# This sorrow takes ahold (PV Luciana)
Dim 10 Nov - 22:24
Dim 10 Nov - 22:24
This sorrow takes ahold
Le navire n’avait pas été laissé à la dérive parce que le gouvernail était tenu par Benjamin mais suite aux récents évènements Vanessa n’avait plus remis les pieds à La Lune Noire pendant plusieurs nuits. Si son cabaret lui manquait elle restait paralysée par un sentiment de peur mêlé à de l’appréhension et aussi, il faut bien le dire, de la honte et elle n’avait osé imaginer comment se déroulait son retour là-bas, comment la regarderaient les personnes ayant tenté de la contactée, elle qui avait fait la morte.
Devant la porte de la Lune Noire son cœur s’était mis à battre à la chamade et elle avait été à deux doigts de prendre la fuite mais n’en avait rien fait, prenant son courage à deux mains pour pénétrer céans, relevant la tête pour se composer une attitude assurée et relax qu’elle ne ressentait pas. On lui jeta des regards, bien sûr, on lui fit des sourires et finalement son retour se fit en douceur… Et lorsque le sujet de son absence fut abordé par une danseuse inconsciente un regard de feu lui cloua le bec avant que ne résonne les mots de Vanessa, lapidaire, comme un coup de fouet. « Vie privée. »
Le premier soir elle le passa surtout dans le bureau avec Benjamin, qui la mis au courant du chiffre d’affaires qu’ils avaient fait lors de son absence et s’il n’osait lui demander directement pourquoi elle avait disparue elle aborda d’elle-même le sujet pour justement lui conseiller de tenir sa langue et de ne pas en parler. Elle y était allée dans la salle, avait jeté un coup d’œil au bar et eut des flashs… Voyant la scène qui s’était déroulée d’un œil extérieur, comme si elle n’avait pas été l’un des protagonistes. Avait frissonnée pour s’enfermer dans cette pièce. Néanmoins elle avait donné ordre qu’on vienne la chercher dès que Eko se présenterait. Elle lui devait des excuses, elle le savait, pour avoir pris la fuite au lieu d’aller se faire soigner à l’hôpital. Elle imaginait bien qu’il lui en voulait mais n’avait pas encore idée de combien sa rancune était tenace, il était encore si jeune. Il existait entre eux une certaine différence d’âge (pour ne pas dire une différence d’âge certaine) que Vanessa oubliait assez souvent, pour ne pas dire tout le temps, parce que Eko mentalement faisait souvent plus âgé ou bien alors parce qu’elle était encore immature, allez savoir…
Il ne vint pas. Ni ce soir-là, ni le suivant, ni même celui d’après. Ce qui n’était pas dans ses habitudes. La main tremblante elle avait même essayé de le joindre mais le téléphone toujours sonnait dans le vide… Elle n’en avait pas parlé à Drake mais l’absence de Eko commençait à lui peser et son cœur se serrait de tristesse. Le quatrième soir, alors que la soirée battait son plein, elle s’approcha du bar derrière lequel officiait Luciana. Elle prit place sur le tabouret le plus éloigné de celui du soir funeste, évitant même de regarder par-là bas. Et demanda un verre à Luciana. Un soda. Elle n’osait même plus boire d’alcool. Les salauds l’avaient bien amochée.
-Eko ne vient plus. lâcha-t-elle. Comme ça. Ouvrant son cœur à son employée comme si le fait qu’elle l’ait sauvée d’un viol faisait d’elle sa confidente attitrée. Mais à qui en parler ? Elle avait été là. Elle avait vécu cette scène…Et elle ne voulait pas en parler à Drake pour le moment de peur qu’il se sente dans l’obligation de faire quelque chose, d’être comme on dit le cul entre deux chaises.
-Eko ne vient plus… Répéta-t-elle, un nœud dans la gorge, sentant monter des larmes qu’elle refoula avec le plus grand mal. Par Morgane depuis cette nuit-là elle était plus prompte à chialer que pendant ses menstruations !
-Est-ce que par hasard tu l’as revu ? Eu des nouvelles ? A-t-il dit à quel point il avait envie de me tuer quand il s’est aperçu que j’avais pris la poudre d’escampette ?
