The worst is the waiting (Luciana & Eko) [TW : agression sexuelle]
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    Temps de célébration pour Avalon qui se pare de décorations pour fêter l'anniversaire de la Suprême ! Après les dernières vagues, les Avalantes et leur gouvernement souhaitent profiter d'un calme fraichement et doucement revenu... Mais cela va-t-il seulement durer ? Le sujet a été lancé ; le buffet est chichement garni et l'humeur se veut légère ! ♡
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    The worst is the waiting

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    Elle s’était assise au bar, accoudée sans plus se préoccuper de la tenue qu’elle avait soigneusement choisie en boutique le matin même et dont le prix, même si elle gagnait bien sa vie, lui avait paru excessif. Elle broyait du noir devant son énième shot, de la tequila cette fois, qui ne parvenait pas à la saouler pour lui faire oublier qu’Il lui avait fait faux bond.

    C’était la deuxième soirée depuis la réouverture officielle de la Lune Noire et il avait dit que PEUT-ÊTRE il passerait et cette fois-ci, sans comprendre pourquoi, Vanessa avait voulu être au niveau de ses employées qui avait un dress code élégant. Et c’est pourquoi elle avait troqué ses sempiternels pantalons, si pratiques et confortables, contre une robe noire, légèrement en transparence, belle, élégante et sexy tout à la fois. Elle avait même fait l’effort de se faire coiffer et maquiller. Parce qu’elle voulait être particulièrement en beauté ce soir-là pour lui. Sans comprendre vraiment d’où lui venait cette envie subite. Et toute la soirée elle avait tendue la tête vers la porte, s’attendant à le voir venir, anticipant le plaisir qu’elle aurait de lire la surprise sur son visage, l’admiration dans son regard.

    Cruelle et amère déception lorsque l’espoir lui fit défaut et qu’elle réalisa que le peut-être de Drake était devenu un « je ne peux pas venir », ou peut-être un « je ne veux pas venir. » Elle aurait pu l’appeler, lui demander s’il comptait passer mais elle n’en avait rien fait. Parce qu’elle avait le cœur serré si fort qu’elle avait envie de pleurer, ne se retenant de laisser couler ses larmes que parce qu’elle ne voulait pas qu’on la harcèle de question sur le pourquoi du comment de la tristesse immense qui broyait son âme. Alors elle avait choisi l’alcool que la barmaid faisait couler à flots sans lui demander d’explications. Ce qu’elle appréciait chez cette employée : elle ne posait pas de questions. Elle savait restée discrète.

    Et lorsque la jeune femme avait dû s’absenter dans la réserve pour l’inventaire quotidien des stocks avant fermeture, tâche dont elle s’acquittait si bien que Vanessa la laissait faire les yeux fermes, la patronne était restée accoudée, un verre devant elle et une bouteille à côté. Elle avait entretemps changé d’alcool et choisi de la liqueur de châtaigne. Un truc fort. Mais qui ne fit que lui brûler l’œsophage sans lui brouiller les esprits. Elle se resservait quand une main vint se poser sur sa cuise que sa robe, qui s’était retroussée, laissait dénudée.

    Elle leva un regard, presque paresseux, vers un des deux individus venus poser leurs culs sur les tabourets l’entourant.

    -Enlève ta main. se contenta-t-elle de dire alors que l’individu, avec un sourire goguenard, la glissait lentement le long de sa cuisse. Le deuxième individu, lui, s’était levé pour se mettre dans son dos et poser ses mains sur ses hanches. Et Vanessa se resservit pour boire cul sec. Avant de prendre la main du premier qui avait décidé de remonter encore sous le tissu de la robe. Elle l’enleva d’un geste sec.

    -Vous êtes chez moi ici. Foutez le camp avant que je ne m’énerve. Ils rirent et celui qui était derrière Vanessa approcha de son oreille pour lui murmurer quelques mots qui la firent frémir de dégoût.

    -J’adore les saintes-nitouches. Mais on sait que t’es une salope comme toutes les femmes. On va te faire couiner comme jamais.

    Elle voulu se retourner mais l’autre avait remis sa main sur sa cuisse, serrant au point d’y laisser une marque rouge. Putain ! Elle voulu le brûler pour son audace, les crâmer tous les deux quitte à réduire la Lune Noire en cendres mais rien ne passa. Oh putain…L’alcool devait avoir fait son effet. Mais est-ce que parce qu’elle ne pouvait faire appel à son feu Vanessa resta impassible, douce voir limite soumise ? ABSOLUMENT PAS ! Elle asséna au premier des deux une claque monumentale qui lui valut un coup de poing en pleine figure. Génial, elle aurait un œil au beurre noir le lendemain… Si seulement Drake avait été là… Et où était le service d’ordre ?

    L’homme derrière elle lui attrapa violemment les deux bras pour les lui tordre dans son dos. Oh super ! Là elle était vraiment en mauvaise posture. Foutu alcool. Foutu caractère de merde… Feu débile parti en vacances sans lui avoir demandé l’autorisation !

    -On va bien s’amuser avec toi ma jolie. Lui susurra-t-il à l’oreille avant d’y glisser la langue. La faisant déglutir de dégoût. Ok. Si jamais elle s’en sortait elle demanderait à Eko de lui apprendre à se battre. Correctement.







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    Vanessa Craven
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    DATE D'INSCRIPTION : 08/10/2023
    HIBOUX : 393
    FAYS : 1803
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    Elle reste un instant immobile et silencieuse, masquée par la porte à moitié ouverte menant à la partie privée du cabaret où se trouve la réserve. Ses pieds sont ancrés au sol ; et ses émotions virevoltent au dessus de sa tête qui peine à assimiler la situation. Si elle comprend assez vite que les deux énergumènes encore présent dans l’établissement emmerdent sa patronne, son esprit bloque pour le moment la moindre information supplémentaire.

    Des questions rationnelles affluent, pour analyser au mieux la situation. Que font encore ces deux hommes dans les locaux ? La soirée touche à sa fin, et ils sont probablement les derniers clients à ne pas avoir quitté les lieux. Il lui semblait pourtant que la salle était vide, quand elle avait décidé de laisser quelques instants de calme à Vanessa qui étanchait une peine palpable. Elle n’était pas assez stupide ou naïve pour ne pas avoir remarqué la robe et les efforts que cette dernière avait du faire pour s’apprêter de la sorte. Et elle connaissait à présent assez la tempétueuse héritière pour deviner que ce n’était pas innocent, comme tenue.

    Pour ne pas qu’on te pose de questions, n’en pose pas toi même.
    Ou juste ce qu’il faut.
    Et ce soir, ce n’était pas l’humeur propice aux confidences.


    C’est pourquoi elle s’était contenté de l’accompagner un moment, en remplissant les shots de tequila, puis de liqueur de châtaigne, de l’autre brune accoudée au comptoir à chaque signe de celle-ci quand le verre était à sec, entre les différentes tâches pour laisser le bar nickel pour le lendemain. Sans un mot ou sans une remarque. Ce n’était pas vraiment son problème. Ou, pour être plus exact, elle avait évalué le cas « patronne totalement soûle » comme un élément gérable si d’aventure la chef d’établissement n’était pas apte à rentrer seule chez elle. Elle s’entendait bien avec celle-ci, mais comme toujours quand il s’agissait de ses relations sociales, Luce gardait une retenue discrète et posée.

    Fort heureusement, elle ne s’est pas absenté bien longtemps. Officiellement, ce n’est que le second soir que la réouverture de la Lune Noire est effective, les réserves étaient pleines et l’inventaire quotidien bien vite plié. Pourtant, cela et son inaction laissent assez d’espace pour que la situation dégénère. Le bruit typique d’une gifle l’alerte et le coup que reçoit l’autre brune lui fait monter une adrénaline qui la pousse enfin à sortir et à agir. De son poste d’observation, elle avait pu voir, dans un coin du miroir face au comptoir, les deux abrutis qui entravent sa patronne.

    Malgré ses coups de sang, Luciana n’est pas une personne qui fonce tête baissée dans la bataille pour jouer de ses poings. Elle paraît plutôt stoïque la plupart du temps, comme si rien ne l’atteignait vraiment. Et si le contexte ce soir n’est pas à son avantage, elle n’en perd pas contenance pour autant. La vie ne l’a pas épargné, et s’adapter à toute nouvelle adversité est devenu une seconde nature. Elle avance vers le bar d’un pas lent et claquant, remerciant les bottines qu’elle a mis ce soir. Passe derrière, s’approchant des trois autres protagonistes sans faire mine de leur prêter attention.

