vraiment, tous les mots sortis de la bouche des autres n’étaient qu’ennui – excepté lorsqu’ils pouvaient lui servir d’arme. « Comme toi, tu sais, du travail. Même si beaucoup moins impactant sur l’avenir de l’île, on s’entend. Elle délivra son compliment sur un ton factuel pour ne pas en faire trop, éviter de la tartiner sans subtilité de ses diverses tentatives de l’attraper plus encore dans son piège. Hel tissait tranquillement sa toile, sans vraiment de résistances par ailleurs, ce qui lui rendait le travail aisé. Néanmoins, Iris n’était pas complètement une abrutie et il fallait que la suédoise reste sur ses gardes et persévère dans ses subtiles manigances pour ne pas la voir battre en retraite comme elle savait le faire, et s’enfuir. Peut-être relèverait-elle le niveau du challenge ? Hel avait pour l’instant envie de voir comment les choses allaient tourner : tant que la direction finale prenait celle du logement de la Crawley. L’héritière de feu prit une nouvelle gorgée de Firewhiskey et plaqua un air désolé sur son visage. Sans trop forcer, juste assez pour attendrir la fille de réfugiés qui vouait une allégeance aveugle et stupide à Avalon. Oui… Les Sigurdsson et moi y allons de plus en plus souvent et je dois déserter parfois les archives. Il en arrive en nombre et nous avons du mal à suivre. Elle secoua la tête, très sincèrement affligée par la situation mais pas pour les raisons que se formulaient certainement Iris dans sa tête. Penser que l’île était le dernier recours, le paradis lui filait la nausée. Avalon avait tissé le plus beau des pièges. Nous aurions bien besoin de nouveaux bras. L’héritière releva le regard, le déposa dans celui de la blonde et reprit un air souriant. Désolée, n’en parlons plus. Il est inutile d’en faire plus de cas ce soir, je ne peux pas être triste en ta compagnie. Sur ces quelques mots, la brune déplaça d’abord son verre puis son corps entier de quelques centimètres, ne voulant pas brusquer la pauvre créature. Tu m’observes donc de loin ? La vue te plaît ? » Helmi reprit l’assaut séducteur sans détour, se défit des sous-entendus pour y aller plus franchement et en réponse directe à la question posée par la Sharp Eye. Elle lui adressa un regard joueur. Pauvre Helmi, triste et affligée par les horreurs du monde extérieur, qui se fait brave face à la charmante Iris.
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Hel C. Svensson
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# Re: Singing like a siren + Iris
Mar 20 Déc 2022, 22:38
Mar 20 Déc 2022, 22:38
Les sourires étaient charmants, délicieux, la chaleur qui enrobait cette table n’avait rien de doux. Iris cru y percevoir des crépitements de désir qui planaient autour des deux jeunes femmes. L’artiste chantait toujours mais, à dire vrai, la Sharp Eye n’y accordait que peu d’attention. Il participait à l’ambiance, une mélodie en fond sonore qui accompagnait la séduction dans laquelle elle se laissait glissée, minute après minute. La Sharp Eye n’avait rien d’une séductrice, elle était même tout l’inverse. Ce soir, elle avait voulu jouer le jeu jusqu’au bout, s’était senti poussée des ailes en enfilant cette robe et en suivant les conseils de sa belle-sœur. Il était rare de la voir s’apprêter aussi sérieusement et la raison était toute simple : L’introversion lui ôtait souvent l’envie d’être remarquée. Et puis, il y avait ces soir-là où Iris veut attirer, attisé. Elle se délectait du regard d’Helmi qui dégringolait sur ses courbes.
« Comme toi, tu sais, du travail. Même si beaucoup moins impactant sur l’avenir de l’île, on s’entend. »
Helmi place son compliment avec tant de légèreté et de naturel qu’Iris le prit comme tel. Aux yeux de la Sharp Eye, aucun rôle à Avalon n’était moins important qu’un autre tant qu’il servait avec autant de ferveur l’île, son bien-être et sa sécurité. Elle s’imagine le poids des archivistes lorsque l’on connaissait la quantité des bouquins et des parchemins présents dans leurs archives, sans compter les fioles de mémoire que les anciens avaient légué à l’île et qui perpétuait son histoire au travers le temps. Des travaux fascinants qui méritaient à ce que l’on s’y arrête. Autant que les actions d’Helmi auprès des réfugiés.
« Oui… Les Sigurdsson et moi y allons de plus en plus souvent et je dois déserter parfois les archives. Il en arrive en nombre et nous avons du mal à suivre. Nous aurions bien besoin de nouveaux bras.