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Vanessa Craven
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# Re: This sorrow takes ahold (PV Luciana)
Mar 12 Nov - 15:57
Mar 12 Nov - 15:57
A l’inverse de sa patronne, la barmaid n’avait pas lâché son poste un seul soir, depuis. Au grand dam d’Alex qui lui avait soumis l’idée de prendre quelques jours à plusieurs reprises, sans succès. À chaque ouverture, elle avait servi comme à son habitude chaque verre avec le même entrain que les clients et collègues lui connaissaient. Elle avait nettoyé le bar après chaque fermeture, fait ses inventaires quotidiens, rangé avec minutie. La routine était ce qui tenait la tempétueuse lusitanienne et lui évitait de perdre pied, et elle n’y avait pas changé grand-chose pour passer le non événement dans une case estampillée ‘Passé’. À part un détail auquel elle n’avait pas pu échapper… Ou plutôt à propos duquel elle n’avait pas eu son mot à dire.
Oui.
Lui.
Soupir.
Le vigile semblait bien plus marqué par ce qu’il avait décelé chez Luce que ce qu’elle-même voulait bien montrer. Peut-être cherchait-il à anticiper un pétage de plomb en bonne et due forme, quand la coupe serait trop pleine ? Peut-être pressentait-il qu’il pourrait survenir à n’importe quel moment ? Peut-être attendait-il justement qu’il survienne. Quoiqu’il en soit, après chaque service, il avait imposé de la raccompagner chez elle, laissant le soin à Benjamin d’être le dernier à fermer. Tous les soirs.
Soupir.
Toutefois, même si elle ne l’avouerait jamais au brun agaçant qui semblait encore plus collant qu’à l’accoutumée, elle ne pouvait nier que ses attentions et ses âneries avait le bon goût de la divertir assez pour qu’elle ne pense plus à tout cela. Enfin, pas trop, en tout cas. Assez pour ne pas faire resurgir d'anciens démons d'un passé encore plus lointain. Elle avait donc mis en pratique l’adage qui dit qu’il faut remonter tout de suite en selle après une chute. Et pour le moment, ça semblait fonctionner pour la belle.
Rien n’avait réellement fuité de cette agression, et les seuls présents s’étaient bien gardé d’en parler à quiconque, pas même au co-directeur du cabaret. Il faut dire que ni l’un ni l’autre ne le portait spécialement dans leur coeur. Alexandre s'était contenté de renforcer le dispositif de sécurité de son propre chef, ce qui n'avait pas étonné plus que necessaire le supérieur. Et après tout, c’était à Vanessa, principale victime, de choisir à qui elle comptait le révéler. Enfin, quand elle aurait décidé de revenir.
Cela pris plusieurs nuits. Et son retour fut à la fois naturel et tellement loin de son attitude habituelle. Cependant, il n’était personne pour le faire remarquer, en tout cas en présence de la principale intéressée. Elle passa ses soirées dans son bureau, ça arrivait. Rarement trois soirs d’affilés. Si personne ne s’en inquiétait vraiment pour le moment, Luce savait. Devinait tout du moins. Quoiqu’elle en dise, elle pouvait accepter l’idée que le lieu soit trop chargé émotionnellement pour l’autre femme, pour qu’elle puisse y revenir sereinement d’un seul et unique coup. Elle avait conscience également de fonctionner différemment d’une grande part de la population.
Alors, quand la patronne finit par prendre place au bar, au bout du quatrième soir, elle ne fit aucun commentaire. Ce n’était ni son tempérament, ni son rôle. Elle était là pour servir et pour s’assurer que les clients passaient ainsi une bonne soirée. Pas pour juger de la façon dont l’héritière de feu gérait son traumatisme. D’autant que niveau gestion des émotions, elle était bien loin d’être un modèle en la matière. Au lieu de donner un banal soda à Vanessa, elle prit un instant pour composer un rapide cocktail qu’elle voulait proposer à la carte et qui devrait correspondre aux goûts de la gérante, qu’elle commençait pas mal à connaître depuis le temps qu’elle officiait là.
Alors qu’elle pose le verre à la couleur bien plus nuancée que le simple soda commandé, elle se contente de hausser les épaules au regard interrogateur de sa vis-à-vis. « C’est sans alcool. J’y pensais, pour la carte. » Une façon, aussi, de laisser passer le message que la vie continuait. Ce qu’on lui avait appris quand on lui avait donné sa seconde chance, en arrivant ici. Elle a bien entendu remarqué que le tabouret choisi est à l’exact opposé de celui de cette nuit-là. Elle n’en dit rien, sert un autre client plus loin. La soirée n’est pas terminée, elle ne peut pas rester au chevet de la blessée, quand bien même les ecchymoses ne sont plus visibles sur sa peau, ou seulement quand on sait où regarder.