    Il n’en est rien, évidemment. Elle pose un regard sur le visage de la blessée pour évaluer les dégâts physiques et psychologiques, qu’elle détourne presque aussitôt de manière distante. Au passage, elle se saisit de deux verres qu’elle a rangé quelques dizaines de minutes plus tôt sur leurs étagères et arrive à leur niveau pour les poser devant Vanessa. Prenant la bouteille de liqueur restée à vue, et toujours sans un mot elle verse le breuvage dans chacun d’un geste maîtrisé. « Puis-je également jouer ? » Son regard se relève, glacial, sur Pervers numéro deux, celui entravant sa patronne. Posant le flacon pour ponctuer sa question, elle prend les verres pleins et les place devant chacun des deux hommes. Pervers numéro un ricane, faisant hausser un sourcil perplexe à la barmaid.

    « Oh, voyez vous ça, deux pour le prix d’une, c’est notre jour de chance ! »

    Son accolyte acquiesce dans un rire gras, mais Luce ne se déride pas pour autant. Ses sens sont à l’affût, elle sent son chaos effleurer la surface de son être mais l’étouffe comme elle a si bien l’habitude de le faire. Elle soutient le regard de celui qui semble être le plus futé des deux, avec cet air fier qui pourrait passer pour de l’arrogance, sans daigner le reporter sur l’autre femme toujours silencieuse.

    « Je vous propose de boire ce verre et de partir sans faire d'histoire. Je vous laisse 5 secondes. »

    Nouveaux ricanements. Évidemment. Ont-ils seulement conscience qu’elle est dans un environnement qu’elle maîtrise ? Peut-être est-ce cela qui lui donne cette assurance. Ou leurs sourires goguenards qui l’horripilent. Pas le moins du monde conscient de ce qui les attend et que la portugaise a déjà envisagé, ils sont tellement sûrs de leur supériorité qu’ils ne daignent pas suivre son conseil. Mauvaise idée. Le type à la main baladeuse lance son bras vers le visage de la lusitanienne pour lui saisir le menton, ce qu'il arrive à faire malgré son reflexe de recul. Il l'attire vers lui, et elle le laisse faire docilement, son regard toujours résolument fier.

    « Et tu vas faire quoi, sinon ? »

    @Vanessa Craven


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    survivor
    Luciana Monteiro
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    Reducto
    DATE D'INSCRIPTION : 22/09/2024
    HIBOUX : 117
    FAYS : 376
    Amplificatum



    The worst is the waiting

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    Elle ne s’était plus jamais sentie aussi vulnérable, fragile et sans défense depuis son enfance, lorsque sa mère l’avait envoyé dans un asile, convaincue qu’elle était folle parce qu’elle disait entendre les deuxièmes voix des gens dans sa tête. Elle était paralysée, incapable de bouger sur son tabouret, sentant la langue s’infiltrer dans son oreille, pouvant seulement grimacer, et sentant la main de l’autre qui remontait le long de sa cuisse dans un contact brutal qui lui laisserait des traces. Et son feu intérieur qui semblait éteint. La tête un peu dans le brouillard elle fut néanmoins capable de se demander si c’était l’alcool qui la rendait incapable d’accéder à son élément qui était pourtant une partie d’elle assez importante ou si alors c’était son esprit qui le bloquait à cause de la tristesse qu’elle ressentait, de la déception aussi qui avait envahi son cœur.

    Elle sentait les doigts pétrir sa peau et remonter toujours plus haut, arrivant presque au niveau de sa culotte et elle entendit le rire goguenard de celui derrière elle qui se contentait de la maintenir, comme s’il était le laquais, que celui à ses côtés était son chef et qu’il allait passer après lui. Une idée qui la fit déglutir de dégoût. Elle se sentait toujours incapable de réagir et pourtant elle n’avait pas vraiment peur, comme si son cerveau bloquait la panique en lui disant que son calvaire prendrait bientôt fin. Luciana était encore là et Alexandre, qui s’était absenté pour aller aux toilettes, après l’en avoir informée bien évidemment, allait bientôt revenir pour savoir s’il pouvait prendre congé. Oui. Quelqu’un allait forcément arriver avant qu’ils n’abusent d’elle. Ou son feu se rallumerait peut-être et ils brûleraient, lentement, quitte à réduire la Lune Noire en cendres.

    Et derrière eux elle entendit le bruit des talons de Luciana sur le carrelage et elle eut un soupir de soulagement inaudible. Sa barmaid était une personne un peu étrange parfois, tout comme elle, mais jamais elle ne la laisserait dans une si mauvaise situation sans l’aider. Est-ce que les deux agresseurs auraient alors les couilles de s’en prendre à deux femmes plutôt qu’à une ? Rien n’était moins sûr. Ce genre d’individu ne se sentant courageux qu’en nombre supérieur. Elle semblait pourtant s’en ficher de voir sa patronne en fâcheuse posture… Vanessa déglutit. Cet air détaché…Non. Elle n’allait pas la laisser comme ça, ce n’était pas possible. Elle sentit, pour la première fois, la panique prendre possession d’elle. Elle tenta de capter le regard de Luciana et en désespoir de cause, si ses lèvres ne purent parler, lui envoya un message mental. Un message clair et fort. « AU SECOURS ! » Comme si elle hurlait dans sa tête.

    Elle vint avec deux verres et l’alcool et alors Vanessa sut qu’elle n’avait eu aucune intention de l’abandonner à un viol collectif. Elle leur parla d’un ton glacial et pour la première fois de la soirée un léger sourire étira les lèvres de Vanessa. Ils prirent bien sûr son intervention à la rigolade, voir comme une promesse de jeux pour adultes à quatre, sans savoir qu’ils étaient désormais en danger. Soudain la main qui s’était arrêtée à quelques centimètres de son intimité quitta sa peau, lui laissant une désagréable sensation de picotements et l’envie folle de se nettoyer le corps entier à l’alcool à brûler pour se saisir du menton de la barmaid. Oulah. Très, très mauvaise idée. Ce qu’elle allait faire ? Vanessa l’imaginait déjà reculer la tête pour prendre de l’élan et lui éclater le pif à coup de boule. Le genre de comportement qu’elle n’encourage guère qu’envers la clientèle indélicate comme l’étaient ces deux enfoirés.

    De voir Luciana lui venir en aide fut pour Vanessa comme un déclic et elle retrouva tout à coup la mobilité de ses membres et se dégagea de la poigne de celui derrière elle, profitant qu’il regardait la barmaid sans plus se concentrer trop sur elle. Elle parvint à se lever du tabouret, quoi qu’en titubant légèrement. Ce qui le fit rire. Et il s’avança vers elle.

    -Prenez les shots que la maison vous offre et tirez-vous sans faire d’histoires… Leur conseilla-t-elle tout en gravant avec exactitude leurs têtes dans son esprit. Si son pouvoir de télépathie lui avait valu bien des ennuis dans son enfance, au moins pourrait-elle l’utiliser pour fournir à Eko ou Drake une image de ses agresseurs. Car s’ils repartaient sans la toucher plus intimement encore il était certain qu’ils chercheraient d’autres victimes. Et cela ne se pouvait. Mais qu’elle pouvait montrer à quelqu’un leur tête ils ne pouvaient le savoir.

    Il ricana. Celui qui la tenait par derrière précédemment. Il prit le verre sur le bar, le vida d’un trait sans faire la moindre grimace, comme s’il avait bu de l’eau, et le balança derrière lui, le brisant. L’enfoiré ! Savait-il combien ils étaient chers ses verres ? S’indigna-t-elle dans un sens des priorités des plus affolants. Il s’approcha d’elle et la plaqua contre le bar, laissant l’autre avec Luciana. Il attrapa son visage avec force et même si elle tenta de l’éviter il posa ses lèvres sur les siennes, dans un baiser ayant un affreux goût d’alcool et de tabac. Quelle horreur ! Elle lui mordit la langue lorsqu’il força le passage dans sa bouche, ce qui le fit crier de douleur et la regarder fou furieux. Il lui asséna un violent coup de poing qui la fit saigner du nez, la pris aux bras et la plaqua de nouveau contre le bar, avec violence, lui faisant mal au dos.

    -Tu vas être calme. Douce. Et tu vas te foutre à poil, à quatre pattes comme une bonne chienne que tu es. Compris la putain ?