- Hm. » Iris pinça les lèvres, ennuyer d’entendre à quel point les bénévoles peinaient à ce point à pouvoir prendre en charge celles et ceux qu’ils s’évertuaient à sauver. « Je pourrais en discuter avec mon père, il devrait pouvoir trouver quelques personnes supplémentaires pour vous prêter mains fortes. »
L’air sincèrement peinée d’Helmi trouva sans difficulté un chemin dans le cœur dévoué d’Iris à Avalon. Elle la croyait sur parole pour les voir affluer par poignée. Ils étaient toujours plus à avoir besoin d’être secouru et arraché aux griffes de Grindelwald ou d’une quelconque menace attentant à leurs vies. Avalon les accueillait à bras ouverts, qu’importe les risques et le surnombre. Ils ne pouvaient les laisser mourir à l’extérieur. Arthur Lageson, père d’Iris et médicomage, jouissait d’une bonne réputation auprès de nombreux de ses pairs qui pourrait, peut-être, permettre d’obtenir des aides pour aider les réfugiés. Ça n’était sûrement rien, mais étaient-ils en mesure de cracher sur la moindre assistance ?
La jeune femme prit une gorgée de son vin, écoutant avec attention la sorcière brune qui, avant qu’Iris n’ait pu ouvrir la bouche, chassa sa moue triste pour revenir sur une expression plus chaleureuse et joyeuse.
« Désolée, n’en parlons plus. Il est inutile d’en faire plus de cas ce soir, je ne peux pas être triste en ta compagnie. »
La flatterie savamment manipulée touche l’émoi d’Iris qui se sent sourire un peu plus largement. Elle regrettera bien assez vite d’avoir été aussi conne en se laissant ainsi manipuler avec une aisance à gerber. Pour le moment, elle se délecte des quelques mots, puis du corps qu’elle devine bouillant qui se rapproche de quelques centimètres. Son ventre se serre dans une langueur délicieuse.
«Tu m’observes donc de loin ? La vue te plaît ?
- J’ai seulement une passion pour les archivistes et leurs habilités à manipuler les artefacts délicats. »
La spontanéité la surprit, mais elle ne s’y arrêta pas. Un trait d’humour qu’elle tente.
Iris aimait la franchise qu’elle soit énoncée de ses propres lèvres ou celles des autres. Ses reins se consumèrent toujours avec lenteur mais délice, le regard planté dans celui d’Helmi qui se fait joueur, frontalement séductrice. La Sharp Eye a parfois enviée celles et ceux qui réussissaient à charmer l’autre avec une aisance comme innée. La sorcière face à elle semblait faire partie de ceux-là. Iris, elle, senti son ventre se tendre, consumée par le regard brun et profond de celle qui sera son amante ce soir. Seulement, l’introversion dont elle souffrait depuis gamine agissait chez elle comme des chaines étouffantes. Jamais elle ne lui permettrait d’admettre de vive voix que, oui, il lui arrivait d’observer Helmi à la dérobée et, parfois, de laisser son esprit vagabonder pour une court instant entre des draps froissés.
La gorge serrée, Iris élargit son sourire et glisse son regard sur les lèvres pulpeuses, tentantes, d’Helmi, avant de se couler sur le rebondit de sa poitrine. Le souvenir de leurs derniers ébats suffit à déclencher une nouvelle vague de chaleur.
Elle voulut se rapprocher plus encore mais n’alla pas plus loin que de se pencher légèrement plus en avant.
« Suffisamment pour vouloir t’observer de près. » Iris articule d’un ton bas, proche du murmure maintenant que les deux jeunes femmes sont un peu plus proches. Surprise par sa propre audace, son cœur s’emballe, comme si ces paroles venaient d’autres lèvres que les siennes. C’était habité par un feu qu’elle s’était mise en tête de retrouver cette femme. Elle voulait noyer la culpabilité de ne plus chercher James, noyer la douleur de son absence. Et c’était peut-être en ça qu’Iris sortait de ses habitudes ce soir. La tenue, l’audace, le regard appuyé qu’elle glissa sur les épaules dénudées d’Helmi… « Et toi ? » Souffla la Sharp Eye. « La vue te plait ? »
« Comme toi, tu sais, du travail. Même si beaucoup moins impactant sur l’avenir de l’île, on s’entend. »
Helmi place son compliment avec tant de légèreté et de naturel qu’Iris le prit comme tel. Aux yeux de la Sharp Eye, aucun rôle à Avalon n’était moins important qu’un autre tant qu’il servait avec autant de ferveur l’île, son bien-être et sa sécurité. Elle s’imagine le poids des archivistes lorsque l’on connaissait la quantité des bouquins et des parchemins présents dans leurs archives, sans compter les fioles de mémoire que les anciens avaient légué à l’île et qui perpétuait son histoire au travers le temps. Des travaux fascinants qui méritaient à ce que l’on s’y arrête. Autant que les actions d’Helmi auprès des réfugiés.
« Oui… Les Sigurdsson et moi y allons de plus en plus souvent et je dois déserter parfois les archives. Il en arrive en nombre et nous avons du mal à suivre. Nous aurions bien besoin de nouveaux bras.