Pourtant, elle ne la laisse pas seule pour autant, reste à proximité. Un instinct de protection. Et si son regard se pose sur la tristesse qu’arbore Vanessa, signe qu’elle a bien entendu, elle reste silencieuse. En effet, Eko n’était pas réapparu depuis. Est-ce cela qui torture encore la brune face au comptoir ? Répétition de sa part, et là encore Luciana écoute, sans rien dire. Elle laisse l’autre prendre conscience de ce fait, cela ne ressemble pas au gardien de passer autant de temps sans mettre les pieds ici. C'est un fait. Mais Luciana n’est pas le genre de personne à imposer un avis qu’on ne lui a pas demandé, quand bien même elle en a des bien tranchés.
C’est donc qu’une fois que les questions sont posés qu’elle s’arrête un instant de faire ce qu’elle fait pour y répondre proprement. « Non. Et pas directement. Il n’a rien dit de ce genre là, pas sur le moment. » Elle fait mine de réfléchir, jaugeant de ce qu’il convenait de dire, à minima. « Pris la poudre d’escampette, c’est comme ça que tu qualifies ta disparition. » La phrase est neutre, presque détachée. La formulation lui parait enfantine, comme pour minimiser le fait qu'elle se soit barré sans se préoccuper de sa santé et des autres. Finalement, elle n’a aucune idée de ce qu’il s’est passé après, realise l'employée. « On l’a deviné, tous. Immédiatement. Et il t’a laissé le temps de fuir. Seul son supérieur a semblé surpris, quand Eko l'a annoncé. » Pour le moment elle se cantonne à cela comme information, puisqu’une commande d’une serveuse arrive, nécessitant son attention quelques instants.
@Vanessa Craven
Oui.
Lui.
Soupir.
Le vigile semblait bien plus marqué par ce qu’il avait décelé chez Luce que ce qu’elle-même voulait bien montrer. Peut-être cherchait-il à anticiper un pétage de plomb en bonne et due forme, quand la coupe serait trop pleine ? Peut-être pressentait-il qu’il pourrait survenir à n’importe quel moment ? Peut-être attendait-il justement qu’il survienne. Quoiqu’il en soit, après chaque service, il avait imposé de la raccompagner chez elle, laissant le soin à Benjamin d’être le dernier à fermer. Tous les soirs.
Soupir.
Toutefois, même si elle ne l’avouerait jamais au brun agaçant qui semblait encore plus collant qu’à l’accoutumée, elle ne pouvait nier que ses attentions et ses âneries avait le bon goût de la divertir assez pour qu’elle ne pense plus à tout cela. Enfin, pas trop, en tout cas. Assez pour ne pas faire resurgir d'anciens démons d'un passé encore plus lointain. Elle avait donc mis en pratique l’adage qui dit qu’il faut remonter tout de suite en selle après une chute. Et pour le moment, ça semblait fonctionner pour la belle.
Rien n’avait réellement fuité de cette agression, et les seuls présents s’étaient bien gardé d’en parler à quiconque, pas même au co-directeur du cabaret. Il faut dire que ni l’un ni l’autre ne le portait spécialement dans leur coeur. Alexandre s'était contenté de renforcer le dispositif de sécurité de son propre chef, ce qui n'avait pas étonné plus que necessaire le supérieur. Et après tout, c’était à Vanessa, principale victime, de choisir à qui elle comptait le révéler. Enfin, quand elle aurait décidé de revenir.
Cela pris plusieurs nuits. Et son retour fut à la fois naturel et tellement loin de son attitude habituelle. Cependant, il n’était personne pour le faire remarquer, en tout cas en présence de la principale intéressée. Elle passa ses soirées dans son bureau, ça arrivait. Rarement trois soirs d’affilés. Si personne ne s’en inquiétait vraiment pour le moment, Luce savait. Devinait tout du moins. Quoiqu’elle en dise, elle pouvait accepter l’idée que le lieu soit trop chargé émotionnellement pour l’autre femme, pour qu’elle puisse y revenir sereinement d’un seul et unique coup. Elle avait conscience également de fonctionner différemment d’une grande part de la population.
Alors, quand la patronne finit par prendre place au bar, au bout du quatrième soir, elle ne fit aucun commentaire. Ce n’était ni son tempérament, ni son rôle. Elle était là pour servir et pour s’assurer que les clients passaient ainsi une bonne soirée. Pas pour juger de la façon dont l’héritière de feu gérait son traumatisme. D’autant que niveau gestion des émotions, elle était bien loin d’être un modèle en la matière. Au lieu de donner un banal soda à Vanessa, elle prit un instant pour composer un rapide cocktail qu’elle voulait proposer à la carte et qui devrait correspondre aux goûts de la gérante, qu’elle commençait pas mal à connaître depuis le temps qu’elle officiait là.