    Il se recula un peu, sûr et certain qu’elle lui obéirait. Mais il avait réveillé sa colère et si elle lui fit un sourire aguicheur pour le déstabiliser elle lui envoya ensuite un violent coup de pied dans les parties intimes. Il se saisit le paquet à deux mains tout en tombant à genoux, l’abreuvant d’insultes.








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    Le message mental qui éclata dans son esprit était fort inutile, évidemment. A cet instant, elle avait déjà pris sa décision. Elle n’apprécia pas l’intrusion, mais compris la détresse de l’autre femme ainsi entravée. Elle connaissait ce sentiment. Cette tentative d’appel à l’aide n’eut pour seul effet que de la fermer encore plus si ça avait été possible, avec pour seul signe de bonne réception qu’une crispation rapide de la mâchoire.

    Elle savait Alexandre encore dans les parages, mais l’idée de le voir débarquer comme la cavalerie bénie l’horripilait tout autant que la situation, quand bien même c’était son job de gérer ce genre de malotrus. Il s’en vanterait pendant des jours, avec son petit air moqueur. Argh. Elles étaient deux femmes indépendantes et fortes, elles pouvaient gérer, n’est-ce pas ? Voilà la base de son plan. Et il avait consisté à détourner leur attention avec ces verres d’alcool proposés gracieusement contre leur départ sage et volontaire dans un premier temps. Une porte de sortie décente, en quelque sorte.

    Bien évidemment, les deux agresseurs n’avaient pas l’intention de laisser passer pareille occasion. Fort bien, elles étaient tombées sur des téméraires… Merde. « Crois-moi, tu n’as pas envie de savoir. » En tout cas, sa diversion et prise de parole eu un effet bénéfique sur Vanessa qui réussi à réagir alors qu’elle même se laissait prendre docilement, et s’extirper, pour un temps du moins, de la poigne du larbin. Luce n’en montra rien, bien trop occupée à soutenir le regard mauvais posé sur elle par celui qui la tenait par le menton sans qu’elle ne bouge un doigt pour le moment, mais elle en fut satisfaite, il était plus simple d’être à deux contre deux.

    Si elle avait essayé d’avoir quelques coups d’avance, il s’avéra que l’instant d’après la situation lui échappa bien plus vite qu’elle ne l’aurait envisagé. Il faut croire qu’elle avait mal jaugé du rôle de chacun des deux bourrins, puisque celui qui sembla être le subordonné prit des initiatives. ET MERDE ! Elle ne put s’empêcher de fermer les yeux quand le verre éclata derrière elle, sans bouger pour autant. Elle aurait également préféré faire le moins de casse possible…

    Toutefois, le temps n’était plus à la stratégie. Un rire gras, de celui qui la tenait de plus en plus fermement, alors qu’il glissa un regard malsain sur son acolyte commençant à bloquer Vanessa contre le bar. Elle profita de ce moment d’inattention pour saisir d’un geste sûr le poignet qui l’enserrait, alors que son autre main allait appuyer soudainement sur l’extérieur du coude de son agresseur, l’obligeant à tendre le bras. Son autre main exerça une rotation contre-intuitive au poignet. La combinaison des deux ne laissèrent pas d’autre choix à l’homme que de lâcher sa prise pour suivre le mouvement dans un cri de surprise.

    « 5. Trop tard. »

    Elle se saisit du verre plein, et contre toute attente l’avala cul sec également, gardant le poignet de l’autre fermement serré.

    Et la seconde suivante, se servant de cette prise sur son adversaire, elle l’attira vers elle pour lui assener le coup de boule qu’il méritait.
    Violent, mais ça défoulait.

    Pensant avoir assez sonné le premier dégénéré, elle voulu se détourner pour filer un coup de main à Vanessa et son embrasseur fou. Mais n’eut pas l’occasion d’aller bien loin. Juste de faire volte face. « Reste là, connasse. » Note pour plus tard : se couper les cheveux prochainement. En effet, encore vacillant de son coup au visage, celui qu’elle venait de cogner avait saisit dans un réflexe rageur ses longues mèches relevées en queue de cheval. Elle se sentit partir en arrière, elle aussi plaquée contre le bar, de l’autre côté. Agilement, il entoura le cou de la barmaid de son bras autant pour l’immobiliser que pour l’attirer vers lui, intimant une proximité que la femme ne tolérait pas.

    Luciana n’avait plus vraiment le loisir de s’inquiéter de ce que l’autre faisait subir à sa patronne, elle devait gérer celui qui lui tenait lieu de geôlier. L’odeur qu’il dégageait lui donnait des haut-le-cœur. Ou était-ce la position ? Au lieu de chercher à se dégager au risque qu’il intensifie sa prise, elle chercha plutôt à l’avoir en main pour ne pas qu’il échappe au prochain coup. Littéralement, puisqu’elle leva l’une de ses mains pour la placer dans la nuque de son oppresseur et exercer elle aussi une pression sur lui.

    « Oh mais c’est que tu es joueuse, toi aussi… »

    Le murmure à son oreille lui tira des frissons d’horreur. Disant cela, il serra plus fort, lui entravant la respiration plus fermement, focalisant l’esprit de Luciana sur son besoin de respirer. Et sa main posée sur le plan de travail derrière le comptoir attirait déjà à elle l’un des piques à brochette pour les cocktails, qu’elle savait rangé plus loin, à l’aide de son Chaos et en toute discrétion. Elle n’aimait pas se servir de son pouvoir, elle connaissait trop bien la manière dont il pouvait exploser si les choses s’envenimaient. Elle devait agir vite et proprement. Et très ironiquement, blesser l’autre avec une brochette lui semblait bien plus sécuritaire.

    Une fois l’arme en main, elle la fit glisser sur l’avant-bras contre son cou, provoquant un nouveau cri de douleur à son assaillant qui relâchait sa prise instinctivement. Elle se dégagea rapidement pour se redresser, et profita de sa prise sur la nuque de l’autre pour relever puis abaisser de toutes ses forces la tête contre le zinc. Il se redressa, tituba et tomba à genoux, le nez ensanglanté et probablement cassé.

    « Eh bien, eh bien… J’arrive trop tard semble-t-il. Chérie, rappelle-moi de ne pas trop t’énerver. Pose ce couteau, tu vas blesser quelqu'un… c'est bon. Tout va bien. »

    La voix masculine lui fit tourner la tête rapidement vers Alex, qui se tenait là, à quelques mètres d’elles. Elle le regarda sans vraiment le voir, peinant à comprendre ce qu'il faisait là et ce qu'il venait de dire. Le videur avait déjà déployé son Chaos pour maintenir les deux agresseurs sous contrôle. Et à son conseil, elle réalisa qu’elle s’était immédiatement saisit de la lame de service qui lui servait à découper les fruits des cocktails pour achever son ennemi. Elle même en fut surprise, et regarda le brillant de l’acier comme si elle le découvrait, avant de le lâcher et reprendre conscience de la situation.

    « Vanessa. »

    Sans s’encombrer du bien fondé de la manœuvre, elle se hissa au dessus du bar pour sauter à côté de sa patronne et s’enquérir de son état. Elle leva prudemment la main vers le visage de cette dernière, sourcils froncés et ses iris perçants, évaluant les blessures que l'autre avait subit.

    @Vanessa Craven


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    Le cours de ses pensées suivit un chemin assez particulier parce que lorsqu’elle comprit que Luciana ne l’abandonnerait pas à son triste sort, Vanessa se dit qu’elle devrait l’inviter par la suite à un bon repas, histoire de la remercier. Puis quand elle eut conscience, plus qu’elle le vit réellement, que Luciana se battait contre l’agresseur à la main baladeuse, elle se dit qu’elle devait augmenter son salaire.

    Il serait mensonger de dire qu’elle n’en voulut pas à Alexandre de son absence au moment le plus critique de la soirée mais cette pensée n’effleura son esprit que l’espace de quelques secondes parce qu’il lui avait demandé s’il pouvait s’absenter pour aller au petit coin et qu’elle n’avait eu aucune raison de lui refuser de soulager un besoin vital et qu’en plus, de toutes façons, c’était le genre de prédateurs qui n’attendaient que ça : le moment de solitude pour attaquer. Ils auraient eu une autre occasion et cela aurait pu être pire.