- Hm. » Iris pinça les lèvres, ennuyer d’entendre à quel point les bénévoles peinaient à ce point à pouvoir prendre en charge celles et ceux qu’ils s’évertuaient à sauver. « Je pourrais en discuter avec mon père, il devrait pouvoir trouver quelques personnes supplémentaires pour vous prêter mains fortes. »
L’air sincèrement peinée d’Helmi trouva sans difficulté un chemin dans le cœur dévoué d’Iris à Avalon. Elle la croyait sur parole pour les voir affluer par poignée. Ils étaient toujours plus à avoir besoin d’être secouru et arraché aux griffes de Grindelwald ou d’une quelconque menace attentant à leurs vies. Avalon les accueillait à bras ouverts, qu’importe les risques et le surnombre. Ils ne pouvaient les laisser mourir à l’extérieur. Arthur Lageson, père d’Iris et médicomage, jouissait d’une bonne réputation auprès de nombreux de ses pairs qui pourrait, peut-être, permettre d’obtenir des aides pour aider les réfugiés. Ça n’était sûrement rien, mais étaient-ils en mesure de cracher sur la moindre assistance ?
La jeune femme prit une gorgée de son vin, écoutant avec attention la sorcière brune qui, avant qu’Iris n’ait pu ouvrir la bouche, chassa sa moue triste pour revenir sur une expression plus chaleureuse et joyeuse.
« Désolée, n’en parlons plus. Il est inutile d’en faire plus de cas ce soir, je ne peux pas être triste en ta compagnie. »
La flatterie savamment manipulée touche l’émoi d’Iris qui se sent sourire un peu plus largement. Elle regrettera bien assez vite d’avoir été aussi conne en se laissant ainsi manipuler avec une aisance à gerber. Pour le moment, elle se délecte des quelques mots, puis du corps qu’elle devine bouillant qui se rapproche de quelques centimètres. Son ventre se serre dans une langueur délicieuse.
«Tu m’observes donc de loin ? La vue te plaît ?
- J’ai seulement une passion pour les archivistes et leurs habilités à manipuler les artefacts délicats. »
La spontanéité la surprit, mais elle ne s’y arrêta pas. Un trait d’humour qu’elle tente.
Iris aimait la franchise qu’elle soit énoncée de ses propres lèvres ou celles des autres. Ses reins se consumèrent toujours avec lenteur mais délice, le regard planté dans celui d’Helmi qui se fait joueur, frontalement séductrice. La Sharp Eye a parfois enviée celles et ceux qui réussissaient à charmer l’autre avec une aisance comme innée. La sorcière face à elle semblait faire partie de ceux-là. Iris, elle, senti son ventre se tendre, consumée par le regard brun et profond de celle qui sera son amante ce soir. Seulement, l’introversion dont elle souffrait depuis gamine agissait chez elle comme des chaines étouffantes. Jamais elle ne lui permettrait d’admettre de vive voix que, oui, il lui arrivait d’observer Helmi à la dérobée et, parfois, de laisser son esprit vagabonder pour une court instant entre des draps froissés.
La gorge serrée, Iris élargit son sourire et glisse son regard sur les lèvres pulpeuses, tentantes, d’Helmi, avant de se couler sur le rebondit de sa poitrine. Le souvenir de leurs derniers ébats suffit à déclencher une nouvelle vague de chaleur.
Elle voulut se rapprocher plus encore mais n’alla pas plus loin que de se pencher légèrement plus en avant.
« Suffisamment pour vouloir t’observer de près. » Iris articule d’un ton bas, proche du murmure maintenant que les deux jeunes femmes sont un peu plus proches. Surprise par sa propre audace, son cœur s’emballe, comme si ces paroles venaient d’autres lèvres que les siennes. C’était habité par un feu qu’elle s’était mise en tête de retrouver cette femme. Elle voulait noyer la culpabilité de ne plus chercher James, noyer la douleur de son absence. Et c’était peut-être en ça qu’Iris sortait de ses habitudes ce soir. La tenue, l’audace, le regard appuyé qu’elle glissa sur les épaules dénudées d’Helmi… « Et toi ? » Souffla la Sharp Eye. « La vue te plait ? »
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Iris Crawley
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# Re: Singing like a siren + Iris
Mer 28 Déc 2022, 19:31
Mer 28 Déc 2022, 19:31
Singing like a siren
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Leur prêter main forte. Helmi eut envie de grimacer alors qu’elle constatait la sale manie que la plupart des avalantes avaient de jouer les héros. Mais son visage ne dit rien de sa contrariété et l’héritière se contentait de sourire en réponse. Ils partageaient tous et toutes ce complexe étrange, fermant par ailleurs les yeux sur la situation extérieure. Helmi n’était pas mieux, elle le savait, mais elle avait l’honneur d’en avoir conscience et de ne pas se vanter, ni se mentir. De plus, sa quête était moins misérable : elle ne comptait pas emprisonner des personnes nouvellement traumatisées pour protéger leur tour d’ivoire. Elle les libèrerait.