Alors qu’elle pose le verre à la couleur bien plus nuancée que le simple soda commandé, elle se contente de hausser les épaules au regard interrogateur de sa vis-à-vis. « C’est sans alcool. J’y pensais, pour la carte. » Une façon, aussi, de laisser passer le message que la vie continuait. Ce qu’on lui avait appris quand on lui avait donné sa seconde chance, en arrivant ici. Elle a bien entendu remarqué que le tabouret choisi est à l’exact opposé de celui de cette nuit-là. Elle n’en dit rien, sert un autre client plus loin. La soirée n’est pas terminée, elle ne peut pas rester au chevet de la blessée, quand bien même les ecchymoses ne sont plus visibles sur sa peau, ou seulement quand on sait où regarder.
Pourtant, elle ne la laisse pas seule pour autant, reste à proximité. Un instinct de protection. Et si son regard se pose sur la tristesse qu’arbore Vanessa, signe qu’elle a bien entendu, elle reste silencieuse. En effet, Eko n’était pas réapparu depuis. Est-ce cela qui torture encore la brune face au comptoir ? Répétition de sa part, et là encore Luciana écoute, sans rien dire. Elle laisse l’autre prendre conscience de ce fait, cela ne ressemble pas au gardien de passer autant de temps sans mettre les pieds ici. C'est un fait. Mais Luciana n’est pas le genre de personne à imposer un avis qu’on ne lui a pas demandé, quand bien même elle en a des bien tranchés.
C’est donc qu’une fois que les questions sont posés qu’elle s’arrête un instant de faire ce qu’elle fait pour y répondre proprement. « Non. Et pas directement. Il n’a rien dit de ce genre là, pas sur le moment. » Elle fait mine de réfléchir, jaugeant de ce qu’il convenait de dire, à minima. « Pris la poudre d’escampette, c’est comme ça que tu qualifies ta disparition. » La phrase est neutre, presque détachée. La formulation lui parait enfantine, comme pour minimiser le fait qu'elle se soit barré sans se préoccuper de sa santé et des autres. Finalement, elle n’a aucune idée de ce qu’il s’est passé après, realise l'employée. « On l’a deviné, tous. Immédiatement. Et il t’a laissé le temps de fuir. Seul son supérieur a semblé surpris, quand Eko l'a annoncé. » Pour le moment elle se cantonne à cela comme information, puisqu’une commande d’une serveuse arrive, nécessitant son attention quelques instants.
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# Re: This sorrow takes ahold (PV Luciana)
Mer 13 Nov - 14:22
Mer 13 Nov - 14:22
This sorrow takes ahold
Son regard, bien que dirigé sur Luciana, était perdu dans le vide alors qu’elle luttait contre les images de l’agression qui lui revenaient sous la forme de flash. Elle détestait ces deux hommes qui avaient souillé son cabaret, un de ses sanctuaires. Elle serra les poings sur le bar, des flammèches s’en échappant, tentant de reprendre pied dans la réalité et Luciana qui lui proposait non pas le soda qu’elle avait commandé mais un cocktail, sans alcool, de son invention et qu’elle voulait proposer à la carte, après validation de la patronne, semblait-il. Elle regarda le mélange comme un œnologue la robe d’un vin, le porta à son nez pour tenter de distinguer une odeur familière mais sans grand succès aussi porta-t-elle le verre à ses lèvres, buvant ainsi une petite gorgée. Décidemment, elle était très douée dans son métier, sa barmaid. Le cocktail était tout simplement délicieux et chassa les pensées noires de Vanessa.
-Comme toujours, parfait ! Merci. Oh et avant que j’oublie… Il faudra que tu passes au bureau, pour signer l’accord quant à ton augmentation de salaire, voir si la proposition de 15% mensuels te convient.
Ainsi donc Eko avait deviné ses intentions, ce qui la connaissant n’était pas vraiment étonnant, et, là oui c’était plutôt surprenant, avait couvert sa fuite. Il avait couvert sa fuite alors même qu’il la désapprouvait…Et désormais il était fâché contre elle et faisait le mort… Elle aurait presque préféré qu’il lui barre la route…Ce silence… Il lui faisait tellement mal… Mais la simple idée d’aller à l’hôpital…
-C’était plus fort que moi…Je…J’ai horreur des hôpitaux. confia-t-elle sans pour autant en révéler les raisons. Seul Drake le savait et elle n’était pas prête à l’expliquer à qui que ce soit d’autre…Sauf peut-être Eko. Parce qu’elle se rendait compte que l’amitié du jeune homme lui importait plus que ce dont elle avait eu conscience jusqu’à présent. Elle passa une main dans ses cheveux avec une envie de pleurer qu’elle réfrénait encore.