    Si Avalon était une île matriarcale, Vanessa avait d’abord été élevée dans un monde patriarcal et en gardait encore quelques traces dans sa façon de penser. Elle était reconnaissante plus que ce qu’elle ne pourrait jamais exprimer envers Luciana pour son aide mais elle fut soulagée d’entendre la voix d’Alexandre derrière elle. Alexandre prenait désormais tout en main et… Vanessa se laissa glisser lentement au sol, le regard dans le vide. Elle était perdue dans des pensées où se mêlaient un tas de sentiments contradictoire et surtout elle tombait un peu dans le classique schéma de la victime : la culpabilité. Sans se soucier des autres ni du spectacle qu’elle offrait elle se culpabilisait intérieurement. Pourquoi avait-il fallu qu’elle s’habille de cette façon ? Qu’elle boive plus que de raison ? C’était de sa faute. Elle n’était pas une proie, elle l’était devenue par ses choix.

    Son prénom. La voix de Luciana. Sa main. Elle sursauta un peu, se tirant de ses pensées et se força à sourire alors qu’elle avait envie de craquer, de se laisser aller. Mais ce n’était ni l’endroit, ni le moment, ni la compagnie. De suite lui vint l’image de Drake, elle se souvint de la chaleur de son corps lors de leur étreinte avant qu’il ne fît sa chute dans la douche. C’était ce dont elle avait besoin. Lui. Sa force. Sa présence.

    Elle se releva tant bien que mal, tirant sur sa robe pour dissimuler le plus de peau possible, affichant un sourire sur ses lèvres qui n’avait de vrai que le soulagement et la reconnaissance qu’elle éprouvait.
    -Ça va… Enfin non mais ça ira. Merci. Fais-moi penser à t’accorder une augmentation ! Et pardonne l’intrusion dans tes pensées…J’ai paniqué… Elle avait un discours un peu décousu mais elle voulait tant exprimer, et à la fois… Que finalement elle ne dit que quelques mots résumant assez bien sa pensée. Et réalisa avoir dit à haute voix le coup de l’augmentation, ce qui lui arracha un rire qui fut un brin nerveux mais réellement amusé. Penser à ça en de telles circonstance…Non mais franchement !

    Elle se tourna vers Alexandre qui avait réduit les deux violeurs en puissance à l’état de proies quand ils s’étaient cru chasseurs. Une lueur mauvaise passa dans son regard. Elle pourrait les tuer. Là. De suite. Les réduire en un petit tas de cendres qu’elle jetterait aux chiottes et ils ne seraient que trois à connaître la vérité sur ces pourritures. Elle soupira et secoua la tête, faisant disparaître de ses pensées sa fugace envie meurtrière. Il y aurait enquête. Elle était piètre menteuse en règle générale. Et si Drake lui posait la moindre question à ce sujet…Elle serait incapable de lui cacher la vérité. Elle connaissait son sens du devoir mais aussi sa loyauté envers elle… Elle ne doutait pas qu’il choisirait de la couvrir le cas échéant mais cela lui pèserait bien trop sur la conscience. Non. Elle ne pourrait jamais lui faire vivre cela. Ni obliger Alex et Luciana à porter le fardeau de la complicité d’un double homicide.

    -Bon…On fait quoi de ces deux…-là ? Demanda-t-elle tout en retenant l’envie de les insulter. Ils n’en valaient pas la peine. Les livrer aux autorités serait une bonne idée, Vanessa, non ? Mais la jeune femme, à sa décharge, n’avait pas encore les idées assez claires pour penser de façon aussi pragmatique.

    -Luciana…Je…peux avoir un verre d’eau pétillante, s’il te plaît ? Plus d’alcool. Et ses jambes semblaient encore incapables de se déplacer. Elle était choquée, ce qui était normale. Et toujours mortifiée même si elle faisait semblant de ne pas l’être à ce point devant ses employés. Pas parce qu’elle pensait qu’un patron doit se montrer sans faiblesses devant ceux qu’il emploi mais parce qu’elle répugnait à admettre sa faiblesse. Elle ne pouvait pas concevoir qu’elle n’était pas aussi forte que ce qu’elle croyait.






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    La voix d’Alex résonne encore dans son dos sans qu’elle ne comprenne réellement ce qu’il raconte, puisqu’il s’est écarté des deux femmes et semble parler plus doucement. Pourtant le bruit de fond qu’il provoque reste une information qu’elle perçoit sans s’y attarder totalement. Tout comme Vanessa, son éducation fait qu’elle se sent reconnaissante de la venue de l’homme sauveur. Tsss. Cette sensation est tout autant agréable qu’elle est dérangeante pour la lusitanienne. L’entendre lui rappelle qu’il est là à présent, qu’il a pu gérer la situation. C’est rassurant. C’est agaçant. Tout autant que de sentir qu’il s’est éloigné, sans prendre vraiment connaissance de l’état de leur patronne. Elle ? Oh, elle ça va. Ce n’est pas ça qui la dérange, qu’il la laisse tranquille l’arrange à vrai dire. Même si elle sait qu’il n’en restera pas là de ses petites moqueries incessantes.

    Cependant, elle est focalisée sur l’autre brune, maintenant qu’elle est accroupie à ses côtés. Elle ne loupe évidemment pas le tressaillement, et ne l’effleure qu’un instant avant de retirer sa main prestement. Elle a agi une fois de plus sur l’impulsion quand elle a réalisé qu’elles étaient débarrassées pour de bon de leurs assaillants. Et constate sans autre forme d’empathie qu’un froncement de sourcils, soucieuse, des blessures visibles sur le visage et le corps de Vanessa. Cette dernière se force à sourire, et la barmaid a la désagréable sensation de revoir son propre sourire, ce jour-là. Mais elle reste silencieuse, la laisse faire bonne figure. Elle savait fort bien la nécessité que ça représentait à ce moment là, tout autant que la difficulté à le faire.

    Elle se relève au diapason de l’héritière, avant d’accueillir de manière assez neutre les paroles de cette dernière. « Hummm. Ok. » Oui, on fait plus loquace, mais l’employée est bien connue de sa vis-à-vis pour ne pas s’encombrer de formalités inutiles. « Je sais, oui. » Il est vrai qu’heureusement, il était rare que la télépathe se permette pareille intrusion, et de manière si brusque. Aussi, Luce opte pour ne pas l’accabler plus encore sur ce détail qui paraissait tellement insignifiant au vu de la situation, et de la suite des évènements. Elle se contente de hausser les épaules pour appuyer l’idée que cela lui importait peu, pour cette fois. Quand à l’augmentation… ça lui passe franchement au dessus de la tête pour le moment, même si elle n’est pas sans reconnaître que cette pensée de la part de son employeuse était plutôt gratifiant. Même si elle ne l’avait pas fait pour cela. Et même si elle le referait même sans cela.

    Son propre regard olivâtre suit celui d’eau de sa camarade de bataille, et se pose sur les deux agresseurs maîtrisés magiquement, gisants piteusement au pied d'un mur de la salle. Le vigile quant à lui leur tourne le dos, et la portugaise se surprend à l’observer plus attentivement. L’agacement semble prédominant dans ses émotions actuelles. Contre elle. Contre lui. Contre eux. Certainement pas contre Vanessa. Sans savoir que celle-ci ai pu se sentir coupable. Enfin, sans vraiment le formuler clairement, même si elle savait que c’était une possibilité qu’elle avait bien connu également. Un soupir lui échappe et elle détourne le regard pour revenir sur les deux coupables. La question de la brune à ses côtés fait écho à ses propres pensées.

    Le bruit d’un xenovox qui se referme claque, alors que le videur fait volte face pour répondre précisement à celle-ci, comme un timing trop parfait. « Je viens de contacter le poste des gardiens, ils envoient une patrouille pour les récupérer. C’est le mieux à faire. » Pourquoi précise-t-il cela ? Peut-être devine-t-il les envies de vengeance qui pourrait naître chez au moins l’une des deux tempétueuses femmes sans qu’il ne sache vraiment de laquelle se méfier le plus sur ce point. Il réduit à nouveau la distance, s’approchant d’elles d’un pas lent et apaisant. « Je leur ai expliqué rapidement la situation, mais ils auront probablement quelques questions à chaud avant de les embarquer… ça ira ? » Il est sérieux, comme il sait l’être quand il joue le rôle pour lequel il est employé ici. Un hochement de tête de sa collègue l’informe que ce le sera, pour elle en tout cas.