Elle continuait de déblatérer ses mensonges et donnait à Iris ce qu’elle avait envie de voir, une séductrice qui savait mener sa barque. Alba De Montenuevo, sa mentor et personne la plus proche de ce qui pourrait être une figure maternelle, serait fière de la voir opérer ainsi ; bien que le challenge ne soit pas si élevé. Les envies d’Iris étaient placardées sur son visage, écrites au feutre rouge. La Sharp Eye se défaisait visiblement de son introversion et s’approchait doucement, lui répondant sur le ton de la confidence. Voilà qui lui plaisait, à nouveau, être le centre de l’attention. Iris était tellement focalisée sur la silhouette impertinente et sur les œillades séductrices qu’elle ne voyait pas à quel point elle servait les intérêts d’Helmi. L’héritière n’était pas stupide, Iris ne venait pas pour construire une relation et s’établir avec la suédoise. Elle s’imaginait parfaitement les désirs éphémères qui se formulaient derrière les yeux clairs de la blonde. Sur ce point, les deux femmes devaient être égales.
Iris semblait se régaler et Helmi ne se gênait pas pour se mettre davantage en valeur. Ça n’était de toutes façons pas bien compliqué. Une cambrure, un regard, un sourire ou un jeu de poignet pour se replacer, Helmi jouait de son corps comme d’une arme. “Même si tout est dans la tête, Hel.“ Il lui semblait entendre la voix de la Juge résonner dans le fond de son crâne, lui rappelant que tout se jouait sur un niveau supérieur que peu cherchaient à atteindre. Iris ne faisait pas partie de celles et ceux qui voulaient se dresser à son niveau. À la minute où Helmi avait déposé un regard fiévreux sur ses courbes, elle n’avait su résister. L’héritière s’était attendue à un peu de résistance, au moins. Après tout, elle s’était montrée bien désagréable lors de leurs dernières entrevues, Iris aurait eu la naïveté d’oublier cette facette de sa personnalité ? Les caprices, le narcissisme, l’égoïsme rance qui la poussait à tout ramener à elle, et elle seule ? Hel avait même oublié ses offenses, ne s’inquiétant pas davantage des sentiments qu’elle avait pu blesser.
Ça la questionnait, alors qu’elle observait Iris visiblement grisée par leur échange insipide. Pire, ça l’ennuyait. Elle regardait son interlocutrice sans se départir de ses attitudes séduisantes, mais perdait son intérêt. Elle retint un soupir alors que la blonde s’approchait. Cette prédictibilité qui lui annonçait le succès assuré de son entreprise perdit en valeur. Son humeur changea aussi vite qu’elle était venue en voyant la métamorphomage débarquer à la bibliothèque. Voilà que la suédoise se retrouvait empêtrée dans un dialogue pénible. Il n’y avait rien de pire qu’une Helmi pleine d’ennui. Sauf peut-être une Helmi énervée.
« Et toi ? La vue te plait ? » La tentative était si rustre qu’Helmi eut envie de rire à gorge déployée. Pauvre Iris qui tentait tant bien que mal de sortir de ses carcans rigides. Elle espérait pour la Sharp Eye que celle-ci soit plus subtile à l’extérieur de l’île. Au lieu de se moquer ouvertement de la blonde, Helmi lui sourit davantage, le visage glissé dans le creux de sa main. De l’autre, elle saisit son verre pour le porter à ses lèvres et boire une gorgée d’alcool. Elle fit glisser son regard sans chercher à se cacher sur la silhouette de la blonde, comme si elle ne l’avait pas détaillée plus tôt. « Oui. C’est charmant. Je t’ai rarement vu si apprêtée. » La pique était subtilement enrobée d’un compliment, la voix chaude lui assurant qu’il ne s’agissait rien de plus qu’une flatterie. C’était en effet un bel effort, Hel ne pouvait le lui enlever. Mais rien qui ne fusse suffisant pour raviver son intérêt : l’héritière avait déjà vu ce qui se cachait derrière la couche de tissu et de peinture qu’elle s’était appliquée exceptionnellement sur le visage.
Hel connaissait le corps et l’esprit ne s’élevait pas davantage. C’était sa conclusion de la soirée, ce qui lui donnait l’envie de s’en aller. L’ambiance en devint oppressante, le lieu désagréable. Elle regrettait sa décision et en prit une autre à toute allure.
La brune déposa son verre d’un geste tranquille sur la table et déplia sa fine main pour attraper une mèche de cheveux clairs. Elle enroula les cheveux blonds autour de son index, tirant à peine. D’un geste tranquille, elle approcha davantage son visage de celui de la Sharp Eye, l’air de vouloir la dévorer.
