# Honey + Lawrence
Mer 21 Aoû - 17:32
Mer 21 Aoû - 17:32
Honey
ft. Lawrence
She told me "Open your mouth", she said "I've got a surprise"
And so I opened it wide, and then she crawled inside
She's on the tip of my tongue, she's on the top of my thighs
And if I searched a thousand miles I'd be dying to find
(c) Halsey
She told me "Open your mouth", she said "I've got a surprise"
And so I opened it wide, and then she crawled inside
She's on the tip of my tongue, she's on the top of my thighs
And if I searched a thousand miles I'd be dying to find
(c) Halsey
L’héritière si désorganisée dans sa vie de tous les jours ne supportait pas le désordre des archives. Elle ne pouvait pas attendre de ses collègues le même niveau d’exigence, et pourtant, elle s’était dit qu’en travaillant à la Grande Bibliothèque elle n’aurait pas à rencontrer ce niveau de médiocrité. Mais plutôt que de passer derrière les idiots et idiotes avec qui elle travaillait, elle prenait le teps de leur faire part de leurs écarts — et de s’assurer qu’il n’y en aurait plus. Son sourire charmant et sa capacité à tenir en amabilité la plupart des gens qui la rencontrait lui permettait d’assoir une autorité insidieuse que ses collègues ne comprenaient pas. Elle leur était nettement supérieure, c’était sûr. Mais elle faisait en sorte de ne pas l’exhiber aussi effrontément qu’à son habitude. Quelques remarques, par-ci par-là, des questions bien tournées, des réflexions pertinentes faites au bon moment, quand la supérieure était là, fonctionnaient à merveille. Autrement, lorsqu’ils ne dérangeaient pas son petit paradis, Helmi ne s’inquiétait pas de ses collègues. Elle préférait la compagnie des livres et autres documents d’archives qu’elle devait étudier, reconstituer, traduire parfois, documenter, dater. Son plaisir résidait dans ses temps seuls avec l’histoire de l’île et de l’extérieur.
Son travail était peut-être l’une des seules choses qu’elle appréciait de l’île, outre ses paysages variés, et le froid du Mont Morgana qu’elle aimait gravir. Il y avait longtemps par ailleurs que la jeune femme ne s’était pas rendue par monts et par vaux, courir la forêt, escalader les rochers, s’approcher trop près du vide et ressentir la sensation de crochet qui la rendait plus vivante chaque fois. Ses journées étaient occupées, elle voguait entre ses amis, malgré ses sorties qui se raréfiaient. Elle ne courrait plus tant les amants et amantes, préférait passer son temps avec Ylva qu’elle apprenait à connaître. Les tourments et la politique de l’île l’accaparaient également. Le couvre-feu avait éteint les fêtes dans lesquelles elle aimait se perdre et s’oublier. Ses parents adoptifs ne réclamant plus autant sa présence, son monde se refermait sur la dissidence et son petit entourage.
Bornée, elle évitait toujours Alba et avait loupé suffisamment de leçons sur de magie du sang pour que la Juge en soit agacée. Ce temps découpé lui donnait l’envie de retourner se perdre quelque part, là où on ne la verrait pas, comme elle avait l’habitude de le faire avec Lawrence.
Un ouvrage de Jane Austen sous le bras, maintes fois lu et relu, l’héritière se dit qu’il lui faudrait peut-être songer à organiser une telle expédition dans les jours à venir. Pourquoi pas directement aller chercher son ami, sans attendre, pour le forcer à l’accompagner où son caprice la mènerait. Ou bien, pourrait-elle demander à Ylva de l’accompagner. Une part d’elle voudrait partir complètement seule, mais une expédition de la sorte lui permettrait peut-être d’écraser les différents entre ses deux amis. Peut-être pourrait-t-elle faire semblant d’être coincée… N’importe quel prétexte, aussi ridicule qu’il soit, où elle serait prétendument embêtée les forcerait à collaborer, elle le sait. Il n’y a que ça qui les tient à distance l’un de l’autre.
Elle soupire en franchissant la grande porte de la Bibliothèque, sa journée terminée. Voilà qu’elle hésite sur la marche à suivre. Rentrer… ou aller au quartier Bédivère chercher Lawrence.
Mais son regard étonné tombe sur la silhouette de ce dernier, appuyé contre le mur, une cigarette aux lèvres, l’air aussi peu avenant qu’à son habitude. Lawrence n’a pas l’habitude de venir la chercher au travail, il aurait par ailleurs pu rencontrer Ylva, ce qu’il sait, et elle trouve le geste d’autant plus surpenant. « Hello, handsome. » L’héritière s’approche de son ami, amant, partenaire dissident, confident… elle ne comptait plus les rôles qu’il avait dans sa vie et lui adresse son plus bel anglais, un sourire ravi pour contrebalancer avec son mauvais air. Sans attendre, ses mains retrouvent leur place alors qu’elle attrape son avant-bras par réflexe, les serres serties de petites pierres, toutes sorties. « Qu’est-ce que tu viens faire là ? Déjà fini tous tes bouquins ? Faire une course pour ta demoiselle Adélaïde ? »
Son travail était peut-être l’une des seules choses qu’elle appréciait de l’île, outre ses paysages variés, et le froid du Mont Morgana qu’elle aimait gravir. Il y avait longtemps par ailleurs que la jeune femme ne s’était pas rendue par monts et par vaux, courir la forêt, escalader les rochers, s’approcher trop près du vide et ressentir la sensation de crochet qui la rendait plus vivante chaque fois. Ses journées étaient occupées, elle voguait entre ses amis, malgré ses sorties qui se raréfiaient. Elle ne courrait plus tant les amants et amantes, préférait passer son temps avec Ylva qu’elle apprenait à connaître. Les tourments et la politique de l’île l’accaparaient également. Le couvre-feu avait éteint les fêtes dans lesquelles elle aimait se perdre et s’oublier. Ses parents adoptifs ne réclamant plus autant sa présence, son monde se refermait sur la dissidence et son petit entourage.
Bornée, elle évitait toujours Alba et avait loupé suffisamment de leçons sur de magie du sang pour que la Juge en soit agacée. Ce temps découpé lui donnait l’envie de retourner se perdre quelque part, là où on ne la verrait pas, comme elle avait l’habitude de le faire avec Lawrence.
Un ouvrage de Jane Austen sous le bras, maintes fois lu et relu, l’héritière se dit qu’il lui faudrait peut-être songer à organiser une telle expédition dans les jours à venir. Pourquoi pas directement aller chercher son ami, sans attendre, pour le forcer à l’accompagner où son caprice la mènerait. Ou bien, pourrait-elle demander à Ylva de l’accompagner. Une part d’elle voudrait partir complètement seule, mais une expédition de la sorte lui permettrait peut-être d’écraser les différents entre ses deux amis. Peut-être pourrait-t-elle faire semblant d’être coincée… N’importe quel prétexte, aussi ridicule qu’il soit, où elle serait prétendument embêtée les forcerait à collaborer, elle le sait. Il n’y a que ça qui les tient à distance l’un de l’autre.
Elle soupire en franchissant la grande porte de la Bibliothèque, sa journée terminée. Voilà qu’elle hésite sur la marche à suivre. Rentrer… ou aller au quartier Bédivère chercher Lawrence.
Mais son regard étonné tombe sur la silhouette de ce dernier, appuyé contre le mur, une cigarette aux lèvres, l’air aussi peu avenant qu’à son habitude. Lawrence n’a pas l’habitude de venir la chercher au travail, il aurait par ailleurs pu rencontrer Ylva, ce qu’il sait, et elle trouve le geste d’autant plus surpenant. « Hello, handsome. » L’héritière s’approche de son ami, amant, partenaire dissident, confident… elle ne comptait plus les rôles qu’il avait dans sa vie et lui adresse son plus bel anglais, un sourire ravi pour contrebalancer avec son mauvais air. Sans attendre, ses mains retrouvent leur place alors qu’elle attrape son avant-bras par réflexe, les serres serties de petites pierres, toutes sorties. « Qu’est-ce que tu viens faire là ? Déjà fini tous tes bouquins ? Faire une course pour ta demoiselle Adélaïde ? »
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I hate you, and I'd like to see you burn.