-Je n’ai pas encore vu Alex, non plus…Si Eko m’impose la loi du silence je pense qu’Alex, lui, va me faire un sermon ou carrément me sermonner pour être partie… Elle soupira en ayant l’impression que quelque chose, un poids sur sa poitrine, l’oppressait et l’empêchait de respirer. Ce fut l’instant que choisi une serveuse pour venir déposer une commande et involontairement, alors qu’elle la saluait, Vanessa la fusilla du regard. Ok. Message passé : la patronne n’était pas d’humeur à ce qu’on vienne lui parler. Un petit sourire et dès que la commande fut sur le plateau, deux petits pas en arrière et elle reparti en salle.
-Tu ne m’as pas dit…Est-ce que tu l’as revu ? Eko… Ailleurs vu qu’il semble ne plus jamais vouloir mettre les pieds ici… Je suis désolée vous vous êtes inquiétés pour moi mais… l’hôpital…C’était au-dessus de mes forces… J’avais… besoin de… Drake. Elle avait eu besoin de Drake. Comme toujours, d’ailleurs. Et désormais elle avait besoin de revoir Eko. De lui faire comprendre. Qu’il lui pardonne.
-Peut-être qu’Alex lui…pourrait… contacter Eko. Lui dire que j’ai des explications…Des excuses à présenter…
Pensées qui viraient à l’obsession : agression et Eko. Et elle ressemblait à un disque rayé qui ne parlait pas d’autre chose…
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# Re: This sorrow takes ahold (PV Luciana)
Ven 15 Nov - 23:15
Ven 15 Nov - 23:15
Son regard perçant se pose sur sa patronne, dénué de toute anxiété pourtant, alors qu’elle l’observe goûter le cocktail qu’elle vient de lui présenter. Un petit hochement de tête et une minuscule esquisse de sourire sur un coin de ses lèvres exprime la satisfaction de constater que Vanessa apprécie le breuvage avant même que cette dernière ne le confirme de vive voix. « Ok. » Une fois encore, la sobriété de la verve n’est pas très étonnante. Luce est laconique, surtout dans le cadre professionnel. Bien entendu, elle peut parler plus, mais peu peuvent se vanter de l’avoir déjà vu s’égarer dans des paroles inarrêtables.
Elle accueille la confidence avec la neutralité qui la caractérise. Sans un mot, avec à peine un frémissement de sourcil. Tout le monde a ses peurs, ses angoisses, ses raisons. Toutes semblent légitimes à chacun, même quand elles ne le sont pas pour les autres. Et elle n’allait pas accabler plus encore la brune dont elle remarque les yeux un peu trop brillants et la moue un peu trop ombrageuse. De toute façon, comme précisé, la soirée bat son plein, et la barmaid n’a pas que cela à faire, de décrypter tous les signes révélant l’état de la victime de l’agression qui s’est déroulé ici.
Quand le prénom du chef de la sécurité du cabaret pope dans la bouche de Vanessa cependant, elle tressaille et s’arrête un instant. Oh, que deux secondes, avant de reprendre son mouvement initial. Son ouïe se fait plus attentive, avant qu’elle lâche un petit soupir. Oh, rien de vraiment irrespectueux, mais la différence entre les bavards et les taciturnes est bien représenté en cet instant. Cette information n’intéresse guère la lusitanienne, si bien qu’elle ne renchérit pas. Qu’Alex la sermonne ou non lui importe peu. C’est les affaires du brun, et elle serait bien en peine de savoir ce qu’il comptait faire. De son point de vue, l’adulte qui se tient devant elle a fait un choix ce soir-là. Un choix qui lui appartient, peut-être pas le plus heureux, mais qu’elle devrait assumer au lieu de s’émouvoir au dessus de son verre à la teinte irisée.
Mais ça encore, ce n’est qu’un avis tranché qu’elle se garde bien de donner, puisqu’on ne le lui a pas demandé. Les habitudes ancrées au fer rouge dans sa première vie lui ont laissé cette froideur apparente, derrière laquelle elle se sent elle-même en sécurité. De toute manière, c’est la serveuse qui coupe le flot de paroles et lui donne une excuse pour se détourner du côté mielleux qui suinte de la morosité de l’héritière de feu. Un truc un peu collant et visqueux, qui semble engluer la demoiselle. L’interlude dure le temps de la préparation des verres par Luce, avant que l’autre employée ne prenne la fuite fissa, voulant échapper à la tempétueuse patronne.