« Je m’éclipse une seconde. » Helmi lui offrit un sourire tranquille, glissant subtilement la main qui soutenait son visage derrière elle pour attraper son sac qu’elle garda caché contre son dos avant de s’éloigner d’un geste vif, lascive. Elle se retourna, camouflant savamment son petit clutch, ondulant des hanches en partant. Elle fit mine de partir en direction des toilettes pour s’arrêter et déposer quelques pièces sur le comptoir, indiquant sa table et puis, sans l’once d’un regret, l’héritière se glissa entre les rideaux lourds en velours pour sortir du bar qui l’oppressait.
À la porte, elle ne pensait presque déjà plus à Iris.
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Too late to repent, the wicked will reap what they sow.
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Hel C. Svensson
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# Re: Singing like a siren + Iris
Jeu 12 Jan 2023, 18:58
Jeu 12 Jan 2023, 18:58
Iris ne voyait rien d’autre qu’une soirée agréable qui se profilait, de quoi faire taire le deuil, la frustration et la culpabilité de ne pouvoir rien faire d’autre que d’accepter qu’une partie d’elle ne lui reviendrait jamais. Helmi, malgré l’agacement qu’elle lui inspirait, était la personne parfaite pour se perdre quelques heures et se déchainer peau contre peau à s’en brûler les reins. C’était tout ce que la Sharp Eye souhaitait : Se perdre dans une ivresse qui lui ferait oublier le froid glaciale de l’abandon.
Le cabaret offrait un cadre intimiste qui poussait les corps à se rapprocher. Elle-même se sentait poussée des ailes, pas à pas, alors qu’elle ressemblait plus à un tank qu’à un chat à la démarche de velours. Elle n’était rien de tout ça lorsqu’elle se glissait dans la peau d’un ou une autre pour subtiliser des informations importantes par la force de ses séductions auprès d’inconnus. Lorsqu’elle n’était pas Iris Crawley, elle parvenait avec aisance à s’approprier le déhanché lascif, les sous-entendus subtiles, les rires délicats et profonds, les effleurements l’air de rien… parce qu’elle n’était pas Iris Crawley et comme la métamorphomage qu’elle était depuis sa naissance, elle s’appropriait avec aisance les qualités et défauts des autres.
Ce soir, elle était Iris Crawley. Et cette femme était introvertie, réservée, peu bavarde mais à vouloir se laisser porter par l’ivresse du moment, elle cumulait les faux pas sans s’en apercevoir. Persuadée qu’Helmi était tout aussi séduite qu’Iris ne l’était.
Aussi agaçante que séduisante, la brune lui offrait un large sourire, bu une gorgée d’alcool et détailla la silhouette de Crawley sans en rougir. Cette dernière en revanche, senti son ventre se tordre.
« Oui. C’est charmant. Je t’ai rarement vu si apprêtée. »
La flatterie qui n’en était pas une coula la sorcière dans une sensation chaude.
Dans une heure, elle se haïra pour s’être laissé berner comme une débutante. Pour l’heure, son esprit ralentissait sa marche quand son cœur s’emballait en douceur. Helmi attrapa une mèche blonde qu’elle enroula autour de son doigt, une légère pression sur son crâne qui poussa Iris à se pencher. A peine. Dans un même mouvement qu’Helmi dont elle pouvait sentir l’haleine chaude et sucrée. Le regard de la brune était brûlant et Iris senti son ventre se crisper. Son sourire flottait sur ses lèvres avides qui ne demandait qu’à capturer celles de la sorcière.
« Je m’éclipse une seconde. »
Iris acquiesce et lui rend son sourire, réprime un agréable frisson qui dégringole jusqu’aux creux de ses reins. Elle jette un rapide coup d’œil aux hanches d’Helmi, à sa silhouette parfaitement dessiné sous cette robe et revient à son verre.
Un soupire d’aise franchit ses lèvres étirées d’un faible sourire qui se noya dans quelques gorgées de vin, le regard glissant de table en table. Habituée à espionner continuellement les autres ou à simplement les observer vivre, Iris captait le moindre détail qui accrochait son attention. La façon qu’avait cet homme de se triturer le bord des ongles, visiblement anxieux. La posture de cette femme si sûre d’elle. La manière de replacer une mèche de cheveux, de cligner des yeux, de sourire, de charmer, de blâmer. Iris se prêta à ce petit jeu, l’esprit parasité par l’image d’Helmi et de son doigt autour de sa mèche qui reposait désormais contre sa joue. Isla ne serait certainement pas d’accord avec cette soirée mais la Sharp Eye n’y pensait pas. Il n’y avait que le désir de se consumer qui régnait. Des images loin d’être chastes et douces éclataient dans son esprit embourbé d’envie.
Seulement, l’attente fut étrangement longue. Deux minutes, peut-être trois. Iris ne s’inquiéta pas outre-mesure mais se réajusta au fond de son siège, jetant un coup d’œil alentour et en direction des toilettes. Elle en mettait du temps. La jeune femme patienta encore un peu avant de se lever, soucieuse cette fois qu’Helmi ait pu faire un malaise ou elle ne savait quoi d’autre encore. Pas une seule fois l’idée d’avoir été abandonnée lui effleura l’esprit. Direction les toilettes où elle en poussa le lourd battant avant de fouler le sol parfaitement clean.