So tell all your friend, this is the end of everything.
Too late to repent, the wicked will reap what they sow.
We will sanctify, purify
REJOICE IN THEIR SORROW AND SING
So tell all your friend, this is the end of everything.
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Hel C. Svensson
leaker
Reducto
DATE D'INSCRIPTION : 21/11/2022
HIBOUX : 294
FAYS : 3309
Amplificatum
# Re: Honey + Lawrence
Mer 11 Sep - 20:45
Mer 11 Sep - 20:45
Lawrence sort de sa douche, les cheveux trempés, les muscles détendu par le jet brûlant. Faits étranges, Margaret Darcy l'avait lâché plus tôt aujourd'hui et l'homme à tout faire ne s'en était pas plaint. De plus, son ennemie était encore absente aujourd'hui et il n'avait rien à tirer de plus en restant à faire la potiche pour rien. Un coup de chiffon sur la vitre embuée lui laisse entrevoir sa gueule mal aimable et sa barbe de quelques jours qu'il ne prend pas la peine de raser. L'azur traîne sur ses nombreux tatouages, trace de son ancienne vie injustement arrachée. Chacun d'entre eux racontait son histoire ; un voyage en mer, un pari foireux, une cuite soldé par un blackout… Une avalanche d'anecdotes parcourait son buste entier jusqu'à sa gorge.
Sa vie de nomade lui manque. Lui fout des fourmis dans les jambes et lui donne des envies de destruction. Lui, le saltimbanque méprisé donnerait n'importe quoi pour fouler la terre anglaise et retrouver ses frangines. Un jet d'eau glaciale sur la tronche le renvoi au présent ; il a autre chose à foutre aujourd'hui.
Il enfile un pantalon noir, un tee-shirt et endosse une des vestes qu'Helmi lui a déniché il ne sait où. Pas que sa dégaine de vieux mec lui déplaisait, mais comme elle disait si bien, c'est mieux pour se noyer dans la masse, leur faire croire qu'il était essayait d'être comme eux
Un sac sur le dos, il descend l'étage.
"Où vas-tu mon garçon ? La voix endormie d'Adélaïde sort du salon alors qu'il dévale les escaliers de son pas lourds.
- R'trouver Helmi.
- Oh, attends." La vieille dame tarde. Quand Lawrence entre dans la pièce, le corps maigre peine à se lever du fauteuil. Sans attendre, il lui offre sa main et l'aide à se redresser, étonné de la voir si mal en point.
"Z'allez bien ?
- Juste un peu de fatigue. Ne te soucis pas de mes vieux os, il va falloir t'habituer."
Quand elle rit, il la trouve faiblarde mais Adélaïde ne lui laisse pas l'occasion de débattre. Un merci, une petite tape sur le buste et elle se traîne à la cuisine pour lui foutre un petit paquet dans les mains.
"Donne le lui ça de ma part, tu veux ?
- Ok. Vous ête' sûre que vous voulez pas que j'vous emmène chez l'toubib ?
- Que ne faut-il pas entendre ! Adélaïde éclate d'un rire las et pousse Paxton vers la sortie. Allez file."
Docile, Lawrence obéit mais se promet de venir checker ce soir que tout va bien. L'idée qu'elle puisse claquer demain pèse sur son ventre. Ca l'agace, lui qui est censé détester tous ces enflures.
Mains dans les poches, il se traîne jusqu'à la Bibliothèque dans le quartier de Bohot où il n'adresse la parole qu'à deux trois avalantes, histoire de se faire passer pour le bon gars qui s'intègre. Puis il passe un quart d'heure, appuyé contre le mur, clope aux lèvres à attendre la brune. Pendant ce quart d'heure il réfléchit, se sent maladroit et pas vraiment à sa place. Dans sa poche intérieure, ce n'est pas le paquet d'Adélaïde qui pèse mais le sien. Lawrence ne sait pas faire preuve de bonté sans grogner, gueuler ou faire preuve de mauvaise foi. Ici, il veut faire bien. Saisir sa chance.
Il faut le comprendre, ça fait quelques semaines qu'Helmi se fait plus présente. Il ne sait pas si c'est une bonne étoile ou si enfin tous ses efforts ont payés, mais Paxton a notifié que s'invitait de plus en plus malgré la présence d'Ylva. Son rapport à Dieu est encore plus compliqué que sa relation avec son paternel, mais il s'est surprit à croire que l'Ange Noir le bénissait enfin pour tous ses efforts. Son amitié avec Helmi n'était pas discutable mais il la trouvait de plus en plus entre ses draps. Entre ses bras. Et ça, ça lui gonflait le cœur d'une fierté qu'il camouflait derrière son air bourru. Il crève d'aller voir cette crétine pour lui exposer son bonheur à la gueule. Jamais il ne le fera ; hors de question de perdre sa chance auprès de son amie. A tout moment il s'attend de voir débarquer Ylva, mais même cette possibilité ne le rebute pas. Pour une fois, sa confiance est là, presque bien plantée avec assurance.
Il tire sur sa clope et derrière la fumée, il aperçoit la silhouette d'Helmi. Lawrence ne peut pas s'empêcher de voir dans ses pas légers une forme de divin. A son visage, il voit que la surprise fait mouche. Lorsqu'elle le salut, il sent son cœur tabassé se lover dans une bulle chaude. Il lui décoche même un sourire derrière sa cigarette.
Helmi s'accroche à son bras, heureuse de le voir là. Comme une apparition, le ciel lui parait plus dégagé et le soleil plus présent. Elle balaie le gris de sa vie, la chaleur de son corps se diffusant jusqu'à travers sa veste. Il la laisse volontiers se couler contre son imposante stature.
"T'as du temps d'vant toi ? Demande Lawrence, cigarette entre ses doigts. C'fait longtemps qu'on n'a pas été s'balader près du Mont."
Avant que tout parte de travers, les deux amis avaient pour habitude de s'égarer dans les lointaines contrées de l'île pour échafauder leur revanche, s'épancher sur leur haine et, souvent, se fondre sur l'autre.
Il désigne d'un geste de la tête son petit sac à dos couleur kaki posé à ses pieds.
"J'ai l'vin qu't'aime bien et des gâteaux d'Adélaïde qu'elle t'a fait."
Entre autre.
Sa vie de nomade lui manque. Lui fout des fourmis dans les jambes et lui donne des envies de destruction. Lui, le saltimbanque méprisé donnerait n'importe quoi pour fouler la terre anglaise et retrouver ses frangines. Un jet d'eau glaciale sur la tronche le renvoi au présent ; il a autre chose à foutre aujourd'hui.
Il enfile un pantalon noir, un tee-shirt et endosse une des vestes qu'Helmi lui a déniché il ne sait où. Pas que sa dégaine de vieux mec lui déplaisait, mais comme elle disait si bien, c'est mieux pour se noyer dans la masse, leur faire croire qu'il était essayait d'être comme eux
Un sac sur le dos, il descend l'étage.
"Où vas-tu mon garçon ? La voix endormie d'Adélaïde sort du salon alors qu'il dévale les escaliers de son pas lourds.
- R'trouver Helmi.
- Oh, attends." La vieille dame tarde. Quand Lawrence entre dans la pièce, le corps maigre peine à se lever du fauteuil. Sans attendre, il lui offre sa main et l'aide à se redresser, étonné de la voir si mal en point.
"Z'allez bien ?
- Juste un peu de fatigue. Ne te soucis pas de mes vieux os, il va falloir t'habituer."
Quand elle rit, il la trouve faiblarde mais Adélaïde ne lui laisse pas l'occasion de débattre. Un merci, une petite tape sur le buste et elle se traîne à la cuisine pour lui foutre un petit paquet dans les mains.
"Donne le lui ça de ma part, tu veux ?