    Il hésite à faire un trait d’humour, histoire de détendre l’atmosphère qui s’alourdit un instant dans le silence qui s’en suit. Mais pour une fois, il ne trouve encore rien à dire. C’est Vanessa qui le brise. La barmaid ainsi interpelée tourne la tête et acquiesce. « De suite. » Et comme toujours, elle ne s’encombre pas de formalités, puisque vu le dérapage de la soirée, le bar n’était plus à ça près. Elle se hisse dessus, sur les fesses et pivote pour redescendre de l’autre côté. Au diable les convenances, sa patience s’était étiolé depuis longtemps à présent. Alexandre sourit dans son dos, amusé, sans qu’elle ne le remarque puisqu’il l’efface alors qu’elle se retourne pour fouiller dans l’un des frigos à la recherche de l’eau benite demandée.

    Elle sort ce qu’il lui paraît necessaire, posant quelque chose à côté d’elle. Un verre lui passe habilement dans la main, qu’elle pose devant sa patronne et qu’elle remplit copieusement, puis elle refait le geste avec deux autres verres avant de poser la bouteille grand format bien entamée sur le plan de travail derrière le comptoir. « C’est ma tournée. » Oui, elle aussi savait faire de l’humour, non ? Roh, ça va, y’avait pas mort d’homme. Ce qui n’était peut-être pas plus mal, même si ça l'aurait bien défoulé. Elle prend le paquet de glace qu’elle a également extirpé du congélateur d’appoint sous le bar, et l’entoure d’un linge propre avant de le poser également devant Vanessa sans autre forme de procès. « Sinon ça va gonfler… » Inutile pour la blessée de refuser. Elle ne tarderait pas à avoir également le reste des soins prodigués à minima. « Allez… Saúde. » Sa langue natale lui revient un instant, comme cela lui arrive parfois. Elle lève son verre d’eau pour y boire, sentant la fraîcheur du liquide glisser le long de son gosier de manière désagréable après avoir été tant asséché. Ce dont elle prend conscience à cet instant.

    @Vanessa Craven


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    The worst is the waiting

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    Il était très compliqué pour Vanessa, qui était du genre franche et spontanée, de celles qui ont du mal à dissimuler leurs émotions même si elles le voulaient, de faire semblant d’aller bien, de prendre sur elle pour ne pas se laisser glisser à nouveau à terre et pleurer toutes les larmes de son corps. Elle se retenait, pourtant, parce qu’elle ne pensait pas pouvoir se permettre de craquer pour le moment, et devant témoins. Elle n’aimait pas cela, se montrer vulnérable devant les autres même si, soyons honnêtes, ils l’avaient déjà vu dans le rôle de la damoiselle en détresse. Le seul devant qui elle n’avait aucune honte à montrer ses fêlures n’étaient malheureusement pas là… S’il l’avait été, là, rien de tout cela ne serait arrivé. Ils n’auraient jamais osé ne serait-ce que l’approcher, c’était sûr.

    Elle souriait. Bravement. Faussement. Et bu son eau pétillante comme si c’était le plus fort remontant de la Création, comme s’il n’existait aucune boisson capable de lui redonner un coup de fouet.  Elle fut soulagée que Luciana ne lui tienne pas rigueur pour l’intrusion dans sa tête, ce qu’elle évitait de faire autant que possible. Transmettre ses pensées. Elle lisait celles des autres et à moins qu’ils n’aient un certain entraînement ou qu’elle ne se montre maladroite cela se passait toujours en douceur et ils ne s’en rendaient pas compte. Quand elle était enfant les pensées des autres pénétraient son cerveau sans qu’elle ne le veuille, ce qui l’avait conduite en hôpital psychiatrique d’ailleurs, et elle se souvenait toujours à quel point cela l’avait décontenancée. Perturbée. Presque rendue folle. Et les maux de têtes quand on manquait de pratique… La peur seule l’avait poussée à cela… Une peur comme elle n’en avait jamais connu depuis son arrivée sur Avalon.

    Lorsqu’Alexandre lui dit qu’il avait fait la seule chose à faire, quand on utilise son cerveau bien sûr, à savoir contacter les Gardiens, la jeune femme se figea… Elle ne voulait surtout pas que soit envoyé un des Gardiens qu’elle connaissait. Elle avait une certaine pudeur et ne voulait pas que Eko sache ce qui lui était arrivé…Ce qui était une utopie car il le saurait, tôt ou tard.

    -Ça ira…Oui. Merci Alex… Le pire est derrière nous, n’est-ce pas ? dit-elle avec un sourire penaud, faux, qui ne trompait personne.

    Elle ne songea même pas à protester lorsque Luciana lui donna un linge contenant des glaçons, pour qu’elle le colle contre son visage pour éviter que cela ne gonfle. Elle prit place sur le tabouret, s’affalant contre le bar plus qu’elle ne s’assit, et appliquant le linge sur son visage avec une grimace. C’était tout sauf agréable. Mais ça aurait pu être pire niveau sensations désagréables…  

    Le silence qui régna alors qu’Alex gardait les deux violeurs sous l’effet de son Chaos ne dérangea pas vraiment Vanessa qui se réfugia dans ses pensées. Alors que depuis l’épisode de la salle de bains elle n’avait plus revu Drake qu’en des lieux publics elle ne désirait qu’une chose et c’était se réfugier chez lui. Être serrée contre son torse puissant, entre ses bras musclés et se laisser aller. Juste cela. Sa gorge se noua. Drake… Pourquoi n’était-il pas venu ? Était-il de service ? Elle se raidit soudainement en laissant échapper son torchon, les glaçons se déversant sur le bar sans qu’elle ne s’en soucie guère. Et si c’était LUI que les Gardiens envoyaient ? Il était peut-être de service…Oh oh… Si c’était lui qui venait… Il… Il les tuerait… « Notre chère Morgane qui êtes au Sidh faites que ce ne soit pas Drake qui vienne…Je n’ai pas la force de l’empêcher de commettre un meurtre. »

    Ce fut la voix d’Alexandre qui vint la tirer de ses pensées. Une phrase toute simple qui la fit se retourner.

    -Vanessa ? Ils sont là.

    Et qui venait en tête de cortège ? Eko. Pas de Drake. Elle poussa un soupir de soulagement.







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    Vanessa Craven
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    Ce n’est pas lui qui avait pris l’appel d’Alex, qu’il connaissait bien comme étant le chef de la sécurité de la Lune Noire, et accessoirement plutôt un bon pote. Toutefois, son sang n’avait fait qu’un tour en entendant la voix de celui-ci dans le xénovox de service auquel son collègue venait de répondre, et en comprenant qu’il y avait eu un incident notoire. Il aimait ce cabaret, ses employés et sa patronne. Il resta donc à proximité, écoutant le compte rendu propre et sans détails inutiles de l’agent de sécurité, dont il percevait le ton sérieux qui ne lui était pas si coutumier. Cela suffit à lui faire prendre conscience de la gravité des faits, et lorsque la communication se coupa, il fut le premier à se porter volontaire pour s’y rendre.

    C’est ainsi qu’il passa le sas d’entrée du cabaret dans sa tenue de gardien, à la suite du vigile qui était venu leur ouvrir l’accès. Et c’était bien la première fois que cette arrivée se faisait avec tant de solennité. D’ailleurs, la sensation était désagréable. Il aurait préféré être là pour une tout autre situation, mais ce n’était pas le cas. Les faits s’était déroulés rapidement d’après leur interlocuteur, et lui même n’avait pu arriver qu’à la toute fin de l’altercation, alors que les demoiselles terrassaient toutes deux leur assaillant respectif. Le trio de gardiens, lui, n’avait pas mis si longtemps que cela une fois avertis. Le temps de choisir qui, se communiquer les informations essentielles et d’ouvrir les portails nécessaires à leur transfert vers l’établissement.

    Le silence de l’espace vide de tout client agressa presque l’habitué des lieux. Contrairement à la perception qu’en eu Vanessa, ce ne fut pas lui qui pénétra dans la pièce en premier, mais bien son supérieur qui se dirigea immédiatement vers les deux agresseurs immobilisés. Elle releva la tête une fraction de seconde trop tard pour le voir, et les regards des deux amis se croisèrent sans vraiment s’y être préparé. Enfin… disons qu’il aurait pu penser et essayer d’anticiper n’importe quoi, il n’aurait jamais été prêt. Et de toute manière, il avait préféré s’en tenir aux faits exposés par Alex pour ne pas se laisser gagner trop par la colère.

    Mais les blessures qu’il évalua rapidement sur l’héritière de feu le stoppèrent net.
    Et la colère s’insinua, alors qu’il serrait les poings.