« Helmi ? Tout va bien ? »
Aucune réponse, pas même un souffle ou une manifestation de vie. Iris réitéra son appel, sans succès. Et si la jeune femme s’était faite surprendre par un véritable malaise ? Sincèrement inquiète, la Sharp Eye toqua à toutes les portes mais ce fut le même silence qui l’accueillait lorsqu’elle ouvrit chacun des battants pour ne trouver que le trône dans chaque toilette. Aucune trace d’Helmi. Ses sens guettent la trace d’un passage récent mais aucun des robinets n’est humides, elle n’entend pas même une chasse d’eau récemment tirée.
Une lame glaciale se glissa lentement entre ses côtes. Les sourcils froncés, la mâchoire serrée, Iris a l’impression de se sentir écraser par un étau invisible.
D’un pas plus sec, plus vif, elle se dirige vers le comptoir où elle interpelle celui qui était venu les servir.
« Excusez-moi, je cherche Mrs. Svensson.
- Oh vous l’avez manqué de peu ! » L’incompréhension la saisit au vol avant de se faire écraser par une fureur glaciale. Son souffle se coupe, ses yeux s’arrondissent et le serveur comprend lui aussi que quelque chose merde dans l’histoire. Le malaise s’installe et la colère d’Iris devient minuteur d’une bombe. Sa main sagement posée sur la surface lisse du comptoir manque de se rétracter en un poing serré. « Elle… hm. Elle a réglée votre note avant de partir.
- Il y a combien de temps ?
- Dix minutes ? “
Le gout amer qui remonte le long de son œsophage n’a rien à voir avec le vin. C’était l’élixir d’une humiliation. Le sol tangue, le sang quitte son visage puis revient brutalement à ses joues qui s’empourprent comme la racine de ses cheveux qui se teinte dangereusement.
L’esprit d’Iris jusqu’ici embrumé de séduction et de désir se convulsait sous l’assaut de chaque détail de cette soirée. Les gestes, les mots, les sourires.
Les mots.
La gerbe la prend au corps, Iris fait demi-tour en murmurant un vague « bonne soirée » et traverse le cabaret devenu salle de torture. Elle a l’impression que tous les regards sont tournés vers celle qui venait de se faire planter comme une vulgaire bouse de dragon, que certains clients se couvaient le bas du visage pour retenir l’éclat de rire. Ses pas sont vifs pour fuir l’étau qui l’étreint, l’étouffe, lui vrille les tempes. Son cœur y éclate jusque dans sa gorge. Lorsqu’elle retrouve l’extérieur et sa brise fraîche, Iris ne respire pas mieux. C’est pire que tout. Face à l’immensité de la nuit et aux rues animées, la Sharp Eye veut s’enterrer vivante. L’humiliation, la honte qui glaçait son sang, était terrifiante et insoutenable. Pire, les larmes commençaient à pointer sous ses paupières férocement ouvertes sur ce monde noir. Iris revoyait les sourires d’Helmi, son doigt s’entortiller autour de sa mèche de cheveux et son sens de l’analyse arrive à retardement. Elle n’avait pas vu le bras se tendre vers l’arrière, prendre le petit sac avant de fuir. Svensson s’était jouée d’elle comme l’on se joue d’une poupée bonne à jeter quand l’envie vous passe et Iris se dégoûte d’elle-même. Comment avait-elle pu se laisser berner par cette conne ? Elle ne prend pas la peine de marcher jusqu’à son domicile. Elle transplane devant la porte qu’elle ouvre à la volée et referme aussi sèchement. Lorsqu’elle croise sa silhouette aux cheveux incandescents dans le miroir, la jeune femme se révulse. Cette robe devient soudainement un objet d’horreur qui l’aurait salit, honteuse d’avoir osée se penser suffisamment assurée pour mettre un vêtement pareil. Elle la retire dans de gestes rageurs, précipités, déchire un pan de la manche sans y prêter attention et se glisse sous l’eau brûlante de sa douche.
Elle se sent dégueulasse. Helmi l’avait ridiculisée comme jamais on ne l’avait fait auparavant, même les gamins de son enfance n’avaient pas été aussi cruels lorsqu’ils se foutaient de sa gueule et de ses cheveux en pantone. Les rires de la brune résonnent salement dans ses tempes et toutes phrases qu’avaient pu lui souffler l’héritière semblent prendre un tout autre sens. Iris se frotte le visage sous le jet d’eau, essuyant compulsivement ses larmes brûlantes. Sa féminité avait été bafouée, moquée.
Souillée.
Elle se sent si sale. Si … rien. La colère revient au galop sous sa mâchoire serrée à s’en faire mal. Furieuse d’être aussi atteinte par une pourriture telle qu’Helmi.