- Ok. Vous ête' sûre que vous voulez pas que j'vous emmène chez l'toubib ?
- Que ne faut-il pas entendre ! Adélaïde éclate d'un rire las et pousse Paxton vers la sortie. Allez file."
Docile, Lawrence obéit mais se promet de venir checker ce soir que tout va bien. L'idée qu'elle puisse claquer demain pèse sur son ventre. Ca l'agace, lui qui est censé détester tous ces enflures.
Mains dans les poches, il se traîne jusqu'à la Bibliothèque dans le quartier de Bohot où il n'adresse la parole qu'à deux trois avalantes, histoire de se faire passer pour le bon gars qui s'intègre. Puis il passe un quart d'heure, appuyé contre le mur, clope aux lèvres à attendre la brune. Pendant ce quart d'heure il réfléchit, se sent maladroit et pas vraiment à sa place. Dans sa poche intérieure, ce n'est pas le paquet d'Adélaïde qui pèse mais le sien. Lawrence ne sait pas faire preuve de bonté sans grogner, gueuler ou faire preuve de mauvaise foi. Ici, il veut faire bien. Saisir sa chance.
Il faut le comprendre, ça fait quelques semaines qu'Helmi se fait plus présente. Il ne sait pas si c'est une bonne étoile ou si enfin tous ses efforts ont payés, mais Paxton a notifié que s'invitait de plus en plus malgré la présence d'Ylva. Son rapport à Dieu est encore plus compliqué que sa relation avec son paternel, mais il s'est surprit à croire que l'Ange Noir le bénissait enfin pour tous ses efforts. Son amitié avec Helmi n'était pas discutable mais il la trouvait de plus en plus entre ses draps. Entre ses bras. Et ça, ça lui gonflait le cœur d'une fierté qu'il camouflait derrière son air bourru. Il crève d'aller voir cette crétine pour lui exposer son bonheur à la gueule. Jamais il ne le fera ; hors de question de perdre sa chance auprès de son amie. A tout moment il s'attend de voir débarquer Ylva, mais même cette possibilité ne le rebute pas. Pour une fois, sa confiance est là, presque bien plantée avec assurance.
Il tire sur sa clope et derrière la fumée, il aperçoit la silhouette d'Helmi. Lawrence ne peut pas s'empêcher de voir dans ses pas légers une forme de divin. A son visage, il voit que la surprise fait mouche. Lorsqu'elle le salut, il sent son cœur tabassé se lover dans une bulle chaude. Il lui décoche même un sourire derrière sa cigarette.
Helmi s'accroche à son bras, heureuse de le voir là. Comme une apparition, le ciel lui parait plus dégagé et le soleil plus présent. Elle balaie le gris de sa vie, la chaleur de son corps se diffusant jusqu'à travers sa veste. Il la laisse volontiers se couler contre son imposante stature.
"T'as du temps d'vant toi ? Demande Lawrence, cigarette entre ses doigts. C'fait longtemps qu'on n'a pas été s'balader près du Mont."
Avant que tout parte de travers, les deux amis avaient pour habitude de s'égarer dans les lointaines contrées de l'île pour échafauder leur revanche, s'épancher sur leur haine et, souvent, se fondre sur l'autre.
Il désigne d'un geste de la tête son petit sac à dos couleur kaki posé à ses pieds.
"J'ai l'vin qu't'aime bien et des gâteaux d'Adélaïde qu'elle t'a fait."
Entre autre.
Lawrence Paxton
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DATE D'INSCRIPTION : 17/03/2023
HIBOUX : 29
FAYS : 2269
Amplificatum
# Re: Honey + Lawrence
Ven 13 Sep - 10:03
Ven 13 Sep - 10:03
Honey
ft. Lawrence
She told me "Open your mouth", she said "I've got a surprise"
And so I opened it wide, and then she crawled inside
She's on the tip of my tongue, she's on the top of my thighs
And if I searched a thousand miles I'd be dying to find
(c) Halsey
She told me "Open your mouth", she said "I've got a surprise"
And so I opened it wide, and then she crawled inside
She's on the tip of my tongue, she's on the top of my thighs
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(c) Halsey
La jeune femme sourit franchement, pioche dans son sac pour retrouver et déposer sur son nez ses lunettes de soleil d’une main qu’elle libère pour la reposer par la suite sur Lawrence, dans un réflexe auquel elle ne prête plus attention. L’héritière est tactile, envahissante par moment — et s’il s’en était plaint au départ, il y avait longtemps qu’il ne disait plus rien. Le rare sourire qu’il lui adresse parle de lui-même. Le marin est généralement assez avare quand il s’agit d’exprimer ce qu’il ressent, outre sa colère habituelle. Il avait fallu du temps à l’archiviste pour apprendre à le décoder. Le voir là est une vraie surprise, visiblement avec une idée en tête. Avec un peu de chance, peut-être que lui aussi avait envie de se balader, et reprendre quelques rituels qu’elle avait un peu oublié depuis quelques temps. Son adoration évidente pour Ylva lui avait pris du temps, ce qu’elle ne regrettait pas, car son amie lui avait manqué et que la retrouver avait été inespéré. Les deux femmes avaient mérité de se retrouver, de commencer à se réapprendre. Ylva lui avait dédié tant d’années qu’Helmi savait qu’il lui serait impossible de lui repayer cet acharnement. Sa volonté avait été supérieure quand l’héritière s’était laissée envahir par le deuil.
Mais dire qu’elle avait mis de côté Lawrence, pour un temps, n’était pas exagéré, alors que le marin avait lui-même été, un instrument dans sa guérison. Mais, ces dernières semaines, l’archiviste avait décidé de faire mieux. Elle ne pensait même pas à la dispute qui l’avait menée dans ses bras, car elle refusait de lier les deux évènements. Elle était heureuse de retrouver un Lawrence plus amical, et ignorait volontairement ses travers et son inhabituelle posture de fuite.
La demande de l’homme à tout faire la ramène au présent, alors qu’elle l’observe par-dessus le cadre de ses lunettes. Il avait donc eu la même envie et son sourire redouble, si c’est possible.
« J’ai du temps, oui. Tu dois avoir lu dans mes pensées, j’avais envie d’aller me balader. » répond-t-elle, ravie de la tournure de sa fin de journée. Elle suit du regard ce que Lawrence lui désigne et laisse échapper un petit rire amusé. « Mais tout est prévu, such a gentleman, dear. Comme ça tu vas pouvoir porter mon bouquin aussi. » L’héritière ajoute en attrapant son livre qu’elle lui plaque contre le torse en souriant cette fois avec ruse. Dans un autre geste, elle récupère sa cigarette sans lui demander son avis et coince le petit tube de nicotine entre ses lèvres. Peut-être grognera-t-il, mais Helmi sait que ce n’est que pour la forme. Il l’appréciait trop pour être agacé par ce genre de petites manies. Après tant d’années, le marin avait pris l’habitude de ses caprices.
Sans trop s’éloigner, Helmi le laisse avec son livre et son petit sac à dos pour se mettre à marcher tranquillement. C’est d’abord en silence qu’ils arpentent les rues que le duo connaît par cœur pour se diriger sans mal en direction du Mont. Hel se dit qu’il serait bon de passer par un portail et les dirige dans cette direction.
« Adélaïde va bien ? » La jeune femme s’enquiert de l’état de l’adorable vieille femme qui avait pris Lawrence sous son aile pour une raison qu’elle n’avait jamais réussi à tirer du marin. L’affection évidente de ce dernier pour la vieille femme l’amusait cependant. « Tes jours chez les Darcy se passent bien ? » Helmi savait à quel point il haïssait la veuve Darcy, une des raisons pour lesquelles son entrée dans leur personnel sur certains jours était une opportunité qu’il ne fallait pas gâcher.
