Aloysius : red
Helmi :


Les derniers événements battaient leur plein en ville, depuis cet été, il y avait eu de l'évolution et ça s'était un bon point pour le vieux dissident qu'était Aloysius. Il était posé dans son fauteuil en train de siroter un bon verre de cognac au milieu de sa bibliothèque. Son centre du savoir et de la connaissances comme il l'aimait l'appeler, c'était son QG à lui, personne ne pouvait y avoir accès sans y être inviter. Ces derniers pourtant Aloysius était plus en retrait, il tournait comme un lion dans une cage, pouvait-on dire qu'il s'ennuyait ? La boutique fonctionnait plutôt bien ces derniers temps, disons que son marché parallèle lui permettait de dégager suffisamment de trésorerie pour se permettre quelques petits à-côté. Non c'était autre chose, est-il tracassé, inquiet de savoir que l'étau pouvait se serrer à tout moment sur sa gorge ? Même pas, il avait toujours un plan de secours pour pallier à cette éventualité, il ignorait pourquoi quelque chose l'embêtait...C'est pour cela qu'exceptionnellement, il n'avait pas ouvert sa boutique aujourd'hui et qu'il était resté chez lui à méditer sur la question. Il n'est pas bon de laisser pourrir une situation avec un grain de sable, il préférai prendre le temps et faire d'une situation handicapante un atout dès plus efficace. Et puis, autant que ça lui serve de leçon et en jouer, non ? Ainsi le sorcier buvait à son rythme son breuvage favori tout en lisant la Gazette, il y la parcouru peut-être une dizaine de fois mais rien en ressorti. La déception se lu sur son visage. Il posa le journal sur la table à côté de lui, puis reprit son verre, il fit tournoyer le restant de sa liqueur avant de finir le verre laissant ce doux arôme quelques instants sur ses papilles. Une fois le verre reposé, il prit cette fois-ci un petit carnet de l'autre côté du fauteuil. Un carnet noir dont la couverture était gravée, il en était plutôt fier de ce présent. La première page à l'intérieur laissait apparaître une petite phrase qui pour lui avait tout son sens :



A dire vrai, pour la plupart des gens cette phrase est une évidence, mais pour Aloysius cela voulait dire bien plus. D'autant que c'était une phrase que sa douce moitié lui avait dit la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Bien évidemment, Al, ne laissait jamais passer une occasion et encore moins si elle lui avait causé du temps. Tout vient à qui sait attendre !! Mais parfois, il fallait booster l'opportunité. Bref, le sorcier resta encore quelques secondes sur les quelques mots, et fini par feuilleter son grimoire qui ne cessaient de prendre des pages au fil des années. Tout en un, c'est bien la magie ! À l'intérieur donc, il y a avait bon nombres de lignes, raturées, corrigées, lisibles, de l'encre rouge, verte, noire mais il y avait surtout une mine d'informations concernant tout ce qui s'était passé, qui se passe et des hypothèses de ce qui pourrait se passer à Avalon. C'était le carnet de bord du vieil homme, une bible que bon nombre de représentants de la loi aimeraient mettre la main dessus pour coffrer tout ce beau petit monde et surtout leur chef. Aloysius était serein de ce côté-là puisqu'il même s'il venait à mourir le journal disparaîtrait en même temps que lui, bien évidemment ce détail n'était connu que de lui-même.

Ainsi, le sorcier tourna ses pages, lisait encore et encore les informations qu'ils avaient ses seconds, ses lieutenants comme ils s'amusaient à s'appeler entre eux. Ils avaient mis en place toute une hiérarchie et pourtant il était le seul à les appeler par leur nom ou des pseudonymes. Il aimait ce pouvoir, cette attraction qu'il avait sur eux, pourtant il ne faisait qu'émettre des idées et les mettaient en pratique telle une partie d'échecs. Il finit par arriver une page où pas grand chose y était notée : Helmi C. Svensson. Il ne savait pas grand chose de la jeune femme hormis le fait qu'elle faisait partie de l'une des branches des dissidents. Elle était discrète, avec un joli minois, ils s'étaient croisés quelque fois tout dans un profond respect mutuel. C'était décidé, il chercherait à en apprendre davantage sur cette colombe parmi ses oisillons.

Il referma d'un coup sec son grimoire, le scella puis le reposa sur la table à côté de son fauteuil. Déjà prêt, il ne mit que quelques minutes à quitter son fief. Un jeune garçon vint à sa rencontre puis repartit aussitôt. Aloysius eut le temps de rejoindre un point de transplanage et le jeune oisillon revint avec un message bien précis : « quartier Bédivère ». Le vieil homme arqua un sourcil et remercia le jeune garçon avec quelques confiseries et gallions. Il partit donc vers sa destination sans dire mot.

Quelques secondes plus tard, il arriva dans cette allée qui peut-être un jour lui causera sa perte mais pour leur il était satisfait de son déplacement. Finalement ça allait être une bonne journée, du moins il l'espérait. Ainsi, le sorcier marcha tranquillement avec son chapeau clair sur la tête, un veston qui le protégeait du froid de saison et un pantalon plutôt classe. Il était clairement un homme ordinaire se baladant en cette belle journée. Il ne causait du tord à personne. Après quelques minutes, il aperçu sa cible et sans faire le moindre bruit, il se plaça derrière elle et lui déclara.

-Alors on observe nos ennemis ?

Aloysius aimait surprendre ses oilles dans leur milieu naturel, il en apprenait bien plus sur eux ainsi.