Enveloppée dans un pyjamas épais cachant suffisamment ses formes, comme une armure contre ce qu’elle reniait, Iris a les genoux ramenés contre elle, installée dans l’immense fauteuil qu’Isla lui avait offert il y a bien des années. Les yeux plantés dans le vide, les cheveux sombres, la Sharp Eye passe en revue la soirée. Un mauvais film en boucle qui la plonge tour à tour dans le dégoût et dans la fureur. La nuit n’est pas blanche, elle est rouge de fureur. Bleu de honte.
Le cabaret offrait un cadre intimiste qui poussait les corps à se rapprocher. Elle-même se sentait poussée des ailes, pas à pas, alors qu’elle ressemblait plus à un tank qu’à un chat à la démarche de velours. Elle n’était rien de tout ça lorsqu’elle se glissait dans la peau d’un ou une autre pour subtiliser des informations importantes par la force de ses séductions auprès d’inconnus. Lorsqu’elle n’était pas Iris Crawley, elle parvenait avec aisance à s’approprier le déhanché lascif, les sous-entendus subtiles, les rires délicats et profonds, les effleurements l’air de rien… parce qu’elle n’était pas Iris Crawley et comme la métamorphomage qu’elle était depuis sa naissance, elle s’appropriait avec aisance les qualités et défauts des autres.
Ce soir, elle était Iris Crawley. Et cette femme était introvertie, réservée, peu bavarde mais à vouloir se laisser porter par l’ivresse du moment, elle cumulait les faux pas sans s’en apercevoir. Persuadée qu’Helmi était tout aussi séduite qu’Iris ne l’était.
Aussi agaçante que séduisante, la brune lui offrait un large sourire, bu une gorgée d’alcool et détailla la silhouette de Crawley sans en rougir. Cette dernière en revanche, senti son ventre se tordre.
« Oui. C’est charmant. Je t’ai rarement vu si apprêtée. »
La flatterie qui n’en était pas une coula la sorcière dans une sensation chaude.
Dans une heure, elle se haïra pour s’être laissé berner comme une débutante. Pour l’heure, son esprit ralentissait sa marche quand son cœur s’emballait en douceur. Helmi attrapa une mèche blonde qu’elle enroula autour de son doigt, une légère pression sur son crâne qui poussa Iris à se pencher. A peine. Dans un même mouvement qu’Helmi dont elle pouvait sentir l’haleine chaude et sucrée. Le regard de la brune était brûlant et Iris senti son ventre se crisper. Son sourire flottait sur ses lèvres avides qui ne demandait qu’à capturer celles de la sorcière.
« Je m’éclipse une seconde. »
Iris acquiesce et lui rend son sourire, réprime un agréable frisson qui dégringole jusqu’aux creux de ses reins. Elle jette un rapide coup d’œil aux hanches d’Helmi, à sa silhouette parfaitement dessiné sous cette robe et revient à son verre.
Un soupire d’aise franchit ses lèvres étirées d’un faible sourire qui se noya dans quelques gorgées de vin, le regard glissant de table en table. Habituée à espionner continuellement les autres ou à simplement les observer vivre, Iris captait le moindre détail qui accrochait son attention. La façon qu’avait cet homme de se triturer le bord des ongles, visiblement anxieux. La posture de cette femme si sûre d’elle. La manière de replacer une mèche de cheveux, de cligner des yeux, de sourire, de charmer, de blâmer. Iris se prêta à ce petit jeu, l’esprit parasité par l’image d’Helmi et de son doigt autour de sa mèche qui reposait désormais contre sa joue. Isla ne serait certainement pas d’accord avec cette soirée mais la Sharp Eye n’y pensait pas. Il n’y avait que le désir de se consumer qui régnait. Des images loin d’être chastes et douces éclataient dans son esprit embourbé d’envie.
Seulement, l’attente fut étrangement longue. Deux minutes, peut-être trois. Iris ne s’inquiéta pas outre-mesure mais se réajusta au fond de son siège, jetant un coup d’œil alentour et en direction des toilettes. Elle en mettait du temps. La jeune femme patienta encore un peu avant de se lever, soucieuse cette fois qu’Helmi ait pu faire un malaise ou elle ne savait quoi d’autre encore. Pas une seule fois l’idée d’avoir été abandonnée lui effleura l’esprit. Direction les toilettes où elle en poussa le lourd battant avant de fouler le sol parfaitement clean.
« Helmi ? Tout va bien ? »
Aucune réponse, pas même un souffle ou une manifestation de vie. Iris réitéra son appel, sans succès. Et si la jeune femme s’était faite surprendre par un véritable malaise ? Sincèrement inquiète, la Sharp Eye toqua à toutes les portes mais ce fut le même silence qui l’accueillait lorsqu’elle ouvrit chacun des battants pour ne trouver que le trône dans chaque toilette. Aucune trace d’Helmi. Ses sens guettent la trace d’un passage récent mais aucun des robinets n’est humides, elle n’entend pas même une chasse d’eau récemment tirée.