Mais dire qu’elle avait mis de côté Lawrence, pour un temps, n’était pas exagéré, alors que le marin avait lui-même été, un instrument dans sa guérison. Mais, ces dernières semaines, l’archiviste avait décidé de faire mieux. Elle ne pensait même pas à la dispute qui l’avait menée dans ses bras, car elle refusait de lier les deux évènements. Elle était heureuse de retrouver un Lawrence plus amical, et ignorait volontairement ses travers et son inhabituelle posture de fuite.
La demande de l’homme à tout faire la ramène au présent, alors qu’elle l’observe par-dessus le cadre de ses lunettes. Il avait donc eu la même envie et son sourire redouble, si c’est possible.
« J’ai du temps, oui. Tu dois avoir lu dans mes pensées, j’avais envie d’aller me balader. » répond-t-elle, ravie de la tournure de sa fin de journée. Elle suit du regard ce que Lawrence lui désigne et laisse échapper un petit rire amusé. « Mais tout est prévu, such a gentleman, dear. Comme ça tu vas pouvoir porter mon bouquin aussi. » L’héritière ajoute en attrapant son livre qu’elle lui plaque contre le torse en souriant cette fois avec ruse. Dans un autre geste, elle récupère sa cigarette sans lui demander son avis et coince le petit tube de nicotine entre ses lèvres. Peut-être grognera-t-il, mais Helmi sait que ce n’est que pour la forme. Il l’appréciait trop pour être agacé par ce genre de petites manies. Après tant d’années, le marin avait pris l’habitude de ses caprices.
Sans trop s’éloigner, Helmi le laisse avec son livre et son petit sac à dos pour se mettre à marcher tranquillement. C’est d’abord en silence qu’ils arpentent les rues que le duo connaît par cœur pour se diriger sans mal en direction du Mont. Hel se dit qu’il serait bon de passer par un portail et les dirige dans cette direction.
« Adélaïde va bien ? » La jeune femme s’enquiert de l’état de l’adorable vieille femme qui avait pris Lawrence sous son aile pour une raison qu’elle n’avait jamais réussi à tirer du marin. L’affection évidente de ce dernier pour la vieille femme l’amusait cependant. « Tes jours chez les Darcy se passent bien ? » Helmi savait à quel point il haïssait la veuve Darcy, une des raisons pour lesquelles son entrée dans leur personnel sur certains jours était une opportunité qu’il ne fallait pas gâcher.
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Too late to repent, the wicked will reap what they sow.
We will sanctify, purify
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Hel C. Svensson
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FAYS : 3309
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# Re: Honey + Lawrence
Ven 25 Oct - 16:28
Ven 25 Oct - 16:28
Il étouffe un soupire quand elle lui plaque le bouquin contre le torse, grommelle pour la forme quand elle lui dit qu'il va le porter à sa place et qu'elle lui pique sa clope. Derrière ses grognements se cache le bonheur de voir que tout se remettait à sa place. Ces petits gestes que beaucoup d'autres qualifiaient de caprices et de manies, étaient pour le marin des signes de normalités, de retrouvailles. Les deux amis reprenaient leurs habitudes avec aisance et c'était comme si Ylva n'était jamais revenu, que rien ne venait entacher le monde déjà sombre des deux réfugiés.
Tout en suivant Helmi, il range délicatement le bouquin – qu'il devine au nom de l'autrice être l'un de ses préférés - dans son sac en lui jetant un coup d'œil discret. Lunettes de soleil déjà sur le nez, ses joues remontées par un sourire paisible, elle semble ravie de l'invitation et de l'initiative de Paxton. Son cœur se gonfle, réchauffé par un sentiment qu'il connait trop peu ; la fierté.
Such a gentleman, dear.
Plus que ça, les années avaient fait germer en lui la volonté de lui faire plaisir.
Deux enjambées suffisent pour revenir à sa hauteur, sac à dos sur l'épaule, l'autre main dans sa poche. Evoquer Adélaïde assombrit brièvement son regard bleu d'un voile inquiet que même le nom Darcy ne parvenait pas à effacer.
"Elle avait l'air fatiguée t'aleur. Genre, pas qu'de vieillesse et elle a pas v'lu allez chez l'toubib."
Elle était comme ça, Adélaïde. Solide, confiante sur sa santé et toujours persuadée qu'elle n'avait pas besoin de faire un tour chez le médecin malgré son âge. Ca échappe à Lawrence alors qu'il est lui-même le pire patient au monde. Parfois, elle lui donne l'impression de fuir la réalité de ses années, comme si se présenter auprès des soignants actait et soulignait la vieillesse évidente.
"Chez Darcy, ç'va. La prophétesse prend cher d'puis la mort d'sa vieille." Isla semblait plus fatiguée qu'avant pour le peu de fois qu'il a pu la croiser. D'une main leste, entraînée par ses années passées dans la rue à survivre comme il le pouvait, il récupère sa clope des doigts d'Helmi et y tire une profonde bouffée. "Pour l'moment j'en tire pas grand-chose, mais ça viendra."
Chose qu'il n'aurait jamais dite quelques années plus tôt où Lawrence aurait régler tout cela par les poings et le sang. Chose qui viendra, par ailleurs. Quand le temps sera plus propice à leur vengeance.
Les deux amis arrivent près du portail où Helmi prend la charge de les conduire non loin du Mont Morgana et du lac des Dames. L'ambiance change aussitôt ; l'air se fait plus frais mais reste agréable avec une brise légère qui chatouille la nuque du marin. Il ferme les yeux, ne retrouve ni l'iode, ni l'humidité des océans, mais apprécie l'odeur de l'eau contre la terre, le clapotis tranquille d'une surface que l'on sous-estime.
Naturellement, il reprend la route vers leur spot ; un coin enfoncé entre la roche et la forêt, suffisamment reculé pour qu'on leur foute la paix avec une vue agréable sur l'océan.
"Toi ? Demande le marin d'une voix rauque, passant le reste de sa clope à Helmi. L'taff, Alba ?" Il avait pour habitude de suivre cette étrange relation animée de querelle très largement initiée par Helmi. Evidemment, Lawrence était toujours de son côté. Les rares fois où il lui avait signifié son tort, il s'en souvenait encore.
Une autre question lui brûle les lèvres et qu'il précipite avant de trop réfléchir.
"Ca s'passe avec ta pote ?"
Ça lui brûle la gorge, la langue, l'égo. Comme la lame d'un sabre qu'on lui enfonce dans le gosier. Le marin fait un terrible effort d'intérêt alors qu'il se contrefout de savoir comment Ylva peut aller. Se contrefout d'apprendre qu'elle s'intègre ou non, qu'elle se plaise ou pas sur cette prison. Son seul désir est de préserver sa relation qu'il sent parfois fragile depuis la présence de l'étrangère, pour montrer qu'il était capable de faire un effort, [i]lui|/i]. Mais aussi pour prendre la température d'une manière qu'il veut détourner.
Le vide qui règne chez lui cherche par tous les moyens à se remplir, même si pour ça, il doit supporter ce nom et de parler de celle qu'il haït férocement.
.
Tout en suivant Helmi, il range délicatement le bouquin – qu'il devine au nom de l'autrice être l'un de ses préférés - dans son sac en lui jetant un coup d'œil discret. Lunettes de soleil déjà sur le nez, ses joues remontées par un sourire paisible, elle semble ravie de l'invitation et de l'initiative de Paxton. Son cœur se gonfle, réchauffé par un sentiment qu'il connait trop peu ; la fierté.
Such a gentleman, dear.
Plus que ça, les années avaient fait germer en lui la volonté de lui faire plaisir.
Deux enjambées suffisent pour revenir à sa hauteur, sac à dos sur l'épaule, l'autre main dans sa poche. Evoquer Adélaïde assombrit brièvement son regard bleu d'un voile inquiet que même le nom Darcy ne parvenait pas à effacer.
"Elle avait l'air fatiguée t'aleur. Genre, pas qu'de vieillesse et elle a pas v'lu allez chez l'toubib."