    Un mouvement derrière la patronne lui fit tourner la tête vers Luciana qui se tenait derrière le bar, comme à son habitude, et semblait balayer du verre. Un hochement de tête en sa direction, et Eko se reprit, étouffant ses émotions qu’il savait déplacées en telle situation. Alex s’était approché du capitaine, et Lewis et lui des jeunes femmes. « Pas trop secouées ? Alex nous a expliqué ce qu’il a pu voir et déduire. » Il tourne alternativement la tête de l’une à l’autre, mais s’attarde bien moins sur Vanessa que sur l’autre brune, pour laquelle il a moins d’attaches. Il peine à assumer pleinement la vue de ses ecchymoses et de sa tenue. La voir comme ça le met clairement mal à l'aise, sans qu'il ne sache définir pourquoi. Peut-être tout simplement parce que c'est son amie qui se tient là, son amie franche et fougueuse, aussi explosive que peut l'être l'élément qu'elle maîtrise. Et qu'elle n'est rien de tout ça présentement.

    « On va éviter les longues questions pour ce soir. Mais il nous faudra juste quelques détails supplémentaires pour pouvoir les embarquer et les garder. » Il fait un signe de tête à son collègue qui acquiesce et entraîne Luce un peu plus loin pour lui poser les mêmes que celles qu’Eko s’apprête à poser à son amie. Il essaie tant bien que mal de rester naturel avec elle, malgré la tension qui le gagne. Et s'oblige d'ailleurs à affronter son regard, observer les restes de sang qui parsèment par endroit sa peau, sur et dessous. « Je suis désolé, je me doute que tu préfèrerais probablement être ailleurs, mais il faut que je te les pose. » Il reste les mains dans les poches, n’amorçant pas un geste vers la brune qu’il sait d’un naturel peu tactile et devine encore plus sur la défensive ce soir, après cette épreuve. Il le lit autant dans son regard que dans son corps tendu et son attitude. « Il nous faut savoir si ce sont des clients, si tu les connais… et comment et quand ils sont arrivés vers vous… Très sommairement, pas besoin de rentrer dans les détails ce soir, ma belle. On vous convoquera demain pour porter plainte, c'est important. Ok ? » Il s’empresse de la rassurer, nerveusement, loupant presque lui même du lapsus qui sort de ses lèvres pour la designer. Il l’a déjà utilisé, certes, une poignée de fois. Peut-être trois... quatre fois. Mais sur un tout autre ton et pour la taquiner. En cet instant, la gravité de sa voix lui donne une tout autre dimension. Enfin, c’est ce qu’il en perçoit, mais il est trop tard pour le retenir bien au chaud dans sa gorge.

    @Vanessa Craven


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    The worst is the waiting

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    Comme dans une histoire d’amour, elle n’avait d’yeux que pour Eko et ne voyait pas les hommes qui étaient avec lui. Ils n’étaient qu’ombres et formes vagues, lui seul était un être de chaire et de sang, une personne consistante et tangible. Dès lors où leurs regards se croisèrent les mains de Vanessa se mirent à trembler et elle baissa à tête, les regardant pour les serrer l’une contre l’autre, afin de calmer ce mouvement nerveux involontaire. Si elle avait été soulagée de le voir désormais elle se sentait honteuse que quelqu’un qu’elle connaissait et qui faisait partie de son cercle proche d’amis puisse la voir ainsi…fragile. Une victime. Alex…Alex c’était un peu différent, parce qu’elle le connaissait depuis moins longtemps peut-être…Ou qu’elle pouvait (honteusement) lui faire un chantage (scandaleux) sur la perte de son emploi (pas crédible le moins du monde) s’il osait y faire la moindre allusion.

    Faire semblant. Encore et toujours. Parce que lorsque l’on est une héritière de feu, lorsqu’on a un caractère bien trempé (de merde) et que l’on ne se laisse (généralement) pas marcher sur les pieds on n’a pas le droit de se montrer fragile, d’avoir des fêlures. Respirer profondément pour que l’air pénètre le corps et atteigne, avec de la chance, le système nerveux pour le relaxer un temps soit peu. Faire semblant de toujours être forte, en toutes circonstances pour ne pas être cataloguée « demoiselle en détresse », pour ne pas se montrer indigne d’un rang jamais revendiqué, ou tout simplement parce que l’égo est parfois mal placé, même dans les pires moments. Elle était soulagée de le voir lui et pourtant tout à la fois aurait préféré qu’il ne vienne pas. Ou pouvoir fuir. Si ses jambes voulaient bien la porter.

    Elle était tendue parce qu’elle retenait trop de choses en elle, elle avait besoin d’exploser mais se contenait pour l’intimité. Elle releva un regard vers Eko qui était éteint et expressif tout à la fois dans ce sens où la flamme qui y brillait habituellement était éteinte mais qu’on pouvait lire la lassitude, la détresse aussi, un peu et son envie ; non son besoin ; d’évasion. Elle avait envie de lui dire non, qu’elle n’était pas en état de parler de ce qu’il s’était passé, qu’elle ne voulait pas poser des mots là-dessus, qu’elle était au bord du gouffre et à deux doigts de sauter dedans si on ne laissait pas tranquille. Mais il n’était pas (que) l’ami devant elle, il était un Gardien, un membre des forces de l’ordres de l’île et il avait un devoir à accomplir et qu’elle le veuille ou non il était obligé de lui poser des questions maintenant.

    Elle fit un signe de tête affirmatif. Oui. Demain. Porter plainte. Demain lui semblait tellement loin, une notion tellement abstraite…Demain, ou le jour suivant…Peut-être que le lendemain elle passerait sa journée à dormir ou juste au lit, prostrée, serrant sa vieille peluche contre elle tout en tentant de faire le vide dans son esprit alors qu’elle ressasserait, obsessive, encore et toujours les mêmes pensées.

    Elle avala sa salive et se rendit compte que malgré le verre d’eau qu’elle avait bu un peu avant elle avait la gorge sèche.

    -Je… Je… Elle bafouilla. Elle détestait bafouiller et cela ne lui arrivait généralement qu’en moment de grand stress.

    -Je ne les avait jamais remarqués. Parvint-elle à expliquer, tout en regardant ses mains qui continuaient de trembler et qu’elle serrait l’une dans l’autre.

    -Alex…De…devrait mieux savoir que moi… Il avait une bien meilleure mémoire des visages, des noms, des voix qu’elle, une des raisons pour lesquelles elle l’avait engagé. La plupart du temps elle ne se souvenait pas de l’apparence des personnes qu’elle croisait. Et avait du mal à se remémorer leurs noms… Sauf rares exceptions…

    -Mais…Je crois qu’ils étaient…déjà venus… Je reste souvent jusqu’à la fin… Repérage des lieux…

    Elle bafouilla encore alors qu’elle expliqua sommairement qu’ils s’étaient approchés d’elle quand elle était restée seule au bar, leurs mains baladeuses, leurs lèvres… Et elle, comme tétanisée… Elle ne lui expliqua pas avoir eu peur…Pas tout de suite.

    -Heureusement…Luciana… J’ai envahi ses pensées…Elle a compris. Je ne pouvais pas bouger…Pas réagir et mon feu…Éteint. Trop bu… Eko…Je veux partir. finit-elle par dire, d’un ton suppliant. Relevant le regard vers lui, brillant de larmes contenues.







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    Même si elle fait semblant, il y a des signes qui ne trompent pas. Le gardien peut paraître souvent nonchalant, bourru et moqueur, il n’en est pas moins vrai qu’il est observateur. Il a cette intelligence de savoir lire d’instinct ces petits trucs qui trahissent parfois les gens à leur insu. Il en a joué, souvent. Trop souvent. Pour provoquer, taquiner, blesser… Pour se protéger en attaquant. En cet instant, il aimerait tellement y être imperméable. Son coeur se serre à chaque micro expression qu’il perçoit sur le visage de la brune qui lui fait pourtant face, aussi dignement que possible.

    Peut-être n’aurait-il pas du venir ? Il était trop impliqué, la connaissait trop bien, avait un attachement peut-être trop fort pour elle. Il la mettait sûrement aussi mal à l’aise qu’il ne l’était par sa simple présence. Mais ne pas venir, laisser faire ses collègues, lui avait paru inconcevable au QG. Il aurait tourné en rond comme un lion en cage. A choisir, il était tout de même conscient d’avoir fait le bon choix en venant. Quand bien même c’était désagréable. Quand bien même c’était inconfortable. Quand bien même c’était un magma de sentiments qui naissait dans ses entrailles, et qu’il refoulait constamment depuis qu’il avait posé le pied sur le sol du cabaret. Non, même avant cela, dès qu’il avait reconnu la voix d’Alex qui les alertait.