Heureusement, la barmaid, elle, y est assez hermétique pour rester à son poste. Il aurait été de mauvais goût qu’elle aussi s’éloigne de ce tourbillon nébuleux de sentiments qui émane de l’accoudée au zinc. Surtout qu’il ne faudra probablement pas plus de quelques minutes avant qu’une personne de l’équipe de service vienne apporter la commande d’une autre table. La question qui revient en boomerang fait tourner la tête de Luciana. Une fois encore la volubilité de Vanessa fait des siennes et celle-ci s’emporte dans des explications inutiles et superflues pour la confidente désignée d’office, avant qu'elle ne puisse y répondre. A quoi bon poser des questions, si on attend pas les réponses ? D’autant plus si c’est pour ne pas aller au bout, non ?
Qu’elle ai eu besoin d’aller pisser, de prendre l’air ou de courir à perdre haleine...
Qu’est-ce que ça changeait à l’histoire finale ?
Un choix restait un choix, non ?
Avec les conséquences qu'on ne maîtrisait pas toujours.
Son visage se renfrogne un peu, trouvant soudainement la solide patronne un peu trop… chétive. Craintive. Anxieuse. Enfantine. Et si elle aurait pu comprendre le traumatisme de s’accouder au bar, de revenir fouler la salle, de se remémorer les faits violent dont elles ont toutes deux été à la fois victimes et spectatrice de l’autre, la peur d’être approchée par des inconnus… La voir se focaliser sur cette culpabilité illusoire l’agace un peu, à vrai dire. Et la dernière remarque, sur ce que pourrait faire Alexandre pour lui rattraper le coup avec Eko ne relève pas le niveau aux yeux de la portugaise.
Sentant le créneau de silence arriver, puisqu’en bonne écoute muette elle laissait facilement les autres parler, et Vanessa parlait beaucoup, elle prit enfin la parole. « Si, je t’ai dit non. Je n’ai pas vu Eko. Ni ici, ni ailleurs. » Le ton est sec, ferme. Assuré. Si elle parlait peu, elle avait pris la peine de répondre méthodiquement à toutes les questions de son interlocutrice, quand bien même celle-ci n’avait pas associé la bonne réponse à la bonne question. Le défaut d'en poser mille à la seconde, peut-être ?
« Alex l’a déjà contacté. Et je doute que tu marques des points en te cachant derrière lui et les excuses que tu viens de me bredouiller sans conviction. » Oui, pour une fois, elle sortait un peu de son rôle d’écoute active qui ne dépassait pas la limite de ce qu’on lui demandait. Mais embourber le vigile dans cette culpabilité, que l'amie d'Eko ressassait, titillait légèrement la barmaid. C’est que lui aussi avait un peu accusé le coup dans l’histoire, même s’il était bien moins vindicatif que le gardien dont elles parlaient depuis cinq bonnes minutes. Probablement l'un des rares sujets qui pouvaient faire réagir la belle, quand bien même elle ne le conscientise pas vraiment.
@Vanessa Craven
Elle accueille la confidence avec la neutralité qui la caractérise. Sans un mot, avec à peine un frémissement de sourcil. Tout le monde a ses peurs, ses angoisses, ses raisons. Toutes semblent légitimes à chacun, même quand elles ne le sont pas pour les autres. Et elle n’allait pas accabler plus encore la brune dont elle remarque les yeux un peu trop brillants et la moue un peu trop ombrageuse. De toute façon, comme précisé, la soirée bat son plein, et la barmaid n’a pas que cela à faire, de décrypter tous les signes révélant l’état de la victime de l’agression qui s’est déroulé ici.
Quand le prénom du chef de la sécurité du cabaret pope dans la bouche de Vanessa cependant, elle tressaille et s’arrête un instant. Oh, que deux secondes, avant de reprendre son mouvement initial. Son ouïe se fait plus attentive, avant qu’elle lâche un petit soupir. Oh, rien de vraiment irrespectueux, mais la différence entre les bavards et les taciturnes est bien représenté en cet instant. Cette information n’intéresse guère la lusitanienne, si bien qu’elle ne renchérit pas. Qu’Alex la sermonne ou non lui importe peu. C’est les affaires du brun, et elle serait bien en peine de savoir ce qu’il comptait faire. De son point de vue, l’adulte qui se tient devant elle a fait un choix ce soir-là. Un choix qui lui appartient, peut-être pas le plus heureux, mais qu’elle devrait assumer au lieu de s’émouvoir au dessus de son verre à la teinte irisée.