Elle était comme ça, Adélaïde. Solide, confiante sur sa santé et toujours persuadée qu'elle n'avait pas besoin de faire un tour chez le médecin malgré son âge. Ca échappe à Lawrence alors qu'il est lui-même le pire patient au monde. Parfois, elle lui donne l'impression de fuir la réalité de ses années, comme si se présenter auprès des soignants actait et soulignait la vieillesse évidente.
"Chez Darcy, ç'va. La prophétesse prend cher d'puis la mort d'sa vieille." Isla semblait plus fatiguée qu'avant pour le peu de fois qu'il a pu la croiser. D'une main leste, entraînée par ses années passées dans la rue à survivre comme il le pouvait, il récupère sa clope des doigts d'Helmi et y tire une profonde bouffée. "Pour l'moment j'en tire pas grand-chose, mais ça viendra."
Chose qu'il n'aurait jamais dite quelques années plus tôt où Lawrence aurait régler tout cela par les poings et le sang. Chose qui viendra, par ailleurs. Quand le temps sera plus propice à leur vengeance.
Les deux amis arrivent près du portail où Helmi prend la charge de les conduire non loin du Mont Morgana et du lac des Dames. L'ambiance change aussitôt ; l'air se fait plus frais mais reste agréable avec une brise légère qui chatouille la nuque du marin. Il ferme les yeux, ne retrouve ni l'iode, ni l'humidité des océans, mais apprécie l'odeur de l'eau contre la terre, le clapotis tranquille d'une surface que l'on sous-estime.
Naturellement, il reprend la route vers leur spot ; un coin enfoncé entre la roche et la forêt, suffisamment reculé pour qu'on leur foute la paix avec une vue agréable sur l'océan.
"Toi ? Demande le marin d'une voix rauque, passant le reste de sa clope à Helmi. L'taff, Alba ?" Il avait pour habitude de suivre cette étrange relation animée de querelle très largement initiée par Helmi. Evidemment, Lawrence était toujours de son côté. Les rares fois où il lui avait signifié son tort, il s'en souvenait encore.
Une autre question lui brûle les lèvres et qu'il précipite avant de trop réfléchir.
"Ca s'passe avec ta pote ?"
Ça lui brûle la gorge, la langue, l'égo. Comme la lame d'un sabre qu'on lui enfonce dans le gosier. Le marin fait un terrible effort d'intérêt alors qu'il se contrefout de savoir comment Ylva peut aller. Se contrefout d'apprendre qu'elle s'intègre ou non, qu'elle se plaise ou pas sur cette prison. Son seul désir est de préserver sa relation qu'il sent parfois fragile depuis la présence de l'étrangère, pour montrer qu'il était capable de faire un effort, [i]lui|/i]. Mais aussi pour prendre la température d'une manière qu'il veut détourner.
Le vide qui règne chez lui cherche par tous les moyens à se remplir, même si pour ça, il doit supporter ce nom et de parler de celle qu'il haït férocement.
.
Lawrence Paxton
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# Re: Honey + Lawrence
Dim 3 Nov - 19:46
Dim 3 Nov - 19:46
Honey
ft. Lawrence
She told me "Open your mouth", she said "I've got a surprise"
And so I opened it wide, and then she crawled inside
She's on the tip of my tongue, she's on the top of my thighs
And if I searched a thousand miles I'd be dying to find
(c) Halsey
She told me "Open your mouth", she said "I've got a surprise"
And so I opened it wide, and then she crawled inside
She's on the tip of my tongue, she's on the top of my thighs
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(c) Halsey
L’héritière acquiesce aux confessions faciles de Lawrence. Avec le temps, le marin avait appris à lui parler, de tout, de rien, quand il n’avait pour habitude d’ouvrir la bouche seulement pour hurler. Helmi apprécie la confiance qu’il a en elle, sait que c’est un cadeau rare, peu de gens pouvaient se réclamer avoir un aperçu du réel Lawrence. Les avalantes qui le connaissaient et qui appréciaient l’homme à tout faire avait quand même affaire à une façade. Le vrai Lawrence, dans sa plus pure existence, était fou de colère et motivé par une violence qui lui avait été gravée dans la peau. Cette fureur parlait à l’archiviste en quête de vengeance. Et puis, il ne la jugeait pas. Ne dépréciait pas ses élans de rage, comprenait ce qu’il en était de toute perdre et puis de se faire enfermer. Il comprenait son besoin de brûler ce qui lui plaisait, même lorsque ses pensées se faisaient irrationnelles. Il grognait de temps en temps face à ses caprices mais encaissait sans broncher. Qu’elle ait tort ou raison, Lawrence était toujours de son côté. Voilà qui lui plaisait, cette loyauté à toute épreuve qui lui épargnait des cas de conscience pénibles.
Si son cerveau lui renvoie en parallèle l’image d’Ylva, elle se détourne, bouge, redonne son attention au marin pour se concentrer sur la balade à venir.
Elle enregistre les informations que Lawrence lui donne pour qu’elle puisse rebondir en temps voulu. Elle enregistre aussi les questions qu’il lui pose, curieux, alors que le portail se referme derrière eux. Helmi n’aime pas le froid mais, de toutes façons, compense toujours naturellement avec sa chaleur inexpliquée. La sensation de choc entre la température proche du Mont Morgana et la sienne lui fait plaisir et elle roule des épaules comme un chat prêt à s’étaler au soleil ; et puis se met à suivre l’anglais vers leur destination de prédilection.
« Tout va bien. » La réponse qu’elle propose à Lawrence est assez généraliste. L’héritière n’a pas envie de s’étaler, hausse les épaules comme pour appuyer son constat. Parler d’Alba ne l’intéresse pas, son travail reste le même et puis, avec Ylva, elle ne ment pas. Tout va bien.
Alors que Lawrence prend le chemin pour s’installer là où ils avaient l’habitude de se poser, Helmi s’arrête et observe le paysage un instant. « Qu’est-ce que tu dirais de marcher, plutôt ? On se posera un peu plus haut. Pas trop haut vu que Monsieur n’a pas décidé de s’habiller en conséquence. » L’héritière le taquine et n’attend pas sa réponse, préfère embrayer directement sur la suite et se détourne sur lac pour se diriger vers la fraîcheur du Mont et fouler le petit chemin prévu à cet effet. Les deux avaient l’habitude de crapahuter hors de sentiers battus – tels qu’ils étaient vêtus, Helmi se contenterait de la simplicité du chemin.
« Veux-tu que je vienne voir Abigail ? Je suis sure qu’en étant assez pénible je pourrais la traîner voir un médecin, elle ne me refusera pas cette faveur. »
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Hel C. Svensson
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# Re: Honey + Lawrence
Mer 13 Nov - 19:05
Mer 13 Nov - 19:05
Tout va bien, dit-elle avec son air détaché qui ne lui ressemble pas.
Depuis quand Helmi ne râle pas? Il s'était attendu à ce qu'elle gueule sur l'autre qui ne range pas ses chaussures, qui bouffe tout dans le frigo sans rien racheter derrière ou qui ronfle trop fort. N'importe quoi qui aurait pu exprimer son bonheur d'avoir retrouver Ylva. C'était sa façon à elle de dire au monde qu'elle était heureuse.
Helmi ne s'étale pas, passe à autre chose et Lawrence comprend qu'un truc déconne. Et ça le rend foncièrement heureux de se dire qu'une copie raté d'un fantôme du passé décevait son amie... Puis de rapidement se sentir coupable de souhaiter le malheur d'Helmi. Elle le faisait chier de le mettre dans des situations aussi impossible que celle-ci. Pire, il veut la réconforter d'une façon ou d'une autre, par un geste ou par son silence attentif mais le marin n'insiste pas, respecte le besoin d'Helmi de ne pas vouloir en parler maintenant.
Plus tard, peut-être, quand ils seront posés.
Il hausse les épaules, jette un œil à ses fringues, puis à ceux d'Helmi.
- T'pas mieux équipé, répond l'homme à la taquinerie, une vague expression de chaleur déridant son visage toujours renfrogné.