    Il était gardien, et c’était son rôle. Il devait assurer. Pour elle. Pour elles. Pour le cabaret. Pour pouvoir revoir l’ambiance qui s’en dégageait habituellement. Oui, pour tout ça. Finalement, mettre ses sentiments de côté lui sembla tellement facile sur l'instant, quand on se focalisait sur les faits. Sur le besoin de savoir, pour passer à l’action. Il avait peut-être un peu trop muselé son empathie quand il lui posa les fameuses questions. C’était maladroit. Mais la situation ne laissait pas beaucoup de manœuvre pour ne pas l’être. Sa poitrine se contracte à chaque hésitation sur lesquelles elle bute. Sur chaque silence, sur chaque accroc. Dans ses poches, ses poings se serrent, et il s’efforce de rester aussi doux qu’il le peut, sachant que son visage anguleux peut vite paraître dur quand il est contrarié.

    Et présentement, il l’est.
    Qui ne le serait pas ?

    En silence, il la laisse aller au bout, lui laisse le temps de trouver les mots, de remettre les évènements dans le bon sens. Il sait que l’exercice est éprouvant, d’autant plus à chaud comme maintenant. Mais nécessaire. Indispensable même, pour confondre les deux agresseurs et que les conséquences des blessures ne retombent pas sur les deux jeunes femmes. Pourtant la colère gronde à mesure qu’elle passe sur les gestes, sur les mots que les hommes avaient eu pour elle. Elle ne détaille que peu, mais ça lui suffit pour avoir des envies de vengeance. Pas de meurtre, non. Trop doux, trop définitif. Sa respiration marque son humeur, et il inspire pour faire baisser la tension et qu’elle ne se déverse pas sur la brune déjà bien trop secouée. Elle n’avait pas besoin de ça. C’était en tout cas la conviction d’Eko alors qu’elle en arrivait à l’intervention de Luciana.

    Sauf que…

    Il allait mourir d’une crise cardiaque non ? La douleur aiguë dans sa poitrine le lui fait penser un instant, alors qu’il croise les prunelles larmoyantes qui se posent sur lui. Il déglutit. Inspire et tente de se contenir du mieux qu’il peut. Tente de rester lucide, et ne surtout pas s’imposer à elle. Il est en mission, elle est sa mission. Il ne peut pas être l’ami, encore moins celui dont il sait qu’elle a besoin. Il n’est pas con. Pourtant, c’est pas l’envie qui manque, sous une impulsivité qu’il refrène à grand mal. Pense-t-il un instant qu’elle aurait pu cramer l’établissement si son feu ne s’était pas tari ? Oui. Évidement. Il y pense. Et se sent encore plus con. Encore plus énervé. Comment peut-il envisager qu’elle n’ai pu se défendre comme étant un mal pour un bien ? Tsss

    Son silence ne dure que deux secondes. Deux sûrement trop longues secondes pour la jeune femme. Deux secondes où sa machoire se serre fugacement. « Oui, on va vous raccompagner. » Ils ne peuvent pas la laisser ainsi. IL ne peut pas la laisser ainsi. Il tourne la tête vers ses collègues, nerveux. Autant pour jauger de l’avancement des autres que pour échapper au regard suppliant qui lui fait face et qu’il n’assume pas. « Je… » Ses prunelles reviennent vers elle, et finalement il s’autorise à lui tendre une main amicale, qu’elle est libre de prendre ou non. Il ne la torturera pas plus longtemps, il ne peut pas de toute façon. Il n’aurait pas du s’occuper d’elle, il aurait du laisser faire Lewis. « T’en fais pas. C’est fini. On va leur faire payer pour ça. » Dans sa voix, une détermination qui ne trompe pas. Dans ses yeux de la colère, qu’il peine de plus en plus à ne pas laisser déborder.

    Quelques instants plus tard, les interrogatoires sont faits. Son supérieur donne les directives, et Eko tressaille. Oui, c’est probablement mieux, en effet. Lewis sera plus apte à l’accompagner à l’hôpital, sans émotions trop exacerbées pour aggraver son état mental. Et lui… lui pourrait se défouler sur les deux pauvres idiots qui n’ont pas bien choisi leur cible. Ou trop bien peut-être. La répartition est faite, Vanessa étant la seule blessée, elle sera escortée pour se faire soigner via un portail, et Alex s’engage à fermer le cabaret avec Luce et à la raccompagner, même si le visage de cette dernière ne semble pas exprimer une joie immense à cette perspective, ni même un accord explicite. Mais il est habitué à voir ce duo étrange. Ses collègues ont déjà fait le nécessaire pour les constatations de l’altercation. Il n’y a plus qu’à se mettre en mouvement. Eko tourne la tête vers la demoiselle à ses côtés, pour jauger de comment elle accueille ce nouveau chamboulement.

    @Vanessa Craven


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    The worst is the waiting

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    Pour la première fois de sa vie, ou du moins pour la première fois depuis qu’elle était arrivée sur Avalon, Vanessa ressentait ce besoin presque viscéral de se serrer dans les bras de quelqu’un, d’enfouir sa tête contre un torse amical et qu’on lui caresse les cheveux en lui murmurant que tout irait bien, qu’elle se remettrait, qu’elle était en sécurité…Elle aurait voulu que Eko puisse se montrer amical et familier mais elle savait que ce ne serait pas le cas. Parce qu’il était Gardien, qu’il était en service, et qu’il n’était pas seul. Son supérieur était là, à ce qu’elle avait vagueuement pu comprendre, et il aurait pu trouver cette attitude déplacée. Elle résista. Se contenta de demander à partir. Elle voulait se lever de là, quitter son cabaret et ne savait même pas si elle serait capable le lendemain d’y revenir. Ils avaient souillé son sanctuaire, son havre de paix…Et ça… Rien que pour cela ils méritaient les pires souffrances imaginables. Qu’ils remercient Merlin et Morgane qu’elle ait trop bu ce soir-là…Sinon ils ne seraient plus que petit tas de cendre dispersé dans les sanitaires ni vu ni connu.

    Elle se sentait fatiguée, aussi. Le contre-coup, sûrement, du choc de l’agression subie… Elle ne remarqua donc pas la mâchoire de Eko se serrer, fugacement, ni même son attitude en général qui prouvait combien il était affecté de ce qui était arrivé à son amie. Et qui était aussi une preuve de ce dont elle ne doutait pas : qu’il tenait à elle. Car ce grand bonhomme était trop bourru pour mettre des mots sur ses sentiments. Ce qui l’aurait fait sourire, Vanessa, en d’autres circonstances. Quand le supérieur d’Eko donna ses ordres, et que la mission d’accompagner l’héritière à l’hôpital fut donné à un certain Lewis, la jeune femme tiqua et fronça les sourcils. Lewis ? Et pourquoi pas un chimpanzé apprivoisé tant qu’on y est ? Elle savait bien pourquoi elle devait aller à l’hôpital mais elle n’en avait aucune foutue envie. Tout ce qu’elle désirait c’était… un endroit accueillant, où elle se sentirait à l’abri et pouvoir prendre un bain…Oh oui. Un long bain chaud, fermer les yeux pendant que sa peau deviendrait rouge et oublier. Se noyer dans le délicieux oubli. Mais non. Elle soupira. Sembla résignée. Hocha la tête. Se leva.

    -Excusez-moi…Il me faut d’abord…Petit coin… fit-elle savoir, faisant un sourire à Eko avant de se diriger dans le fond, vers la porte des toilettes. Jeta un regard en arrière. Les Gardiens semblaient sûrs et certains qu’elle reviendrait. Que pourrait-elle faire d’autre sinon ? Prendre la poudre d’escampette pardi ! Les issues de secours messieurs, cela vous dit quelque chose ? Vanessa s’éclipsa discrètement par la porte de secours qui était située non loin des lieux d’aisance. Une fois derrière la porte elle inspira profondément l’air frais. Puis se fondit dans la nuit. Ses pas devant la mener chez Drake. Elle eut une pensée pour Eko. «Pardon. » Il faudrait qu’elle s’excuse. Demain.