Mais ça encore, ce n’est qu’un avis tranché qu’elle se garde bien de donner, puisqu’on ne le lui a pas demandé. Les habitudes ancrées au fer rouge dans sa première vie lui ont laissé cette froideur apparente, derrière laquelle elle se sent elle-même en sécurité. De toute manière, c’est la serveuse qui coupe le flot de paroles et lui donne une excuse pour se détourner du côté mielleux qui suinte de la morosité de l’héritière de feu. Un truc un peu collant et visqueux, qui semble engluer la demoiselle. L’interlude dure le temps de la préparation des verres par Luce, avant que l’autre employée ne prenne la fuite fissa, voulant échapper à la tempétueuse patronne.
Heureusement, la barmaid, elle, y est assez hermétique pour rester à son poste. Il aurait été de mauvais goût qu’elle aussi s’éloigne de ce tourbillon nébuleux de sentiments qui émane de l’accoudée au zinc. Surtout qu’il ne faudra probablement pas plus de quelques minutes avant qu’une personne de l’équipe de service vienne apporter la commande d’une autre table. La question qui revient en boomerang fait tourner la tête de Luciana. Une fois encore la volubilité de Vanessa fait des siennes et celle-ci s’emporte dans des explications inutiles et superflues pour la confidente désignée d’office, avant qu'elle ne puisse y répondre. A quoi bon poser des questions, si on attend pas les réponses ? D’autant plus si c’est pour ne pas aller au bout, non ?
Qu’elle ai eu besoin d’aller pisser, de prendre l’air ou de courir à perdre haleine...
Qu’est-ce que ça changeait à l’histoire finale ?
Un choix restait un choix, non ?
Avec les conséquences qu'on ne maîtrisait pas toujours.
Son visage se renfrogne un peu, trouvant soudainement la solide patronne un peu trop… chétive. Craintive. Anxieuse. Enfantine. Et si elle aurait pu comprendre le traumatisme de s’accouder au bar, de revenir fouler la salle, de se remémorer les faits violent dont elles ont toutes deux été à la fois victimes et spectatrice de l’autre, la peur d’être approchée par des inconnus… La voir se focaliser sur cette culpabilité illusoire l’agace un peu, à vrai dire. Et la dernière remarque, sur ce que pourrait faire Alexandre pour lui rattraper le coup avec Eko ne relève pas le niveau aux yeux de la portugaise.
Sentant le créneau de silence arriver, puisqu’en bonne écoute muette elle laissait facilement les autres parler, et Vanessa parlait beaucoup, elle prit enfin la parole. « Si, je t’ai dit non. Je n’ai pas vu Eko. Ni ici, ni ailleurs. » Le ton est sec, ferme. Assuré. Si elle parlait peu, elle avait pris la peine de répondre méthodiquement à toutes les questions de son interlocutrice, quand bien même celle-ci n’avait pas associé la bonne réponse à la bonne question. Le défaut d'en poser mille à la seconde, peut-être ?
« Alex l’a déjà contacté. Et je doute que tu marques des points en te cachant derrière lui et les excuses que tu viens de me bredouiller sans conviction. » Oui, pour une fois, elle sortait un peu de son rôle d’écoute active qui ne dépassait pas la limite de ce qu’on lui demandait. Mais embourber le vigile dans cette culpabilité, que l'amie d'Eko ressassait, titillait légèrement la barmaid. C’est que lui aussi avait un peu accusé le coup dans l’histoire, même s’il était bien moins vindicatif que le gardien dont elles parlaient depuis cinq bonnes minutes. Probablement l'un des rares sujets qui pouvaient faire réagir la belle, quand bien même elle ne le conscientise pas vraiment.
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# Re: This sorrow takes ahold (PV Luciana)
Dim 17 Nov - 1:58
Dim 17 Nov - 1:58
This sorrow takes ahold
Plus que les paroles de Luciana ce fut le ton employé par cette dernière qui fut comme un électrochoc sur Vanessa qui sursauta tout en se redressant sur le tabouret où elle s’était affalée, la fusillant du regard. Il est vrai qu’à trop s’apitoyer sur elle-même elle n’avait pas tout entendu de la réponse de la barmaid mais est-ce que cela méritait vraiment qu’elle se permette de lui parler ainsi ? À sa patronne qui venait de l’augmenter ? Un autre patron le lui aurait fait remarquer, lui infligeant un blâme ou un avertissement et en lui retirant l’augmentation. Mais si Vanessa était impulsive elle n’en restait pas moins une personne de parole et franchement menacer un employé de lui faire perdre son boulot pour ça…Ce n’était pas dans son caractère (de merde). Et elle n’oubliait pas la gratitude qu’elle lui devait car si elle n’avait pas été violée ce fut bien grâce à Luciana.