Son amie ne l'attend pas, pas plus qu'elle n'attend sa réponse, et emprunte l'un des chemins connus. Derrière elle, Lawrence suit silencieusement la cadence, profite de l'air pur et de la fraîcheur qui remplace le chaud. Ça lui rappelle toujours un tas de souvenirs et Helmi se trouvait dans chacun des tableaux. Les journées à grimper au plus haut pour dominer un monde qu'ils rêvaient de mettre à feu et à sang. Des recoins étranges trouvés au hasard où ils s'y étaient installés pour partager un moment de silence ou de longues confessions après avoir appris à se faire confiance.
C'était l'un des moments les plus marquants pour Lawrence. Ce jour où, caler dans un renfoncement de roche où un feu réconfortant né des mains de la brune crépitait devant eux, il s'était entendu raconter un des épisodes traumatisants de sa vie. Le père Paxton avait voulu chasser cette magie satanique en lui en noyant son propre fils pour ensuite le réanimer. Et recommencer. Le temps avait été beaucoup trop long avant que Carlisle n'accepte que le mal était bien trop ancré chez son gamin et qu'il n'abandonne. Son père n'avait jamais manqué d'ingéniosité pour punir Lawrence.
Il se souvient aussi du soulagement de sa confession, presque aussi salvateur que ses aveux auprès d'un prêtre lorsque ses idées sombres et perverses le dévoraient, auprès d'une oreille à l'écoute. Auprès d'une autre qui réussissait à réellement le comprendre sans le considérer comme un débile. Au contraire, Helmi le considérait en tant qu'homme, que personne.
Même lui qui n'avait jamais été bon pour aider les autres, s'était surprit à être un pilier pour la jeune femme, d'être l'écoute qu'il lui fallait lorsqu'elle avait besoin.
La proposition d'Helmi le fait doucement sourire. Son amie n'avait pas tort, Adélaïde ne lui refuserait presque rien. De plus, ça permettrait à son amie de passer chez eux et, de pourquoi pas, passer la nuit avec lui.
- Pas b'soin d'et' pénible, elle t'cède tout. Il exagérait à peine. Adélaïde adorait Lawrence mais, comme sur beaucoup de monde, Helmi avait un pouvoir tout particulier sur la vieille femme. Mais j'veux bien. J'veux pas qu'elle canne tout d'suite, j'saurais pas où dormir.
Il a sa propre façon de dire : Elle me manquera. Je l'aime bien. Derrière son air détaché subsistait une étrange forme de tendresse enterrée sous un monticule de trauma et de haine. Il l'aimait bien, cette vieille femme. Elle avait été l'une des trop rares à ne pas le juger ni sur sa difficulté à lire, à écrire, ni sur ses manières non éduqués.
Et puis sa réflexion n'était pas si conne. A la mort de celle qu'elle hébergeait, Lawrence n'avait aucune putain d'idée où il irait vivre. Sa première pensée avait été chez Helmi… mais avec Ylva présente, l'histoire risquait de finir les tripes à l'air.
Lawrence avait oublié à quel point le chemin bordé de diverses plantes était si agréable, sans aucun avalante pour les faire chier, sans bruit, il se dit qu'il pourrait bien vivre ici. Eloigné de tous.
La vue lui plaisait aussi. Toujours devant, Helmi lui offrait la beauté de ses formes et l'élégance naturelle de sa marche. Lui la suivait comme l'on suivrait un signe de foi, d'une existence de Dieu.
- On devrait s'construire un truc dans l'coin, lâche-t-il tout haut, sans réfléchir. J'sais pas, un truc qui f'rait qu'on pourrait partir quel'qu'jour sans s'faire emmerder.
Leur lieu de vie respectif était différent de ce qu'il proposait ici. Il imaginait un lieu où ils pourraient fomenter la chute d'Avalon sans risque d'être entendu, puisque les débiles de la Dissidence prenaient un temps fou à agir. Lawrence les trouvait d'une faiblesse déplorable. Certes, il avait bien comprit maintenant que la prudence servait à quelque chose, Helmi lui avait énormément apprit sur l'observation et la patience.
Mais putain, le nombre d'occasion manqué le rendait régulièrement fou. Combien de temps encore avant un véritable acte sanguinaire ou violent ? Avant qu'ils ne fassent comprendre à tous ces tarés et psychopathes qu'ils n'auront pas le dernier mot ?
Depuis quand Helmi ne râle pas? Il s'était attendu à ce qu'elle gueule sur l'autre qui ne range pas ses chaussures, qui bouffe tout dans le frigo sans rien racheter derrière ou qui ronfle trop fort. N'importe quoi qui aurait pu exprimer son bonheur d'avoir retrouver Ylva. C'était sa façon à elle de dire au monde qu'elle était heureuse.
Helmi ne s'étale pas, passe à autre chose et Lawrence comprend qu'un truc déconne. Et ça le rend foncièrement heureux de se dire qu'une copie raté d'un fantôme du passé décevait son amie... Puis de rapidement se sentir coupable de souhaiter le malheur d'Helmi. Elle le faisait chier de le mettre dans des situations aussi impossible que celle-ci. Pire, il veut la réconforter d'une façon ou d'une autre, par un geste ou par son silence attentif mais le marin n'insiste pas, respecte le besoin d'Helmi de ne pas vouloir en parler maintenant.
Plus tard, peut-être, quand ils seront posés.
Il hausse les épaules, jette un œil à ses fringues, puis à ceux d'Helmi.
- T'pas mieux équipé, répond l'homme à la taquinerie, une vague expression de chaleur déridant son visage toujours renfrogné.
Son amie ne l'attend pas, pas plus qu'elle n'attend sa réponse, et emprunte l'un des chemins connus. Derrière elle, Lawrence suit silencieusement la cadence, profite de l'air pur et de la fraîcheur qui remplace le chaud. Ça lui rappelle toujours un tas de souvenirs et Helmi se trouvait dans chacun des tableaux. Les journées à grimper au plus haut pour dominer un monde qu'ils rêvaient de mettre à feu et à sang. Des recoins étranges trouvés au hasard où ils s'y étaient installés pour partager un moment de silence ou de longues confessions après avoir appris à se faire confiance.
C'était l'un des moments les plus marquants pour Lawrence. Ce jour où, caler dans un renfoncement de roche où un feu réconfortant né des mains de la brune crépitait devant eux, il s'était entendu raconter un des épisodes traumatisants de sa vie. Le père Paxton avait voulu chasser cette magie satanique en lui en noyant son propre fils pour ensuite le réanimer. Et recommencer. Le temps avait été beaucoup trop long avant que Carlisle n'accepte que le mal était bien trop ancré chez son gamin et qu'il n'abandonne. Son père n'avait jamais manqué d'ingéniosité pour punir Lawrence.
Il se souvient aussi du soulagement de sa confession, presque aussi salvateur que ses aveux auprès d'un prêtre lorsque ses idées sombres et perverses le dévoraient, auprès d'une oreille à l'écoute. Auprès d'une autre qui réussissait à réellement le comprendre sans le considérer comme un débile. Au contraire, Helmi le considérait en tant qu'homme, que personne.
Même lui qui n'avait jamais été bon pour aider les autres, s'était surprit à être un pilier pour la jeune femme, d'être l'écoute qu'il lui fallait lorsqu'elle avait besoin.
La proposition d'Helmi le fait doucement sourire. Son amie n'avait pas tort, Adélaïde ne lui refuserait presque rien. De plus, ça permettrait à son amie de passer chez eux et, de pourquoi pas, passer la nuit avec lui.
- Pas b'soin d'et' pénible, elle t'cède tout. Il exagérait à peine. Adélaïde adorait Lawrence mais, comme sur beaucoup de monde, Helmi avait un pouvoir tout particulier sur la vieille femme. Mais j'veux bien. J'veux pas qu'elle canne tout d'suite, j'saurais pas où dormir.