    Look me in the eyes so I know you know

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    Vanessa Craven
    Vanessa Craven
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    Il sait. Au moment même où elle soupire, il sait. Le sourire qu’elle lui adresse ne le trompe pas, et quand bien même il aimerait lui laisser le bénéfice du doute, il sait instantanément qu’elle n’en fera, une fois de plus, qu’à sa tête. Il sait, et serre les poings cachés dans sa veste d’uniforme pour contenir la rage qu’il sent monter. La retenir ? C’est une possibilité… Non, il a envie de lui faire confiance, de se dire qu’elle va docilement revenir et se laisser escorter jusqu’à l’hôpital par Lewis. Ou peut-être a-t-il besoin de constater à quel point il la connaît bien plus qu’elle ne pense cela possible. Il croise ce dernier regard qu’elle lance derrière elle, et serre la mâchoire une nouvelle fois. Oui, il sait. Elle se croit subtile ? Eko tourne la tête pour observer les autres protagonistes, voir qui est dupe du manège. A part son supérieur qui ne connaît pas la miss directement ou indirectement, personne. Alex hoche même la tête quand leurs regards se croisent. Tous savent. Et tous la ferment, probablement par loyauté. Tssss

    Les secondes s’égrènent, les gardiens bouclent les derniers préparatifs pour partir tandis que les deux derniers employés s’assurent que tout est en ordre pour fermer derrière eux. « Elle ne reviendra pas. » La voix d’Eko fend l’air comme un coup de fouet, sa colère transpirant dans ces quelques mots. Lewis, posté devant la porte qu’à passé la patronne pour s’éclipser acquiesce, conscient qu’elle les a allègrement pris pour des cons. Lui aussi l’avait deviné, mais faisait assez confiance à l’ami et collègue qui connaissait la fuyarde pour n’en avoir rien dit sans son accord. « Luciana, je suis navré de te demander cela après tout ça, mais tu pourrais aller vérifier ? » La seule autre femme de la bande hésite, mais devant le regard dur qu’elle ne connaît pas venant d’Eko, elle comprend la gravité de la situation. Un mouvement de menton, et elle se dirige à grandes enjambées vers les toilettes réservées aux demoiselles, le vigile sur ses talons. Quand ce dernier passe près du gardien trahi, il lui serre furtivement l’épaule en signe de sollicitude. Cette équipe a vraiment une drôle d’alchimie.

    La barmaid revient, confirme. Alex indique avoir vérifié les issues de secours, sans succès. Le gardien en charge de l’équipe d’intervention râle, et envoie celui qui était censé l’escorter à l’extérieur, tenter de la rattraper. Mais Eko sait qu’il lui a laissé assez d’avance pour qu’elle ne se trouve plus à proximité du cabaret. C’est donc sans surprise qu’il voit revenir le gardien bredouille. Les ordres sont aboyés. Eko pousse un soupir agacé. Aucune excuse ne trouverait grâce à ses yeux avant un bon moment, malgré le fait qu’il ait délibérément laissé le champ libre à la fugueuse. De toute manière, là encore, il sait. Il sait où la trouver. Il le devine sans mal, comme s’il avait pu le lire dans ses yeux quand elle n’a pas accepté sa main tendue. Peut-être est-ce juste une manifestation de sa frustration, pourtant il est persuadé de ne pas se tromper. Et quelque part, ce n’est pas si grave, si elle est directement allé chez lui.

    ~~~~~~

    Retour au QG. Interrogatoire et mise en détention des deux délinquants sexuels du soir. Eko avait réussi plusieurs prouesses ce soir. Celle de ne pas défoncer plus qu’ils ne l’étaient déjà les deux agresseurs, tout d'abord. Ce qui en soit, valait bien quelques félicitations, selon son point de vue. Il était en service, il ne pouvait pas craquer. Pas alors qu’il cherchait à prouver son self-control dans l’objectif d’être autorisé à passer définitivement dans les factions externes des Gardiens depuis des mois. Ce n’est forcement pas l’envie qui lui manquait, mais sa colère n’était pas exclusivement dédiés aux deux détenus. Vanessa avait merdé, et il lui en voulait. Et il ne gâcherait pas plus sa carrière pour elle, il estimait en avoir déjà assez fait.

    Parce que c’était là la deuxième prouesse de la soirée. Il avait menti à son supérieur. Parce que bien sur, on laisse pas une blessée dans la nature, quand bien même elle est adulte et responsable. Pas après ce qu’elle venait de vivre. Lewis avait été dépêché à son domicile, où elle n’était pas. Et pour éviter que le zêlé responsable de la mission ne mette en branle une équipe pour retrouver la victime, de peur qu’il ne lui arrive quelque chose, il lui avait menti, oui. Disant qu’il avait contacté Henderson et que ce dernier lui avait confirmé être en compagnie de la fugitive et qu’il s’occupait d’elle. Ce qui n’était qu’une hypothèse de sa part, la plus probable connaissant la brune, et qu’il n’avait pas encore pu confirmer de vive voix avec Drake qui était injoignable depuis des heures. Et depuis, il doutait du bien fondé de ses décisions, ce soir. Et il s’agaçait, il sentait la colère couler dans ses veines sans discontinuer. Nuit de merde.

    C’est donc dans cet état d’esprit furieux et plein de rancoeur qu’il avait quitté sa garde, avant même les premières lueurs du jour. Et lui aussi avait marché d’un pas vif et déterminé, jusqu’à ce que ses pieds le conduisent à la demeure Daneels, où créchait son ami habituellement. Il regardait la clôture maçonnée comme un rempart à ne pas franchir, à quelques mètres de là. Il n’avait aucun droit d’être ici. Aucune légitimité. Il espérait qu’elle se soit réfugiée chez lui, tout autant qu’il honnissait cette forte probabilité. Et encore plus lui-même, de ressentir ça. Passant une main dans ses mèches claires, il soupire et hésite un instant à faire marche arrière. La colère est bel et bien mauvaise conseillère, puisqu’il prend appui agilement ci et là, pour finir par se percher sur une des branches d’un arbre bordant la maison, dans la rue, lui offrant une bonne vue sur la porte de Drake.

    Le perchoir est robuste, et en une autre saison, l’aurait bien mieux caché, les ramures plus fournies qu’en plein mois de décembre. Est-ce qu’il s’inquiète du fait qu’on pourrait bientôt bien mieux voir sa silhouette là haut avec les premières lueurs de l’aube, si tant est qu’on lève le nez dans cette direction ? Pas le moins du monde. L’acrobate est une tête de mule doublé d’un provocateur. Et dans l’état de nerfs qu’il maintient depuis un moment déjà, être découvert épiant l’appartement de son ami l’émeut aucunement. L’émotion vient, certes, mais d'une tout autre constatation... Son regard clair se pose sur la porte, et son coeur rate un battement. Elle est là, appuyée contre le montant de bois, endormie. Habillée exactement comme au cabaret, ses blessures ayant pris des teintes bien plus profondes. La colère surpasse toute compassion, et il s’assoit sur sa branche, s’appuyant contre le tronc avec un soupir exaspéré.

    Il la trouve stupide, inconsciente. Il la sermonne intérieurement d’être si peu vêtue avec le froid mordant. Il resserre inconsciemment sa propre veste contre lui, les poings à nouveau aussi étroitement fermés qu’ils ne l’étaient quand elle leur avait faussé compagnie. Il a troqué sa tenue contre un sweat duquel il a remonté la capuche sur sa tête, perché aux quatre vents. Il fulmine, mais ne bouge pas. Ce n’est pas lui qu’elle a décidé de croire. Il ne peut pas aller vers elle. Il est trop furieux. Il serait mauvais, cruel même probablement. Il n’est clairement pas le preux chevalier qu’elle attend, et cette constatation ne fait qu’accroître ses sombres sentiments. Alors il se contente de veiller de loin, ruminant et étouffant ses emotions comme il sait si bien le faire. Jusqu’à saturation. Combien de temps s’écoule-t-il avait qu’il ne puisse deviner la stature du gardien espéré ? Peu, il lui semble. Heureusement.

    De son poste d’observation, il entend le cri, voit son ami perdre toute contenance. Et à nouveau sa poitrine le fait souffrir, alors que lui même n’a pas été capable d’extérioriser quoi que ce soit. Un sourire sarcastique naît sur ses lèvres, et une forme de résignation l’étreint. Il attend de les voir tous les deux rentrer avant de descendre et de reprendre son chemin. Il serait bien incapable de rentrer et de dormir… Et dans ces cas là, il ne connaît pas de meilleure technique que celle de se défouler physiquement. Jusqu’à épuisement. Son pas se presse, et l’instant suivant, il se met à courir pour un footing bien matinal, autant qu’il le peut, aussi loin que ça le mènera. Et quelque chose lui disait que ça serait loin d’être suffisant pour faire passer l’aigreur de cet évènement.

    TO BE CONTINUED...

    @Vanessa Craven


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