Elle en avait besoin, même si elle ne l’avouait pas à haute-voix, qu’on la secoue, sortir de cette torpeur dans laquelle était plongée dès qu’elle revenait au cabaret. Par chance, elle ne pensait plus, ou presque plus, à l’agression quand elle était chez elle. Ou chez Drake. Car il était là, avec elle, dans cette nouvelle relation évoluée et il était un peu comme un attrape-rêve, il repoussait les cauchemars et ses nuits n’étaient pas peuplées d’horribles songes.
-Ce n’est pas parce que j’ai mal entendu ta réponse que tu dois pour autant te montrer désagréable avec moi.
Elle ne lui jeta pas son verre à la figure parce que cela aurait été gâcher un excellent cocktail et que le talent de Luciana méritait au moins un peu de respect. Elle fronça cependant les sourcils.
-Des…excuses ? Mais par Morgane tu crois quoi au juste ? Que je suis partie pour le plaisir de vous planter ? Que ça m’amuse d’inquiéter les gens avec qui je travaille ou mes amis ? Des excuses… Tu me juges sans savoir parce que mon passé ne te concerne pas et je pense que tu t’en contre-fous éperdument de toute façon mais mon aversion pour les hôpitaux est bien plus profonde qu’une simple putain d’excuse, bordel de merde !
Elle avait haussé le ton, fini le cocktail parce que bordel qu’il était bon, et reposé si violemment sur le bar qu’il se brisa. Autour d’elle se fit le silence et on les regardait les yeux écarquillés. Tous les employés et grand nombre d’habitués connaissaient le caractère volcanique de la patronne mais jamais encore il ne l’avait entendue parler ainsi à un membre de son personnel. Non, bien au contraire. Qu’un client ose seulement avoir un mot de travers enfin l’un d’entre eux en sa présence et elle prenait sa défense bec et ongles. Se foutant complètement de l’adage disant « le client est roi ».
Bien évidemment, cet esclandre attira l’attention d’Alex qui se fraya un chemin dans la foule d’un pas nonchalant, affectant de ne pas être interloqué par la scène même s’il fronçait les sourcils. En quelques mots il fit en sorte que le cours de la soirée reprenne et vint rejoindre les deux jeunes femmes au bar. Décidemment ils formaient un trio inséparable…
-Les filles, les filles…Si vous voulez vous battre veuillez au moins le faire en sous-vêtements que l’on puisse profiter du spectacle. Plaisanta-t-il. -Et plus sérieusement, pourquoi vous engueulez-vous ?
Vanessa leva au ciel, exaspérée mais amusée par les paroles d’Alex. C’était pour cela, aussi, qu’il était son grand-frère au travail : il savait parfois la désamorcer.
-On ne s’engueule pas, comme tu dis. Nous avons juste une divergence de point de vue sur un certain sujet, c’est tout. Je ne vais pas prendre le risque de perdre la meilleure barmaid de l’île pour une broutille.
Une broutille…Elle minimisait un autre traumatisme qu’elle portait en elle depuis l’enfance et dont elle n’avait jamais soufflé mot qu’à Drake. Drake… Penser à lui, ses étreintes et ses baisers apaisait Vanessa et c’était aussi pour cela qu’elle avait dit à Alex qu’elles avaient juste une divergence de point de vue.
Alex la regarda en relevant un sourcil, comme s’il avait du mal à la croire et porta son attention sur Luciana comme s’il attendait une confirmation de sa part ou qu’elle explose à son tour…
-Tu me feras penser à te passer un savon dès que nous serons en tête-à-tête, Vanessa. Patronne ou pas, je m’en moque. Ce n’est pas comme si tu pouvais te passer de moi de toute façon…Quoi qu’il en soit tu t’es comporté comme une gamine inconsciente. Alex, le grand-frère agaçant mais adorable à la fois qui parvenait à la faire sourire même quand elle avait envie de lui botter les fesses.
Look me in the eyes so I know you know
I'm everywhere you want me to be
Zorya
Vanessa Craven
legendary
Reducto
DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2023
HIBOUX : 419
FAYS : 1885
Amplificatum