Une lame glaciale se glissa lentement entre ses côtes. Les sourcils froncés, la mâchoire serrée, Iris a l’impression de se sentir écraser par un étau invisible.
D’un pas plus sec, plus vif, elle se dirige vers le comptoir où elle interpelle celui qui était venu les servir.
« Excusez-moi, je cherche Mrs. Svensson.
- Oh vous l’avez manqué de peu ! » L’incompréhension la saisit au vol avant de se faire écraser par une fureur glaciale. Son souffle se coupe, ses yeux s’arrondissent et le serveur comprend lui aussi que quelque chose merde dans l’histoire. Le malaise s’installe et la colère d’Iris devient minuteur d’une bombe. Sa main sagement posée sur la surface lisse du comptoir manque de se rétracter en un poing serré. « Elle… hm. Elle a réglée votre note avant de partir.
- Il y a combien de temps ?
- Dix minutes ? “
Le gout amer qui remonte le long de son œsophage n’a rien à voir avec le vin. C’était l’élixir d’une humiliation. Le sol tangue, le sang quitte son visage puis revient brutalement à ses joues qui s’empourprent comme la racine de ses cheveux qui se teinte dangereusement.
L’esprit d’Iris jusqu’ici embrumé de séduction et de désir se convulsait sous l’assaut de chaque détail de cette soirée. Les gestes, les mots, les sourires.
Les mots.
La gerbe la prend au corps, Iris fait demi-tour en murmurant un vague « bonne soirée » et traverse le cabaret devenu salle de torture. Elle a l’impression que tous les regards sont tournés vers celle qui venait de se faire planter comme une vulgaire bouse de dragon, que certains clients se couvaient le bas du visage pour retenir l’éclat de rire. Ses pas sont vifs pour fuir l’étau qui l’étreint, l’étouffe, lui vrille les tempes. Son cœur y éclate jusque dans sa gorge. Lorsqu’elle retrouve l’extérieur et sa brise fraîche, Iris ne respire pas mieux. C’est pire que tout. Face à l’immensité de la nuit et aux rues animées, la Sharp Eye veut s’enterrer vivante. L’humiliation, la honte qui glaçait son sang, était terrifiante et insoutenable. Pire, les larmes commençaient à pointer sous ses paupières férocement ouvertes sur ce monde noir. Iris revoyait les sourires d’Helmi, son doigt s’entortiller autour de sa mèche de cheveux et son sens de l’analyse arrive à retardement. Elle n’avait pas vu le bras se tendre vers l’arrière, prendre le petit sac avant de fuir. Svensson s’était jouée d’elle comme l’on se joue d’une poupée bonne à jeter quand l’envie vous passe et Iris se dégoûte d’elle-même. Comment avait-elle pu se laisser berner par cette conne ? Elle ne prend pas la peine de marcher jusqu’à son domicile. Elle transplane devant la porte qu’elle ouvre à la volée et referme aussi sèchement. Lorsqu’elle croise sa silhouette aux cheveux incandescents dans le miroir, la jeune femme se révulse. Cette robe devient soudainement un objet d’horreur qui l’aurait salit, honteuse d’avoir osée se penser suffisamment assurée pour mettre un vêtement pareil. Elle la retire dans de gestes rageurs, précipités, déchire un pan de la manche sans y prêter attention et se glisse sous l’eau brûlante de sa douche.
Elle se sent dégueulasse. Helmi l’avait ridiculisée comme jamais on ne l’avait fait auparavant, même les gamins de son enfance n’avaient pas été aussi cruels lorsqu’ils se foutaient de sa gueule et de ses cheveux en pantone. Les rires de la brune résonnent salement dans ses tempes et toutes phrases qu’avaient pu lui souffler l’héritière semblent prendre un tout autre sens. Iris se frotte le visage sous le jet d’eau, essuyant compulsivement ses larmes brûlantes. Sa féminité avait été bafouée, moquée.
Souillée.
Elle se sent si sale. Si … rien. La colère revient au galop sous sa mâchoire serrée à s’en faire mal. Furieuse d’être aussi atteinte par une pourriture telle qu’Helmi.
Enveloppée dans un pyjamas épais cachant suffisamment ses formes, comme une armure contre ce qu’elle reniait, Iris a les genoux ramenés contre elle, installée dans l’immense fauteuil qu’Isla lui avait offert il y a bien des années. Les yeux plantés dans le vide, les cheveux sombres, la Sharp Eye passe en revue la soirée. Un mauvais film en boucle qui la plonge tour à tour dans le dégoût et dans la fureur. La nuit n’est pas blanche, elle est rouge de fureur. Bleu de honte.
Who could've known I would fall so hard starting over
Loop is closed just to go to the depths
(c)Spiritbox ▬ Cellar Door.
Loop is closed just to go to the depths
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Iris Crawley
Born here
Reducto
DATE D'INSCRIPTION : 03/08/2022
HIBOUX : 133
FAYS : 3489
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