Il a sa propre façon de dire : Elle me manquera. Je l'aime bien. Derrière son air détaché subsistait une étrange forme de tendresse enterrée sous un monticule de trauma et de haine. Il l'aimait bien, cette vieille femme. Elle avait été l'une des trop rares à ne pas le juger ni sur sa difficulté à lire, à écrire, ni sur ses manières non éduqués.
Et puis sa réflexion n'était pas si conne. A la mort de celle qu'elle hébergeait, Lawrence n'avait aucune putain d'idée où il irait vivre. Sa première pensée avait été chez Helmi… mais avec Ylva présente, l'histoire risquait de finir les tripes à l'air.
Lawrence avait oublié à quel point le chemin bordé de diverses plantes était si agréable, sans aucun avalante pour les faire chier, sans bruit, il se dit qu'il pourrait bien vivre ici. Eloigné de tous.
La vue lui plaisait aussi. Toujours devant, Helmi lui offrait la beauté de ses formes et l'élégance naturelle de sa marche. Lui la suivait comme l'on suivrait un signe de foi, d'une existence de Dieu.
- On devrait s'construire un truc dans l'coin, lâche-t-il tout haut, sans réfléchir. J'sais pas, un truc qui f'rait qu'on pourrait partir quel'qu'jour sans s'faire emmerder.
Leur lieu de vie respectif était différent de ce qu'il proposait ici. Il imaginait un lieu où ils pourraient fomenter la chute d'Avalon sans risque d'être entendu, puisque les débiles de la Dissidence prenaient un temps fou à agir. Lawrence les trouvait d'une faiblesse déplorable. Certes, il avait bien comprit maintenant que la prudence servait à quelque chose, Helmi lui avait énormément apprit sur l'observation et la patience.
Mais putain, le nombre d'occasion manqué le rendait régulièrement fou. Combien de temps encore avant un véritable acte sanguinaire ou violent ? Avant qu'ils ne fassent comprendre à tous ces tarés et psychopathes qu'ils n'auront pas le dernier mot ?
Lawrence Paxton
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# Re: Honey + Lawrence
Mer 13 Nov - 19:05
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'Dé ' : 6
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# Re: Honey + Lawrence
Lun 18 Nov - 18:56
Lun 18 Nov - 18:56
Honey
ft. Lawrence
She told me "Open your mouth", she said "I've got a surprise"
And so I opened it wide, and then she crawled inside
She's on the tip of my tongue, she's on the top of my thighs
And if I searched a thousand miles I'd be dying to find
(c) Halsey
She told me "Open your mouth", she said "I've got a surprise"
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(c) Halsey
Helmi se contente de sourire à la réponse de Lawrence. Contrairement au marin, elle n’avait pas besoin de grand-chose, constamment énergisée par un feu salvateurn précieux, celui-là même qui la motivait tous les jours de sa vie. Destructeur à son départ pour Avalon, il le serait tout autant quand elle quitterait l’île en ruines.
Alors qu’ils avancent tous les deux sur le chemin de montagne, Lawrence exprime son inquiétude pour Adélaïde à sa manière. Sans jamais vraiment le dire, franchement, la vieille lui manquerait. Ça la fait rire brièvement, cette incapacité à trouver tous les moyens pour ne pas avouer son attachement. L’héritière ne se souvenait pas ce qui avait fait qu’elle avait tenu à en apprendre plus sur l’anglais, mais maintenant qu’elle le connaissait sur le bout des doigts, elle traduisait facilement ses questions maladroites et ses commentaires râleurs. Elle savait parfaitement qu’il était attaché à sa logeuse, il se pliait déjà en quatre pour elle. Il rangeait, nettoyait sa maison, la réparait, s’occupait de son jardin, ses courses, de l’emmener en ville pour sociabiliser, l’emmener voir ses amies. Il lui préparait à manger quand elle ne le faisait pas pour lui. Helmi n’avait pas beaucoup eu le droit de regarder ce qu’il se passait, les volets fermés le soir entre les deux. Mais elle pariait sur le fait que l’homme à tout faire lisait pour la vieille femme. « C’est l’avantage d’être adorable. Ce que tu n’as pas. » Lawrence ne lui répond pas alors qu’elle le taquine par-dessus son épaule et elle se contente d’ajouter : « Mais c’est entendu Mr Paxton. Madame sera emmenée chez un médecin. »
Ça ne lui coute rien, après tout, de se rendre disponible pour la vieille Adélaïde. Helmi ne regrettait jamais de donner à ses proches : elle en comptait peu, n’avait jamais vraiment réussi à se refaire une vie sur cette île. La petite pourtant arrivée tôt, à huit ans, avait gardé pour toujours l’image de sa petite famille pour elle, comme un rempart dans la nuit. Elle avait tout refusé en bloc, avait grandi dans l’aigreur et le mépris. Et puis elle avait compris le pouvoir des apparences, en partie en compagnie d’Alba. Aujourd’hui elle naviguait facilement dans leur monde sans vraiment y appartenir, comme un agent double préparant le terrain pour sa vengeance.
Alors qu’elle marche, ruminant malgré elle sur son enfance sur cette île de malheur, elle en avait presque oublié Lawrence. Le marin se rappelle à elle avec une remarque qui lui fait hausser un sourcil. Il était rare que Lawrence exprimer un souhait. Un vœu qui n’était pas teinté de colère. Une demande qui excluait la mort d’Isla Darcy – ou n’importe quel autre Darcy par ailleurs. Helmi comprenait et encourageait sa colère, mais appréciait également ces moments de vulnérabilité et plutôt que de le braquer en l’observant davantage, elle détourne le regard et continue d’avancer en méditant sur ses mots.
« Sure, si tu veux te déshabiller et, transpirant, me construire un toit, je serais ravie d’observer. Je ne suis pas très bricoleuse mais je fais une bonne inspectrice des travaux finis parait-il. » Son sourire redouble de malice et si elle lui adresse finalement un autre regard par-dessus son épaule et ses lunettes de soleil, c’est pour dévoiler l’éclat malin qui s’y trouve. Comme à son habitude, elle plaisante, même le fond n’est pas si éloigné de la vérité. Elle ne se mettrait jamais entre Lawrence et ses travaux manuels. Très souvent, cela tournait en sa faveur. Une propension clichée au sexe qui ne la gênait absolument pas. « Mais t’as raison. » comme souvent, après une première taquinerie, l’héritière redevenait sérieuse. « Je prendrais bien quelques jours de vacances aussi. » Et le nœud qui s’était évaporé quelques secondes, le temps de penser à Adélaïde ou les propositions de Lawrence, revient enserrer son diaphragme. Ces derniers temps, Helmi ne se défaisait pas de cette boule qu’elle tentait d’ignorer en faisant semblant que tout allait bien.
Alors qu’ils avancent tous les deux sur le chemin de montagne, Lawrence exprime son inquiétude pour Adélaïde à sa manière. Sans jamais vraiment le dire, franchement, la vieille lui manquerait. Ça la fait rire brièvement, cette incapacité à trouver tous les moyens pour ne pas avouer son attachement. L’héritière ne se souvenait pas ce qui avait fait qu’elle avait tenu à en apprendre plus sur l’anglais, mais maintenant qu’elle le connaissait sur le bout des doigts, elle traduisait facilement ses questions maladroites et ses commentaires râleurs. Elle savait parfaitement qu’il était attaché à sa logeuse, il se pliait déjà en quatre pour elle. Il rangeait, nettoyait sa maison, la réparait, s’occupait de son jardin, ses courses, de l’emmener en ville pour sociabiliser, l’emmener voir ses amies. Il lui préparait à manger quand elle ne le faisait pas pour lui. Helmi n’avait pas beaucoup eu le droit de regarder ce qu’il se passait, les volets fermés le soir entre les deux. Mais elle pariait sur le fait que l’homme à tout faire lisait pour la vieille femme. « C’est l’avantage d’être adorable. Ce que tu n’as pas. » Lawrence ne lui répond pas alors qu’elle le taquine par-dessus son épaule et elle se contente d’ajouter : « Mais c’est entendu Mr Paxton. Madame sera emmenée chez un médecin. »
Ça ne lui coute rien, après tout, de se rendre disponible pour la vieille Adélaïde. Helmi ne regrettait jamais de donner à ses proches : elle en comptait peu, n’avait jamais vraiment réussi à se refaire une vie sur cette île. La petite pourtant arrivée tôt, à huit ans, avait gardé pour toujours l’image de sa petite famille pour elle, comme un rempart dans la nuit. Elle avait tout refusé en bloc, avait grandi dans l’aigreur et le mépris. Et puis elle avait compris le pouvoir des apparences, en partie en compagnie d’Alba. Aujourd’hui elle naviguait facilement dans leur monde sans vraiment y appartenir, comme un agent double préparant le terrain pour sa vengeance.
Alors qu’elle marche, ruminant malgré elle sur son enfance sur cette île de malheur, elle en avait presque oublié Lawrence. Le marin se rappelle à elle avec une remarque qui lui fait hausser un sourcil. Il était rare que Lawrence exprimer un souhait. Un vœu qui n’était pas teinté de colère. Une demande qui excluait la mort d’Isla Darcy – ou n’importe quel autre Darcy par ailleurs. Helmi comprenait et encourageait sa colère, mais appréciait également ces moments de vulnérabilité et plutôt que de le braquer en l’observant davantage, elle détourne le regard et continue d’avancer en méditant sur ses mots.
« Sure, si tu veux te déshabiller et, transpirant, me construire un toit, je serais ravie d’observer. Je ne suis pas très bricoleuse mais je fais une bonne inspectrice des travaux finis parait-il. » Son sourire redouble de malice et si elle lui adresse finalement un autre regard par-dessus son épaule et ses lunettes de soleil, c’est pour dévoiler l’éclat malin qui s’y trouve. Comme à son habitude, elle plaisante, même le fond n’est pas si éloigné de la vérité. Elle ne se mettrait jamais entre Lawrence et ses travaux manuels. Très souvent, cela tournait en sa faveur. Une propension clichée au sexe qui ne la gênait absolument pas. « Mais t’as raison. » comme souvent, après une première taquinerie, l’héritière redevenait sérieuse. « Je prendrais bien quelques jours de vacances aussi. » Et le nœud qui s’était évaporé quelques secondes, le temps de penser à Adélaïde ou les propositions de Lawrence, revient enserrer son diaphragme. Ces derniers temps, Helmi ne se défaisait pas de cette boule qu’elle tentait d’ignorer en faisant semblant que tout allait bien.
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# Re: Honey + Lawrence
Jeu 21 Nov - 11:50
Jeu 21 Nov - 11:50
A son regard et sourire malin, Lawrence y répond avec une ardeur qui flambe le clair de ses yeux. Son sourire se soulève légèrement, carnassier, dévoilant la pointe d'une canine qu'Helmi adorait contre son cou ou ailleurs. La remarque de son amie l'enchante et encourage ce projet qu'il aurait pu penser aussi demeuré que lui. Jamais auparavant il n'aurait osé formuler pareille idée, sûr et certain qu'une femme comme Helmi allait se foutre de sa gueule en le pointant du doigt, lui et ses plans idiots. La brute qu'il était se dévoilait petit à petit à celle qui savait l'écouter et le comprendre.
Et mieux que ça, le marin sait qu'Helmi ne blague pas vraiment. Il s'était déjà plusieurs fois occupé de quelques travaux chez l'Héritière qui lui avait supplié de ses grands yeux de venir retaper deux ou trois choses et jamais elle ne s'était privée de lorgner sur sa musculature en activité. Elle allait même jusqu'à prétexter – avec un plaisir sincère malgré tout – siroter une citronnade avec Adélaïde les jours d'été, ses yeux gourmands glissant sur un Lawrence en sueur et encrassé de terre et d'herbe après s'être occupé du jardin de la vieille femme.
Il aimait ça. Souvent avec une ferveur honteuse et pathétique qui se rapprochait de sa dévotion religieuse.
Alors raison de plus pour qu'il mette en place ce projet où il laisserait Helmi commenter tout ce qu'elle souhaitait, jusqu'à ce que ça se termine en leur faveur à tous les deux.
- J'te trouv'rais un truc à faire, t'as t'jours été plus précise qu'moi avec tes mains, lui renvoi Lawrence avec un regard sans équivoque, dévoilant plus encore sa canine. Quelques mots suffisaient à l'homme pour sentir en lui un feu délicieux qui longeait ses reins.
Les yeux vers le ciel, il contemple les monts enneigés et se dit qu'il est bien dommage que cette île soit rempli de cons, qu'ils ne puissent pas la garder juste pour eux deux et y vivre une paix bien mérité après avoir tout cramer sur leur passage.
La réflexion d'Helmi attire son attention pendant qu'il prend garde à ne pas déraper sur ces putains de cailloux qui ont déjà failli le faire chuter une ou deux dois. La faute à sa maigre attention lorsque les formes délicieuses de la jeune femme roulaient devant lui. Les traits froncés, interrogatif, il tique. C'est pas la première fois depuis le début de leur ascension que son amie est bizarre. Elle-même sans l'être. Pas que l'héritière n'était jamais calme et ne savait pas avoir de discussion paisible avec Lawrence, mais le marin sentait qu'un truc clochait et les possibilités étaient multiples.
- Pourquoi ? Il suffit d'un ou deux pas au marin pour être plus ou moins à la hauteur de la jeune femme mais c'est sans vraiment la regarder, qu'il poursuit. Y a un truc qu'va pas ? J'suis pas une flèche, mais j'suis pas aveugle non plus."
Et mieux que ça, le marin sait qu'Helmi ne blague pas vraiment. Il s'était déjà plusieurs fois occupé de quelques travaux chez l'Héritière qui lui avait supplié de ses grands yeux de venir retaper deux ou trois choses et jamais elle ne s'était privée de lorgner sur sa musculature en activité. Elle allait même jusqu'à prétexter – avec un plaisir sincère malgré tout – siroter une citronnade avec Adélaïde les jours d'été, ses yeux gourmands glissant sur un Lawrence en sueur et encrassé de terre et d'herbe après s'être occupé du jardin de la vieille femme.
Il aimait ça. Souvent avec une ferveur honteuse et pathétique qui se rapprochait de sa dévotion religieuse.
Alors raison de plus pour qu'il mette en place ce projet où il laisserait Helmi commenter tout ce qu'elle souhaitait, jusqu'à ce que ça se termine en leur faveur à tous les deux.
- J'te trouv'rais un truc à faire, t'as t'jours été plus précise qu'moi avec tes mains, lui renvoi Lawrence avec un regard sans équivoque, dévoilant plus encore sa canine. Quelques mots suffisaient à l'homme pour sentir en lui un feu délicieux qui longeait ses reins.
Les yeux vers le ciel, il contemple les monts enneigés et se dit qu'il est bien dommage que cette île soit rempli de cons, qu'ils ne puissent pas la garder juste pour eux deux et y vivre une paix bien mérité après avoir tout cramer sur leur passage.
La réflexion d'Helmi attire son attention pendant qu'il prend garde à ne pas déraper sur ces putains de cailloux qui ont déjà failli le faire chuter une ou deux dois. La faute à sa maigre attention lorsque les formes délicieuses de la jeune femme roulaient devant lui. Les traits froncés, interrogatif, il tique. C'est pas la première fois depuis le début de leur ascension que son amie est bizarre. Elle-même sans l'être. Pas que l'héritière n'était jamais calme et ne savait pas avoir de discussion paisible avec Lawrence, mais le marin sentait qu'un truc clochait et les possibilités étaient multiples.
- Pourquoi ? Il suffit d'un ou deux pas au marin pour être plus ou moins à la hauteur de la jeune femme mais c'est sans vraiment la regarder, qu'il poursuit. Y a un truc qu'va pas ? J'suis pas une flèche, mais j'suis pas aveugle non plus."
Lawrence Paxton
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